Récit de la course : Restonica Trail - 30 km 2009, par vogoy'

L'auteur : vogoy'

La course : Restonica Trail - 30 km

Date : 4/7/2009

Lieu : Corte (Haute-Corse)

Affichage : 2951 vues

Distance : 30km

Objectif : Pas d'objectif

2 commentaires

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Pourquoi faire un CR d’une course faite il y a…6 mois !!!! Déjà je n’étais pas sur kikou il y a 6 mois mais, c’est sûr, je ne vais pas m’amuser à faire des CR sur toutes les courses « d’avant kikou !!! ». Cependant, j’ai envie de raconter cette course magique, unique et vraiment dans l’esprit que beaucoup de traileurs aiment…authentique.

Autre raison, vous devez être pas mal, comme moi d’ailleurs à réfléchir au programme 2011 de trails alors si vous hésitez sur un voyage en corse. Voici un petit CR, à froid qui j’espère va donner envie d’aller à Corte, courir dans ce pays magique entourés de bénévoles corses tout simplement géants, simples et sympathiques.

Jeudi 2 juillet, 16h30…VACANCES !!!, je file chez moi, prépare la bagnole…Vendredi 3 juillet 04H00 du mat, départ avec les marmots direction Savone en Italie pour prendre le Ferry( contrairement à ce que l’on croit, aller en Corse, ce n’est pas si cher…AR= 120 euros avec la bagnole, 2 adultes, 2 enfants !!!)
Départ à 9h00, Arrivée à 13h00 à Bastia ( les dauphins en bonus !)et on se dirige vers Corte à 1H15 de Bastia…
On rejoint Alex et sa famille, déjà sur place qui m’a récupéré le dossart et l’ENORME cadeau de bienvenue rempli de  gastronomie corse ( vin, saucissons, bière corse, gâteau corse et j’en passe…jamais vu autant sur une course ! )…Il est déjà tard, petite nuit au camping des gorges de la Restonica).
Réveil difficile, la route, le bateau, la nuit au camping, BOF, moyen envie de me taper 30KM ( seulement diront certains mais avec 2700 de D+ !) que j’envisage en 5H00/5H15.Je vois large dans le timing car j’ai  quelques souvenirs des interlacs auxquels j’avais participé lors de la dernière édition…une course qui se gagne en 8KM/H je crois et c’est DAWA qui avait gagné !!! L’aspect technique et peu roulant est  à prendre en compte.
Nous voilà avec Alex sur la ligne à 7H30 avec un peu moins de 100 concurrents ( pas si mal pour une première).

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Sur la liste des inscrits, j’avais repéré deux trois locaux costauds qui m’avaient plumé dans leur montagne, il y a quelques années aux interlacs mais aussi deux trois garçons qui ont l’air bien affûtés.
Le départ est donné par …Jennifer…l’ancienne gagnante de la Star AC, plus habituée aux pages de Voici que d’endurance mag J
Et c’est parti dans les rues de Corte. Autant dire que l’on est dans l’ambiance tout de suite avec des pourcentages qui ne permettent pas de courir ! En sortant de la ville, on attaque la première bosse de 1200 m très, très, très raide, en plein soleil d’entrée de jeu, il est 8H00.

 

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Il fait déjà très chaud, il va falloir boire beaucoup, beaucoup…après 20 minutes de course, je me retrouve  dans le top 10 ( 8 je crois), c’est raide et les écarts sont assez faibles entre les autres, sauf pour le premier qui est parti très vite et qui est déjà loin, très loin. La montée vers ……… est longue, raide, technique, on prend du déniv très rapidement et les passages à l’ombre sont les bienvenues ! je me retrouve avec Loïc GAMBINI un corse qui me dit « qu’est ce que tu viens faire des courses ici toi ?! » un local pas très avenant d’entrée mais la discussion s’engage et les encouragements deviennent mutuelles. On se détache tous les deux des autres coureurs tout au long de la montée et arrive le sommet de la première bosse, l’arche de scadulaglyu se dévoile.

 

 

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Le Paysage est splendide, la roche est maintenant remplacée par des vallons verdoyants et des pentes moins agresives. Premier Ravito, du monde aux bergeries de Padule, de gros encouragements des locaux et une table gargantuesque, cela commence bien ! Je reste  1’ derrière Loïc et  à 5’ du premier qui est déjà bien loin. J’ai presque froid !!!! on est quand même à 1600.d’altitude et le petit vent nous rappelle que la montagne reste la montagne. Je prends mon temps et mon collègue corse reste bien devant pour faire les quelques 200+ vers le col de Bocca Canaglia ( 1750M°), magnifique vue sur le Cinto, point culminant de Corse et c’est une descente un peu technique qui mène à une longue portion en faux plat montant (3Kms je crois). Je ne grille pas mes cartouches et assure cette portion. Par contre sur le plat je me sens bien et je rattrape très rapidement Loïc, je lui dit de se mettre derrière moi mais je comprends vite qu’il ne suivra pas l’allure sur le plat, un vrai sanglier cet homme là ! La route forestière s’avale assez vite et j’aperçois au loin la descente à venir vers un fond de vallée très isolé.
Je suis bien, j’accélère et récupère un autre concurrent. Au PC  ( lieu : perroquet ) on m’annonce à 8’ du premier et 5’ du second. ( Décidément, c’est parti très fort devant !)
C’est la descente vers Segga.je descends prudemment dans cette descente de 500- sur des singles techniques et piègeux. On croise régulièrement des randonneurs du Mare et Monte ( GR) qui semblent hallucinés par nos allures…je commence à être bien mais je sens que la chaleur du début et le rythme risque de me provoquer des crampes, je bois beaucoup et ne tape pas trop dans la descente. Je suis repris très vite par le « sanglier » corse qui me double comme un dingue…impressionnant !


Enfin arrive le ravito synonyme de fin de la descente mais aussi de la montée à venir.C’est toujours aussi gargantuesque autour de la table. Je cherche du salé et  pioche un TUC ou deux, bois beaucoup, prends mon temps même si je sais que mon compère de course prend de l’avance. On arrive au 3H00 de course et c’est maintenant que cela se joue. En effet, une bosse de 600+ se dresse devant moi et je me souviens d’un profil peu roulant. Pourtant, dès le début de la montée, je cours sans souffrir, vite je rattrape mon sanglier qui commence à peiner dans la montée…je cours toujours et aperçois au loin le deuxième qui semble peiné aussi dans la bosse. Je suis étonné de courir encore et je le rattrape, l’encourage et arrive le sommet et le ravito d’Alzu ou moult bénévoles sont là et m’encouragent !

 

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c’est un point central de la course où passe le petit parcours ( que je fais) et le grand. On m’annonce à 5’ du premier ! je suis étonné car il m’avait semblé facile en début de course.
Je reste concentré car il reste 12 km de « descente » mais…le compte n’y est pas en déniv…et la descente est fractionnée par des bosses de 30 à 100 m de déniv +  terribles qui vont faire très mal aux cannes.
Je suis quand même motivé et allonge un peu, les crampes sont proches mais je bois, je m’alimente et je sens que j’ai encore de la réserve.
Je surveille quand même derrière moi, je suis persuadé que le « sanglier corse » va surgir comme un boulet.
La descente est longue, très longue et les bosses intermédiaires sont dures,très dures. Je me retrouve régulièrement sur ce single face à des vaches corses et même un cochon un peu nerveux…
Le soleil tape et on descend vite, la chaleur devient très forte, heureusement des ravitos en eau sont très réguliers et je suis toujours très bien accueilli. Tous me disent que le premier est à 4’ puis 3’ puis 2’30…je le vois au loin, je repère son rythme il semble fatigué mais il reste 2 km…je le vois sans l’atteindre…
Aux portes de la ville, la sono donne l’ambiance et des corses courent à mes côtés pour m’encourager…je descends les dernières marches pour une dernière ligne droite magique.
Beaucoup de spectateurs aux terrasses m’accueillent chaleureusement et je vois en ligne de mire Caro et les enfants ; j’ai la chair de poule, Deuxième d’un trail…trop content !!!je m’arrête, demande aux enfants de passer la ligne avec moi, 1’ perdue pour un bonheur immense. Course Magnifique.
Je rejoins le premier pour le féliciter, il est fatigué, c’est Michaël Bosh le frère de benjamin un collègue du club ( les vainqueurs en DUO de la Saintélyon en 2008), content car le premier a quand même de belles références sur marathon.( 2H36 je crois)
Les bénévoles sont là pour me demander si j’ai besoin de quelque chose, si la course était réussie…une gentillesse vraiment sincère même si je ne suis pas corse J
Alex arrive très content aussi mais il a souffert de la chaleur. La chaleur une clé de la gestion de la course c’est sûr.

Le soir, à la remise des récompenses, je rencontre Nico,…le Nico26, Grenoblois comme moi, son  histoire me bouleverse et je l’encourage à venir s’entraîner à Echirolles avec notre groupe en rentrant. Depuis, on partage les entraînements ensemble…

Voilou.
Conclusion :
Pour ce petit format de la restonica, une course technique, alpine mais avec une partie roulante, une descente finale terrible.
Pour le grand Format, les coureurs avec tous un sourire aux oreilles à l’arrivée et des images plein la tête. Cependant les temps de course ont été plus longs que prévu, la technicité de l’épreuve et sa longueur sont vraiment à prendre en compte joli reportage de SPORT + sur le site.




2 commentaires

Commentaire de nico26 posté le 22-12-2009 à 21:37:00

chut faut pas leur dire que c'est super, sinon ils vont tous venir manger notre saucisson aux ravito!

en tout cas bravo encore pour ta course, dommage que tu ne puisses pas y retourner cette année... Comme tu dis ceux qui ont fait le grand avaient tous un grand sourire, faudrait quand même aller voir pourquoi...

Commentaire de joy posté le 11-06-2010 à 10:14:00

B R A V O !!! Belle gestion de ta course,ta le secret c cool...
Joy

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