Récit de la course : Les Drayes Blanches - 23 km 2009, par kailasa

L'auteur : kailasa

La course : Les Drayes Blanches - 23 km

Date : 8/2/2009

Lieu : La Chapelle En Vercors (Drôme)

Affichage : 1788 vues

Distance : 11km

Objectif : Pas d'objectif

3 commentaires

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Le récit

Après le Festitrail d’Autrans début décembre, le Vercors a son deuxième trail blanc : les Drayes Blanches, course qui se déroule au col de Carri, petite station de ski de fond au dessus de la Chapelle en Vercors. 3 parcours au programme, le Carri Bou (joli jeu de mot, non ? 6km et 180 m de D+), le Boréal (nom bien choisi vu la météo, 11 km et 350m de D+), et enfin la Grande Blanche (23 kilomètres annoncés, 20,5 selon les GPS, et 720 m de D+).

Vu la forme bof bof du moment, je m’étais inscrit deux semaines à l’avance sur le 11 kilomètres. Grande idée de m’être inscrit avant : quelques jours avant la course, les organisateurs sont obligés de clôturer les inscriptions. 500 inscrits, à priori 200 personnes refusées ! Pour une première, c’est un succès. Normal : le trail blanc est à la mode, la com’ a été performante, le site internet bien fait, les bénévoles motivés ; de plus les organisateurs étaient aidés par de dynamiques étudiants de l’IUP LEST de Valence.

Et chapeau à cette organisation qui a maintenu la course malgré de grosses chutes de neige la veille et la nuit de la course, et re-chapeau à eux d’avoir gardé le sourire et leur bonne humeur malgré le froid, le brouillard, etc.

Voila, ma conclusion est déjà faite…

 

La première difficulté de ce dimanche 8 février fut d’accéder au col de Carri. Les routes étaient bien enneigées. Les équipements spéciaux nécessaires. Je passe sur les gens qui s’arrêtent au milieu d’une route enneigée où la pente avoisine les 10%. Forcément, il est difficile ensuite de repartir… Bref.

 

Deuxième difficulté de la journée, le choix draconien lors du retrait du dossard entre le bonnet (vraiment sympa) et le tee-shirt manches longues (pas mal lui aussi).

 

La troisième difficulté de la journée fut bien sûr la course.

Après un petit échauffement, je me rends dans l’aire de départ. On est 160 inscrits sur le 11, une quarantaine sur le 6 (ils étaient près de 300 à s’élancer sur le grand parcours 15 minutes avant nous).

10h, le départ est donné accompagné par la musique du groupe « Les Patates Douces » qui animeront gaiement toute la matinée. Ca part vite. Je suis plutôt devant, mais je suis débordé de partout. Premier virage, je sors un pied de la piste et je perds l’équilibre. Ca promet.

Je repars de suite et me cale assez vite derrière un premier peloton d’une dizaine d’unités. La progression est difficile et éprouvante. La neige est damée. Mouai.  Mais vu ce qu’il est tombé les dernières heures précédant la course, elle est profonde et on s’enfonce à chaque foulée. Tout au long de la course, le but sera de chercher les zones de neige plus dures (moins molles plutôt) pour avoir des semblants d’appuis. L’autre stratégie sera de profiter des traces laissées par les premiers pour mieux se propulser.

Ce début de course est un long faux plat montant. Comment doubler ce peloton ? Passer sur les cotés ? La neige est trop profonde. Et bien je zigue et je zague, et ainsi, cahin caha, je prends la tête de ce peloton. Devant, deux concurrents se sont échappés ; on ne les reverra qu’à l’arrivée. Je me demande comment fait l’homme de tête (déjà vainqueur cette année du Winter trail de La Clusaz) pour courir aussi vite dans de la neige aussi profonde, en sachant qu’en plus, il fait la trace !

Le peloton s’étire et on se retrouve finalement à 2. Mon compagnon est jeune, il est cadet. Moi, le presque vétéran, je ne vais pas m’en laisser conter par un ptit jeune !

La première grosse montée arrive. Et le ptit jeune dépose le papy ! Tranquille en plus… Il s’échappe petit à petit. Je n’avance pas. Je m’enfonce. Est ce le poids des ans ? Ou est ce le poids tout court (je dois bien faire 20 kilos de plus que lui !) ? On va dire que c’est la deuxième solution, ça m’arrange.

Je me mets en mode « gestion » : j’assure cette montée sans trop me mettre dans le rouge.

Je concède ainsi une cinquantaine de mètres au sommet.

Dans la descente qui suit, je maintiens l’écart. Derrière, il n’y a plus personne.

Ah ! Devant, il vient de tomber… Il repart de suite. Mais… Est-ce un début de perte de lucidité ?

La descente est suivie par une partie vallonnée. Je choisis de courir sur la gauche de la piste où la neige me semble plus ferme (mais c’est très relatif, tout ça). Devant, il reste à droite. Petit à petit, je commence à reprendre du terrain. Je passe alors en mode « Warrior ». Faut que j’aille le chercher ! Je grignote mètre par mètre, je dirais presque centimètre par centimètre tant nos allures sont proches.

A deux kilomètres de l’arrivée, je le rejoins enfin, je suis cuit ; je me mets en mode « bluff » juste le temps de le dépasser (je fais le « facile » ; lui par contre ne semble pas au top, mais peut-être bluffe-t-il aussi, après tout ?) ; puis en mode « surrégime » pour le distancer. Et ça marche, petit à petit, je creuse l’écart. Il reste environ 1500 mètres, 1500 mètres en montée dans une neige qui brasse énormément,  et il faut tenir ce rythme : c’est donc le moment d’enclencher le mode « résistance » jusqu’à l’arrivée… Arrivée franchie en 1h02mn16s, avec près de 7 minutes de retard sur le vainqueur ; mon jeune poursuivant arrive une vingtaine de secondes plus tard.

On s’est fait vraiment une course sympa tous les deux, une véritable course poursuite sur 9 kilomètres. C’était bien.

Discussions avec quelques coureurs, puis je vais assister à l’arrivée du grand parcours remporté par deux figures du trail hexagonal, Julien Chorier et Antoine Guillon.

Puis je fais la connaissance du géant du Vercors, Samontetro (l’un des meilleurs pseudos sur kikourou, non ?), qui fait une jolie perf sur ce grand parcours.

C’est ensuite l’heure de la bonne soupe au lard, puis de la remise des prix… Le tout, toujours dans un esprit  très convivial.

 

Bilan perso :

Points positifs : forcément satisfait de cette troisième place, et surtout satisfait de la niaque retrouvée en fin de course.

Point négatif : je m’entraine souvent sur neige, et pourtant, je me rends compte que je ne suis pas efficace.

 

Bilan sur la course : j’ai déjà tout dit plus haut. Je rajoute juste que la prochaine édition aura lieu le 07/02/2010. A refaire. Mais avec un petit peu moins de neige et beaucoup plus de soleil…  

 

3 commentaires

Commentaire de samontetro posté le 11-02-2009 à 11:55:00

C'est pas un p'tit jeunot qui allait en apprendre à un vieux (nettement peu moins que moi quand même ;-) ) renard du Vercors sur son terrain! Tu as fait une superbe course autant par sa gestion que par la perf!
Au plaisir de prendre l'aspiration derrière ta foulée une prochaine fois.

Commentaire de philkikou posté le 14-02-2009 à 13:39:00

Ca donne envie : je note le rdv pour 2010

Bravo et merci pour le CR

Bonne saison !!!

Commentaire de Vizcacha posté le 17-02-2009 à 14:23:00

Belle course et récit sympa.

RDV en 2010 sur le 23 km ?

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