Récit de la course : La Cluses Agy 2008, par La Tortue

L'auteur : La Tortue

La course : La Cluses Agy

Date : 1/6/2008

Lieu : Cluses (Haute-Savoie)

Affichage : 896 vues

Distance : 114km

Objectif : Terminer

2 commentaires

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Pas d'autre récit pour cette course.

une cyclo dans le 74

Après la cyclosportive de plaine en mars, le marathon en avril et les premiers triathlons en mai ; el papynou-coach m’avait programmé une cyclosportive moyenne montagne. Mon choix s’était arrêté sur la « granite Mont lozère » car je connais bien le coin et que le profil de la course me plaisait bien, mais j’apprends la veille du départ que la course est annulée ;-((

 

Ca me contrarie, et du coup, « fâché », je décide d’aller courir la Cluses-Agy en Haute-Savoie, que j’avais repéré aussi mais dont je trouvais le profil beaucoup trop montagneux pour moi. Au programme : Cluses, Samoens, Joux-Plane, Morzine, Joux-verte, Morzine, Les Gets, Tanninge, Grimpée d’Agy, soit 115 km et 3300 m de D+ avec 4 cols et une arrivée au sommet, comme dans le tour de France ;-)

http://www.openrunner.com/index.php?id=101886

 

Ambiance très conviviale au départ et petit peloton d’une centaine de coureurs à vue de nez. Très différent de l’ambiance agressive ressentie dans le sas de départ à Sablé, où 600 gugusses voulaient me balancer dans le bas-côté.

 

Là, le départ est groupé le temps de sortir de la ville et le départ réel est donné quelques km plus loin au pied de la première bosse. Donc aucun mouvement de foule, ni de danger quelconque.

 

Par contre, j’ai bien fait de m’échauffer un peu car dès que la voiture de l’organisation s’écarte, ça monte d’entrée. Pas bien fort pendant 1 ou 2 km, mais nous tournons alors à droite sur des petites routes aux pourcentages plus raides pour passer le « col » de Chatillon. Cette petite grimpée de 4 ou 5 km en tout me fait tout de suite comprendre que j’ai affaire à des « adversaires » beaucoup plus aguerris que moi à la montagne, rien qu’à voir le nom des clubs de leur maillot. La Tortue nantaise n’est pas dans son élément, mais dans la petite portion de plat qui mène au pied du col de Joux plane, je mets du braquet et je remonte pas mal de monde.

 

Le premier km de Joux-plane est monstrueux. Je suis déjà sur le 32/25 car je pense que les pourcentages sont vers les 15% dans certains coups de cul. En fait, en ce début de col, on ne prend pas la route principale, mais nous passons par des zones résidentiels avec de jolis chalets, mais sur des toutes petites routes bien raidasses. Ensuite, à la sortie de Samoens, nous rejoignons la route normale avec un pourcentage moyen de 8.5% pendant 12 km. Je trouve un rythme à peu près correct, je baisse les machettes car il commence à faire chaud et je vais monter jusqu’au col sans trop me cramer en gardant le contact avec 3 ou 4 gars sympas. Au col, il y a un ravito au bord d’un joli petit lac, mais je ne m’y arrête pas car j’ai décidé de faire toute la course en autonomie pour continuer à tester mon alimentation pour Embrun. J’ai prévu : 1 gel + 1 barre au sommet des 2 grand cols + 1 pain au lait/St Morret/Blanc de poulet au bout de 4 h (recette conseillée par Manu d’Endurance Shop) et 2 l de boisson énergétique (mélange malto+hydrixir). Après le col de Joux-plane ça descend gentiment pendant 1 km avant de continuer à monter encore un peu avant de basculer vers Morzine. C’est à ce moment là que le premier du petit parcours parti 30’ après moi me double en m’enrhumant ! Quelle allure….

 

Dans la descente, je vois tous les gars qui s’étaient arrêtés au ravito me redoubler comme des avions. Je descends mal, je suis crispé, j’en suis conscient et ça m’agace encore plus et je ne suis vraiment pas à l’aise. En plus, mon vélo se met à vibrer par moment, comme si le guidon était dévissé. Je m’arrête deux fois pour vérifier que tout va bien et je repars.

 

Je passe Morzine à donf et ça attaque tout de suite après avec le deuxième gros col : la montée vers Avoriaz. Le début est plutôt gentil et je discute avec 2 gars très sympa (décidément quelle différence d’ambiance avec la cyclo de plaine !). En suivant les conseils du lapin, je mets un tout petit braquet pendant 1 km, même si la pente n’est pas trop raide pour ré-échauffer les cuisses qui se sont refroidies pendant la descente et puis je repasse sur le 42/21. Mais après 3 km et le passage du très joli lac de Montriond, les choses sérieuses commencent avec une pente moyenne à 8% pendant 4 ou 5 km que je monte en moulinant tant bien que mal sur le 32. Et puis après la petite station de ski des Lindarets, la fin est plus cool et très sympa, dans les sapins. Arrivés au col de la Joux verte, on rebascule sur Morzine. Dommage, j’aurais bien poussé jusqu’à Avoriaz dont on aperçoit les premières remontées mécaniques. Là non plus, je ne m’arrête pas au ravito du sommet. Je remonte les manchettes car il fait un poil frais. Je suis un peu plus à l’aise dans cette deuxième descente, mais là encore ça me redouble de partout. On repasse dans la grande rue de Morzine et cette fois on tourne à gauche directions les Gets. Ce n’est pas vraiment un col, mais une longue montée de 6/7 km environ sur une grande route bien large avec un beau revêtement. J’ai en point de mire, le groupe des coureurs qui m’ont doublés dans la descente et sur ces pourcentages moins forts (4/5 % environ), je suis beaucoup plus à l’aise et je reviens sur eux, au prix d’un bel effort, juste avant d’attaquer la descente sur Tanninge. Cette descente est hyper rapide. La route est large et les virages peu marqués. J’arrive à garder quand même le contact, très difficilement certes, avec ce groupe de 4. En effet, je ne veux pas les lâcher car je sais qu’il y a 15 km de plat avant la dernière ascension et je ne veux pas les faire tout seul.

 

Sur le plat, c’est une autre musique : la Tortue est dans son élément ;-) Aidé par seulement 2 autres gars, je peux faire jouer mon 51, et notre petit groupe va s’étoffer progressivement au fur et à mesure des gars que l’on remonte. A 40 km /h, il y a peu de candidats pour prendre les relais et je sens que derrière ça souffle fort ! Comme j’ai des fourmis dans les jambes, je fais une grosse partie du boulot, conscient que je me fatigue, mais j’ai envie d’attaquer la dernière bosse bien crevé, histoire de voir comment je peux réagir dans une telle situation si ça m’arrivait par exemple au pied du Chalvet à Embrun.

 

Au pied des premiers lacets, notre petit groupe compte désormais une bonne dizaine d’unités et je vois tous mes planqués de tout à l’heure me repasser facilement. Je m’en doutais un peu et j’apprécie que certains me disent merci pour le boulot fait et que d’autres s’excusent de ne pas avoir roulé sur le plat, mais ça allait trop vite pour eux ! Fausses excuses ou réalité, je m’en fiche, j’ai les cuisses bien cramées et c’est ce que je voulais. Maintenant, il va falloir gérer les 8 derniers km de montée. La première moitié n’est pas trop méchante mais j’en bave quand même. Après le petit village de St Sigismond, le final est à nouveau vers le 8/9% et mes cuisses sont raplapla. Je n’arrive plus trop à relancer mais j’arrive quand même à remonter 2 de mes planqués de tout à l’heure ;-)

 

En haut, je passe l’arche, heureux d’en finir et content de me ballade alpestre. 5h22 pour 114 km exactement, avec 3200 m D+, ça me classe trèèèèès loin  (78ème/100) mais pour une tortue habituées aux platitude du pays nantais, c’est pas trop mal. Le premier mets 4h02 ! Comment fait-il ??? Il prend les télésièges ?

 

Finalement, c’est bien que cette cyclo en Lozère ait été annulée, sinon, je ne me serais jamais lancé dans une course de montagne si tôt dans la saison. Retour dans les alpes en Juillet pour la Luc Alphand à Serre Chevalier et dans les Pyrénées pour le Duathlon du Val d’Aran et ensuite à nous 2, Monsieur l’Isoard ;-)))

 

Kenavo les poteaux…et à la prochaine

 
 

Bien amicalement

Ma tortue

 

2 commentaires

Commentaire de agnès78 posté le 03-06-2008 à 07:23:00

merci pour ce récit et BRAVO!
Bonne chance pour la luc alphand avant l'izoard...
bises
agnès

Commentaire de le_kéké posté le 04-06-2008 à 13:29:00

super la tortue de suivre cette "préparation embrun". Encore une étape franchie de façon magistrale, l'objectif se rapproche mais tout cela est géré de façon tellement réfléchi et structuré je suis impressionné.
Vivement al prochaine étape, je suis impatient de lire ça.

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