Récit de la course : Marathon des Glières - 42 km 2009, par Davidou le minou

L'auteur : Davidou le minou

La course : Marathon des Glières - 42 km

Date : 15/3/2009

Lieu : Thorens-Les Glières (Haute-Savoie)

Affichage : 1815 vues

Distance : 42km

Objectif : Pas d'objectif

6 commentaires

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Marathon des Glières 2009

 

Le Marathon des Glières 2009

 

                Note : en rentrant chez moi après cette course je découvre un mail d’@lex38 avec un fichier joint et plein de photos de moi. Merci donc à lui pour ces superbes photos, je ne savais même pas qu’il était là.

 

                Et c’est parti pour ce marathon 2009 qui comme l’année dernière se présente bien, puisque j’ai fait un classement m’assurant à nouveau un départ première ligne, ce qui est vraiment important en ski de fond (départ moins bordélique, moins de bouchon dans les premières montées, neige moins abîmée, surtout dans les descentes, et enfin skieurs plus ou moins de mon niveau qui peuvent me « tirer »). En plus dimanche dernier j’ai fait un bon résultat à la Savoyarde, donc même si j’ai pas skié dans la semaine, je suis assez confiant.
Petite nouveauté : il y a 3 départs, un par ligne (une ligne étant en fait un sas avec un groupe de skieurs) avec 2 minutes d’intervalle.

 

                Cette fois ça se joue entre mon père et moi, les autres membres de la famille se sont débinés à cause de la météo, et Gilles, mon oncle, ne prend pas le départ. Mon père, mon « farteur » attitré veut essayer un nouveau produit : « l’accélérateur ». De toute façon, tant que lui et moi, on a la même chose sous la spatule, je suis OK.

               On se prépare, on s’échauffe et on se place. Je suis TOUTE première ligne, aucun skieur devant, la ficelle de départ sur les bras.

               

              Le départ est donné, je pousse fort sur les bâtons pour me sortir de la masse, une fois, deux fois, et là un skieur marche sur mon bâton, la dragonne sort aussitôt de la poignée et le bâton reste derrière. Sauf que dans une telle densité de coureurs, je ne peux pas faire demi-tour, je tente quand même, mais ça me fait tomber, les coureurs me passent autour, mon père qui était derrière se moque de moi au passage. J’arrive enfin à me relever une fois que la meute de skieurs enragés est passée et je remonte chercher mon bâton. Je suis tout seul maintenant, au milieu du stade départ, sur les côté tous les spectateurs, et derrière un sas plein de skieurs prêt à me foncer dessus à leur tour. Un grand moment de solitude. Je récupère vite mon bâton et essaye de rattraper tant bien que mal mon groupe qui est déjà loin.

Je suis un peu seul... non ?

 

            Bon ben ça commence pas fort en fait. Merci quand même à l’organisation pour ce départ par vague, car j’ai grandement évité la casse, j’ose à peine imaginer si j’avais du attendre que TOUS les skieurs me doublent, et de devoir tous les redoubler après.

                 Bref, commence pour moi une remontée infernale. La neige étant assez molle, je sais qu’il faut avoir un minimum de participants devant pour envoyer dans les descentes. Je ne m’économise pas trop et j’attaque. Je dépose bien sûr le padre qui n’ose même pas s’accrocher. Tout le tour le 1er tour se déroulera ainsi : d’abord par gros groupes entiers, puis par petit groupes de 4/5.

 

                A chaque fois que je me retrouve avec un groupe, je me dis : « allez, on arrête d’être ambitieux, et on reste avec eux », mais rapidement l’envie de doubler s’installe et je l’exécute. C’est qu’en fait, j’ai une glisse tout simplement HALLUCINANTE. J’ai la même sensation qu’un cycliste avec le vent dans le dos, sauf que les autres concurrents, eux, n’ont pas de vent. Dans les descentes je dépose absolument tout le monde (bon les 80 kg y font aussi pour quelque chose, faut bien que j’en tire des avantages).

 

 

                 Puis je double gars par gars… puis plus rien… j’entame le 2e tour après un peu plus d’1h : personne devant, personne derrière. Je suis assez surpris que jamais personne ne m’ai accroché. Je remonte finalement doucement encore un skieur, que je passe avant la fameuse montée des mouilles (sans oublier la petite nouvelle boucle qu’ils ont rajouté au début du 2e tour, assez délicate car on y  passera dans le brouillard et sans visibilité, et avec une bonne montée). J’attaque cette montée de 2km, irrégulière avec des coups de cul sévères, mais je sens que j’en ai sous la semelle, et je sais que derrière c’est quasi que de la descente, j’envois donc tout ce que je peux, et je fais cette montée vraiment au taquet, je me mets dans le rouge et double au moins 3 skieurs. Je m’applique à assurer dans la descente, puis 2 bornes de faux plat descendant puis montant, je reprends encore 2 skieurs, et je termine au sprint contre moi-même car plus personne, afin d’arracher le meilleur chrono possible !!!!!

2h01 et 47e/399
La vache !! Quelle sensation !! J’en suis sur excité, mon meilleur chrono, j’ai tout donné du début à la fin. Je n’ai pas craqué, une pêche d’enfer, pas de crampes.
Mon père arrive 12 min après, super content aussi de sa glisse et de son temps. Comme on est seuls, on en profite pour se faire un petit tour de récup très agréable car maintenant c’est un ciel bleu et un soleil brulant qui ont remplacé les nuages et le brouillard. Encore merci à toi papa pour le fartage, car pour sûr, c'est la glisse qui a fait ma course. Et merci aussi à Alexis pour ces belles photos.

Puis on déguste le traditionnel diot-pollente d'après course. On fait d'ailleurs la connaissance d'Yves cool runner et d'Olivier69 dans la queue.

 

 


PS : allez, parce que je suis un branleur et que j’adore craner, je vous rajoute les photos de mon footing de récup d’aujourd’hui (bon j'ai pas les talents d'Alexis, et en plus elles sortent de mon tel, donc désolé pour la qualité) :

 

 1900-2500m, sur les pentes de l’Etna… je reviendrais peut-être tenter le ski de rando si j’ai le temps avant la fin de la semaine. Y a quand même des fois où les déplacements pro ont du bon… même si ça ne remplace pas l’absence de sa moitié.

6 commentaires

Commentaire de Théophile posté le 17-03-2009 à 22:02:00

Hey Davidou

J'attendais ton récit avec impatience, j'avais deja vu ton résultat sur ffs.fr et je m'étais dit la vache il est vraiment balèze.
Merci pour ton commentaire.
Mais surtout bravo à toi, on se verra peut être à la Ramaz ou aux Saisies.

A+.

Commentaire de agnès78 posté le 17-03-2009 à 22:36:00

wahou wahou wahou... no comment! j'suis jalouuuuuse! BRAVO msieur!

Commentaire de @lex_38 posté le 17-03-2009 à 22:56:00

De rien pour les photos David, c'est avec plaisir ;-)
J'aurais quand-même préféré partager le repas!
En tout cas bravo pour ton résultat, tu as vraiment la patate en ski de fond! C'est génial, et ça va être que du bonheur pour commencer ta saison de trail!

A bientôt!

Commentaire de @lex_38 posté le 17-03-2009 à 22:57:00

D'ailleurs, j'ai pris en photos à 2 reprises un skieur avec un buff kikourou. S'il se reconnait, qu'il me contacte pour les photos ;-)

Commentaire de yves_cool_runner posté le 19-03-2009 à 19:02:00

Super chrono et super classement man ! Tout simplement bravo. Et qu'est ce que ça va être quand tu n'oublieras plus de bâton au départ !

Commentaire de marcus 39 posté le 26-03-2009 à 12:12:00

Salut,

Quelle jouissance que de ressentir cette sensation de glisse! mais quelle était ton secret. Moi, perso, c'était HF 10 BD (sur des vieux skis), et cétait pas extra...

On doit se croiser sans se reconnaitre... et vive le ski de fond sur kikourou. et le trail aussi

trés jolies photos, tu peux remercier l'auteur.

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