Récit de la course : Triathlon de Rennes - CD 2008, par La Tortue

L'auteur : La Tortue

La course : Triathlon de Rennes - CD

Date : 4/5/2008

Lieu : Rennes (Ille-et-Vilaine)

Affichage : 1990 vues

Distance : 51.5km

Objectif : Terminer

4 commentaires

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Cr triathlon CD Rennes

Ca y est ! j’ai fait mon premier tri CD (1.5/40/10). Première impression : j’étais stressé comme un benjamin et je m’attendais à bien pire en fait. Deuxième impression : y’a encore pas mal de boulot d’ici Embrun…

 

J’ai fait et refait mon sac plusieurs fois, car pour une première, j’avais peur d’oublier qqchose d’important. Bon, j’ai bien fait de m’y reprendre à plusieurs fois car j’ai juste failli oublier les chaussures de vélo ;-))

 

J’arrive sur zone 2 heures avant le départ, mais comme le triathlon « sprint » est déjà parti, impossible d’accéder au parking. Je laisse donc la voiture à distance du départ et j’emporte tout mon petit bazar dans mon sac à dos. Récupération du dossard comme en CAP, vérification du matos par un arbitre « officiel » habillé comme un arbitre de hockey sur glace ou un joueur de Newcastle ! Pfiout, ça ne rigole pas !

 

Je glandouille en attendant l’ouverture du parc à vélo à la recherche de tête connue pour évacuer un peu de pression car je suis un poil stressé, mais finallement pas autant que je le pensais. Je regarde les concurrents du sprint arriver et je trouve qu’ils courent vachement bien (et vite….).

 

Le parc à vélo ouvre enfin et je m’installe dans mon petit coin, en essayant de penser aux gestes que je vais devoir réaliser à chaque transition. Ok, je crois que je suis prêt. Ca tombe bien, c’est l’heure d’un sommaire briefing, dans lequel on nous explique que le drafting est autorisé et qu’il suffit de respecter les règles de la fédération en la matière. Bon, comme je ne connais pas les règles, j’aviserais ;-)

 

Nous partons en troupeau au départ de la natation qui se trouve à au moins 1 km du parc à vélo ! Heureusement que je n’ai pas fermé le haut de la combi car il fait bien chaud à marcher en néoprène.

 

Je me mets derrière tout le monde, et curieusement, je suis hyper serein ; content finallement d’être enfin là, car ça fait 6 mois que j’attends ce moment. Prudent, je pars du fond et sur le côté pour éviter la cohue. L’eau est bonne, mais j’ai du mal à trouver mon souffle car elle saisit un peu le visage quand même. Je nage tranquillement, dans une eau saumâtre où il est impossible de voir ce qu’on fait ni où sont les autres. La navigation se fait donc « au toucher ». Mais contrairement à ce que je craignais, ce n’est pas du tout méchant et agressif. Juste un contact de temps en temps, sauf au passage de la deuxième bouée qui marque le virage de retour où c’est un peu le binz quand même. J’ai l’impression de nager dans une théière ;-) Sur le retour, je m’écarte un peu de la trajectoire idéale et un kayakiste me remet gentiment dans le bon axe. Fin du premier tour, on ressort sur la plage pour quelques mètres de CAP (ça s’appelle « à l’australienne ! ») et zou on repart pour un deuxième tour. Je nage sans être gêné, mais je sens que je suis moins efficace et je commence à trouver le temps long. Difficile de rentrer dans sa bulle pour gérer son effort comme en CAP ou en vélo car il faut sans cesse vérifier la trajectoire (j’ai remarqué que j’avais tendance à « tirer à droite ») et il faut quand même faire attention aux autres concurrents, mais en cette fin de parcours, on est plus beaucoup à être encore dans l’eau. Je sors en 32’, ce qui est somme toute pas mal, même s’il est impossible de savoir la distance exacte parcourue. A ma grande surprise, les jambes sont bonnes et je peux trottiner tout en enlevant le haut de ma combi car il y a bien 600 m à faire pour rejoindre le vélo.

 

Il me faudra 4’30 pour rejoindre mon vélo, me changer rapidement (j’ai juste eu à enfiler une paire de chaussettes et mes chaussures car j’ai nagé avec ma tenue de vélo/CAP sous la combi), mettre le casque, le dossard (message perso pour le papy : j’ai fait l’acquisition d’une ceinture élastique porte-gel et porte-dossard très pratique) et ressortir du parc.

 

Le parcours vélo est fait de 5 boucles. Je parts sur le vélo en faisant gaffe à des bolides qui bouclent déjà un tour. Le drafting est bien autorisé, mais je ne vois personne derrière et personne devant. Donc je décide de rouler en attendant un groupe que j’accrocherais. A ma grande surprise les jambes tournent bien et c’est comme si je n’avais pas nagé avant ! A la fin du premier tour, un groupe me rattrape, et j’accroche facilement le wagon, mais je reste « facile » derrière ne sachant pas trop si j’ai le droit d’accrocher un groupe qui a priori vient de me prendre un tour. A la fin du tour, juste avant la ligne droite des stands, il y a un virage en épingle à cheveux et comme je suis loin d’être un équilibriste, je me prends quelques mètres dans le nez, que je comble au prix d’un gros effort. Je fais le deuxième tour au chaud au fond du paquet. Hélas, à la fin du deuxième tour, dans la même épingle, je perds encore quelques mètres, j’essaie de rentrer, mais je ne veux pas non plus me cramer donc je laisse partir ce groupe et je fini le troisième tour seul quand je me fais rattraper par un nouveau groupe que j’accroche très facilement pour boucler mon quatrième tour, mais eux s’arrêtent et je me retrouve tout seul. Heureusement, j’ai des points de mire que je mange les uns après les autres, pour finir avec 2 gars avec qui on se relaie sur les 3 derniers km. Il m’a fallu pile 1 heure pour boucler le parcours vélo qui ne faisait pas 40 km mais 37.

 

En moins de 2’, j’ai reposé mon vélo, mis mes chaussures de CAP et je ressors du parc à vélo pour 4 boucles de CAP de 2.5 km autour de l’étang dans lequel on a nagé tout à l’heure.

 

Je pars tranquillou, mais je sens que j’ai les grosses cuisses et que le vélo m’a bien vider les papates. Je trotte pas bien vite, mais je trouve que ma foulée même si elle n’est pas bien aérienne et rapide est à peu près correcte. Je pense être à peu près à allure marathon. Je me fais doubler par des avions qui courent comme des lapins et qui en sont à leur deuxième ou troisième tour. Je n’y fais absolument pas attention et j’essaie de rester bien concentrer sur ma foulée. Je n’ai pas pris mon CFM, mais je sens que je suis assez à l’aise au niveau cardio-respiratoire, mais j’ai les pates bien lourdes et comme je suis là pour découvrir et apprendre, je n’ai pas envie de me faire plus mal que ça. C’est à ce moment là que je me rends compte que j’ai toujours mes lunettes de piscine autour du coup ! arf !

 

A la fin du deuxième tour, je fais le guignol car le premier arrive. Tout le monde applaudi alors je lève les bras comme si c’était moi le premier et je « sprinte » pour ne pas qu’il me rattrape ;-) J’attaque mon troisième tour et je commence à sentir que je peux lever un peu plus les genoux. Je ne vais pas pour autant accélérer mais je vais courir avec un peu plus de facilité les km suivants. A 2 km de l’arrivée, mon diesel d’ultraCAP est enfin « chaud » et je peux maintenir sans problème, à vue de nez, un rythme de semi. Je termine la CAP en 54’, pour un temps total de 2h33. J’arrive dans l’anonymat général, mais je ne suis pas…dernier ! Pas de beaucoup certes, mais il reste quelques concurrents en liste. Seul mon copain Olivier qui est arrivé depuis quelques minutes m’attend très gentiment. Je l’avais rattrapé au 2/3 de vélo mais il m’avait repassé dès le premier tour de CAP et il m’encourageait à chaque demi-tour à chaque fois que nous nous croisions. Merci Olivier !

 

Je termine fatigué musculairement mais pas du tout vidé et j’aurais pu continuer à courir à ce rythme là sans problème je pense. A voir maintenant ce que ça va donner dans 15 jours sur le double de la distance… ????

 

Bon alors, bilan :

 

1/ côté matos, je suis à peu près au point, et ce sera parfait quand j’aurais enfin reçu ma tenue du club, car un des gars m’avait sympathiquement prêté un vieux haut, mais le cuissard de vélo, ce n’est pas l’idéal pour courir car on a un peu l’impression de courir en couche culotte ;-))

 

2/ côté alimentation : je faisais des essais avec Overstims : gels + hydrixir. Aucun souci de ce côté-là. Faut voir maintenant sur plus long.

 

3/ côté natation : j’ai trouvé le temps long, même si au final, je trouve mes 32’ honorables pour une première en paquet et en eau libre, mais j’ai un doute sur mes capacité à boucler correctement les 3.8 km d’Embrun. Il va me falloir nager en eaux libres sur des distances longues pour travailler l’endurance musculaire du haut du corps.

 

4/ côté vélo : RAS. 37 km/h de moyenne, sur un parcours très très sinueux avec de très nombreuses relances, c’est inespéré pour moi. Ma cyclosportive m’a bien aidé à gérer les passages où je me suis fait drafter et où j’ai bien pu me caler dans les paquets. En revanche, le guidon de triathlète que j’ai du démonter avant le départ car il n’était pas règlementaire m’a bien manqué dans les moments où j’étais seul. Attention à ne pas s’enflammer quand même car le parcours était tout plat et il n’y avait que 37 km !

 

5/ la CAP : je ne savais absolument pas ce que ça allait donner, mais il est clair que j’ai payé mon vélo rapide et que je n’avais pas encore récupéré mes guiboles depuis le marathon de dimanche dernier qui m’avait complètement vidé.

 

6/ les changements de tenue : je dois pouvoir progresser largement là-dessus mais je ne vais pas y perdre trop de temps car pour Embrun, on n’est pas à 1 ou 2’ près dans le parc à vélo

 

7/ les enchaînements : je m’attendais à bien pire. Tout le monde m’avait dit que l’enchaînement natation/vélo était très difficile. Je n’ai absolument pas eu de mal, c’est surement du à ma technique de natation où je ne me sers quasiment pas des jambes. L’enchaînement vélo/CAP est beaucoup plus difficile et il m’a fallu au moins 5 km pour commencer à avoir quelques bonnes sensations, même si musculairement je n’étais vraiment pas au top.

 

8/ Côté ambiance : il est vrai que le plateau était assez relevé avec pas mal d’étranger et que je faisais un peu tache avec mon cuissard AGRR et mon vélo DKT, mais je n’ai pas senti d’animosité parmi les autres concurrents (en tous cas beaucoup moins qu’au départ de la cyclosportive). En fait, les gars sont tous hyper concentrés avant la course et ensuite personne ne cause ! Bon, ben tant pis, il me restera les AAB avec le zoo ou avec les kikoureurs pour dire des bêtises et se marrer un bon coup ;-)

  

Bon, au final, je dirais que ça m’a bien plu, même si je pense être plus à l’aise sur plus long. On verra ça dans 15 jours….je vous raconterais ;-))))

 

Sinon, j’avais dit que si je ne me noyais pas au fond de l’étang et que j’arrivais avant le démontage de la banderole, je m’inscrirais à Embrun : et bien, l’inscription part demain matin ;-)

 

Kenavo les poteaux

Bien amicalement,

La Tortue

    

4 commentaires

Commentaire de akunamatata posté le 05-05-2008 à 04:32:00

Bravo le Tortue, ca s'annonce bien ton affaire d'embrunchose ;)

Commentaire de taz28 posté le 05-05-2008 à 08:52:00

Tu nous la fais fashion victim avec tes lunettes de natation autour du cou ?? !! :-))
Bravo la Tortue pour ce triathlon, il va t'amener vers Embrun tout doucement, et tu vas te régaler !!

Taz

Commentaire de domdom g posté le 05-05-2008 à 13:48:00

bjr
et bien une semaine apres le marathon te voila deja sur une nouvelle competition.lol

bravo a toi et felicitation

amicalement

dominique

Commentaire de bigpeuf posté le 11-05-2008 à 23:16:00

salut la tortue,
heu, embrun, c'est autre chose, pas de drafting,ça change beaucoup, ne parlons pas du marathon avec des cotes qui tue. Je te souhaite de passer l'izoard avant 13h apres ça, il te faudra un énorme courage.
Bravo à toi pour l'inscription, perso j'ai prevu ça dans plus de 5ans?

A+ le big

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