Récit de la course : 100 km de Millau 2005, par cognaton

L'auteur : cognaton

La course : 100 km de Millau

Date : 24/9/2005

Lieu : Millau (Aveyron)

Affichage : 3725 vues

Distance : 100km

Objectif : Pas d'objectif

1 commentaire

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MES 100 KM

Amis coureurs faites passer le message
Mon parcours : je m'appelle Jean-Marie je vais avoir 40 ans en février 2006 marié et deux garçons.
Vous m'avez surement doublé ou je vous ai doublé pendant la course, c'était moi le jeune jurassien qui plaisantait beaucoup licencié à l'ASPTT Lons le Saunier (Jura).
Mais ce que vous savez moins, c'est qu'en septembre 2002, j'ai été admis dans un service d'urgence en soins intensifs pour un accident cardio-vasculaire. Je passe sur tous les détails d'hospitalisation plus 1 mois en centre de réadaptation. Finie la cigarette (1 paquet 1/2 par jour) régime alimentaire avec perte de poids 15 kg. Mon cardiologue me conseillait la marche à pieds ce que j'ai fait. 4 mois de marche intensive puis le rythme c'est accéléré et les séances se sont transformées en footing. Puis 8 mois plus tard première course 14 km, 10 mois : semi-marathon (1h38), avril 2004 marathon de Paris (3h31), avril 2005 marathon de Paris (3h18)et septembre 2005 100 km de Millau(14h14) pari réussi je suis allé au bout avec un ménisque fendu avant la course.
Pas mal quand même mon parcours et c'est tellement bon la course à pieds.
Alors à vous maintenant de faire passer le message aux gens qui vous entourent qu'avec un peu de volonté on arrive à surmonter ses problèmes, que la vie ne s'arrête pas après un infarctus et le sport est un très bon médicament.
J'en profite de vous faire lire l'article que j'ai écrit pour notre journal local.

Mon week-end à Millau
Les seuls Jurassiens à Millau étaient des Crançotois.
Le Maire de Crançot peut-être fière les 5 gars du village licenciés à l’ASPTT Lons ne le savaient pas non plus qu’ils étaient les seuls Jurassiens aux 100 km de Millau « la Mec que » de la course de Grand-Fond. La veille de la course il y en avait deux qui ne rigolaient plus beaucoup car c’était une première pour eux. Claude & Jean-Marie se demandaient bien dans quelle galère ils s’étaient aventurés mais ils ne voulaient surtout pas faire marche arrière. Claude s’est soudain souvenu qu’il avait une rotule en plastique et que ce genre d’épreuve n’était pas prescrite par les chirurgiens. Quant à Jean-Marie lui été venu ici avec un ménisque interne fendu. Donc pour lui double défit d’aller au bout et surtout que le genoux suive. Ce n’étaient pas les pronostiques de leurs trois compères qui allaient les mettre en confiance. Jean-Michel avait carrément donné le résultat du tiercé d’arrivée, heureusement pour lui qu’il n’avait pas parié, ça chambrait pas mal dans la voiture et tout cela dans une excellente ambiance bien sûre !!!
Départ donné à 10h, nos 5 coureurs savaient déjà que la journée allait être très dure, le thermomètre affichait 20°. Vers 15h ils avaient bouclé leur premier marathon, il fallait passer au poste de pointage pour pouvoir repartir. Les choses sérieuses commençaient à arriver, le mercure était à 28 °. On se pose déjà des questions à ce moment là, la moitié de la course n’est pas encore faite et puis on repart pour se remettre en jambes avec au menu une côte sous le fameux viaduc qui ressemble à celle de Montaigu. Des côtes et des descentes on va en avoir pendant 58 km.
Petit moment de bonheur lorsqu’on arrive à Sainte Affrique pour pointer une deuxième fois et là enfin on est sur la route du retour, il est quand même 20h le temps de prendre une tenue un peu plus chaude et surtout de se munir d’une lampe frontale (règlement oblige) il faut encore repartir, il ne reste plus que « 25 km ». L’enfer commence c’est fini on a croisé ses copains tout à l’heure ; on est tout seul, on distingue des lumières devant et derrière, on ne voit même plus le profile de la route, c’est plus les jambes c’est la tête qui fait avancer. Chacun se raccroche à quelque chose, on pense à sa femme à ses enfants ou au pari que l’on a fait avec les copains. Après tout on a le droit d’avoir mal… Même si on s’est entraîné des heures on reste des amateurs.
Il est 23h on est à nouveau sous le viaduc de Millau, on aperçoit au loin la ville et il reste plus que 10 km, on ne peut plus abandonner si prêt du but, il y a encore cette fameuse côte qu’il faut descendre cette fois-ci et là cela fait à nouveau très mal aux jambes. Le dernier kilomètre arrive, les spectateurs réapparaissent, ils nous portent, nous donnent des ailes. Et cette arrivée dans la salle des fêtes c’est quelque chose. Car les organisateurs de la course veulent que le 1er jusqu’au dernier coureur franchise la ligne d’arrivée sur un podium et c’est du très grand bonheur on y va même de sa petite larme.
Bravo Patrick REVERCHON et Christian GIRARDI bouclent en 14h30, Claude FAIVRE en 15h56, Jean-Marie RICHARD en 14h14. Quant à Jean-Michel VIENNET il a du abandonner aux 55 km victime d’une petite insolation mais il détient toujours le record des coureurs de Crançot avec 13h50 en 2003.

1 commentaire

Commentaire de jsm0256 posté le 11-10-2005 à 19:54:00

Je vais avoir 50 ans en février 2006, j'ai eu en 1997, un problème (3 heures de coma), mon médecin m'a conseillé la marche (raisonnablement) et si tu lis mon récit, tu verras que j'ai réussi mon pari certes plus modeste.
Mais l'important est de jamais baisser les bras.
Encore bravo et qui sait, à l'année prochaine...

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