Ce qui est pour moi "passionnant" dans ce débat... c'est qu'on utilise des catégories, des concepts, des idées sans jamais les remettre en cause.
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La "régulation", quelle grande fumisterie... mais des deux côté hein! Les chasseurs n'ont jamais chassé pour réguler, mais quand l'écologie est devenue à la mode, ils ont pensé à se mettre ce costard là... la nature qui s'auto-régule, euh, dans l'Europe industrialisé au XXIème siècle, cela me fait autant rire que penser à un chasseur comme à un "écologiste"... une fois que les sangliers ont été introduits, une fois qu'ils se multiplient, on pense que les loups en "réguleront" 500.000 par an, alors qu'ils les "régulent" déjà et peinent à se manger 12.000 brebis en estive?
Personnellement, je cours sur des sentiers en moyenne montagne, les dégâts des sangliers, je les vois... bien loin des cultures de maïs... et quand je connais le climat du coin, je sais qu'il faudra des années avant qu'un passage d'une nuit soit réparé... jamais par le passé récent (3 ou 400 ans) on avait eu des troupeaux de sangliers de 50/60/80 unités ensembles... l'ONCF ou un quelconque service de l'Etat qui fait le boulot meurtrier de dizaines de milliers de chasseurs et ça ça parait raisonnable, ou c'est un gag.
La réalité est plus complexe que ça, c'est pas noir ou blanc, mais forcément quelque chose en devenir, à penser, à traiter empiriquement... comme la chasse en fait!
Le fait que les chasseurs ne sont pas des écologistes, ne changent pas le fait qu'ils régulent, le fait qu'ils aient introduit des animaux, ne change pas le fait que désormais ils y sont et se reproduisent, etc.
Mais en quoi ces aspects devraient-ils être importants pour décider quant et où tirer? zone urbanisée, zone ou jour de tourisme en nature, etc. il faut regarder les réalités au cas par cas, et décider quoi faire. Par exemple, à proximité des centres urbains, pourquoi là, ce ne serait pas des "pros" qui s'occupent de réguler des espèces qui
deviennent nuisibles, tandis que le loisir serait laissé aux "amateurs", sur la majorité des hectares réels, loin de tout danger pour les non-chasseurs?
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"poids politique des chasseurs"... chasse pêche nature et tradition 2002, moins de 3%, 2007 moins de 1%, on arrête les frais au revoir et merci... mais les sénatoriales me direz-vous, le poids des petites communes. J'ai la chance d’être né en haut d'une petite vallée de 4 communes, depuis que je me rappelle, 40 ans de maires sur 4 communes, 1 chasseur élu 2 ou 3 mandats,
tous les autres non-chasseurs. Voilà le poids de la chasse : ce sont des communes de chasseurs, la chasse y est traditionnelle, a évolué avec les sangliers, les chevreuils, les cerfs, les chamois, toutes ces espèces qui dans le coin ont moins de 40, 30, 20, 10 ans parfois... mais on choisit ces maires sur d'autres critères, bien évidemment!
Là on a une vision héritée de quand on a pensé les sénatoriales comme contre-poids au pouvoir des législatives comme potentiel danger ouvrier... hm, c'était au XIX et au au milieu du XX... les choses changent. Et vice versa, le fait que les gars de la Fédération nationales des chasseurs se revendiquent comme des lobbyistes, cela ne fait pas qu'ils aient des voix entre les mains! Ok, ils font leur boulot de publicitaires, mais qui est-ce qu'ils convaincquent le plus? des journalistes qui ne savent pas de quoi parler, ou bien les chasseurs dans leurs intentions de vote?
C'est quoi LA nouveauté politique, le truc incroyable : Macron et avec lui Hulot dans les valises... c'est les chasseurs qui ont voté pour cette nouveauté?
Moi je vois plus les chasseurs comme un groupe socio-politique hétérogène, qui ne vote pas uniquement avec la chasse en tête, la Fédération revendique 1,4 millions de licenciés... en 2007, 400.00 voix... on en a perdu en route hein... un peu comme les ouvriers qui aujourd'hui votent plus FN ou à droite que pour un/des partis de gauche.
je crois qu'on a besoin, même ici, de
recentrer le débats sur des trucs plus concrets, plus factuels et moins sur des idées génériques, potentiellement erronées de par ailleurs.
Gestions des espaces et des temps alloués, ou pas, à la chasse... en pensant aux cas concrets.
Comment cela serait-il raisonnable de gérer l'espace près d'une ville comme Grenoble ou Chambéry de la même façon que ceux de communes de moins de 100 habitants avec des villes de 50.000 à 1h30 de voiture? Comment les abords d'un lycée peuvent-ils être considérés comme de la rase-campagne, etc.
Et là, on peut avancer, car... les chasseurs ont des enfants, des amis, etc. on parle de gestion/prévention d'accidents, pas de volonté de tirer sur des gens! Moi je crois qu'on peut vraiment se mettre d'accord, si on le veut, si on passe par les bonnes voies/idées.