Récit de la course : Trail des Caracoles 2004, par La Tortue

L'auteur : La Tortue

La course : Trail des Caracoles

Date : 7/11/2004

Lieu : Namur (Belgique)

Affichage : 2271 vues

Distance : 57km

Objectif : Pas d'objectif

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5 autres récits :

un we chez les belges

yo les bôs zanimossss (et les pas bôs z'aussi) !


l'avantage des voyages en train, c'est qu'ils laissent du temps pour taper le
cr. aussi, c'est au départ de Namur et à destination de Nantes via Lille que je
vous écris ces quelques lignes pour essayer de vous faire partager ce que j'ai
vécu en moins de 48 heures chez les belges.
difficile de retranscrire en quelques lignes tout ce que l'on peut vivre
pendant un tel we, mais je vais tout de même tenter d'y parvenir. prenez une
bonne bierre (belge de préférence) et installez vous confortablement, ça risque
d'être long, j'ai 6 heures de train devant moi

génèse du voyage : lors de la première AAB du médoc, début septembre, l'empereur
distribue des tracts pour son trail des caracoles, premier du nom. pour ceux qui
connaissent le personnage, vous pouvez imaginer avec quelle verve il essaie de
"vendre" son bébé. je ne suis pas dupe et essaie de relativiser les propos de
notre impérial maître de cérémonie mais je mets quand même le papelard au fond
d'une poche car je n'aime pas jeter les papiers par terre (allusion à une
discussion récente sur la ml sur les problèmes éducation/civisme/propreté).
le marathon du médoc se passe très sympathiquement. je me trouve fréquemment en
compagnie de
l'empereur tout au long de la journée. il est pas bien ce jour là notre mentor.
il a le tendon d'Achille qui siffle et je reste souvent à côté de lui à papoter,
avec l'aveuglette aussi, ce qui me permet de découvrir et d'apprécier de
nouvelles facettes du personnage. lors de la soirée de cloture, je me retrouve
assis dans le coin des belges avec l'aveugle à mes côtés. je ne connaissais pas
cet zanimal, grand pourfendeur de mogwaï à rotule à tête chercheuse, mais
j'avais déjà remarqué dans les propos de c't'animal, un ton souvent juste,
assez pince sans rire et très posé. Je découvre lors de cette mémorable soirée,
bercée par les saveurs du terroirs du sud-ouest, un personnage très posé qui
m'explique de façon très clair le fonctionnement "géopolitique" de la belgique.
il a un discours passionnant. nous venons à rediscuter des caracoles, et
l'aveugle me fait une description très calme mais tellement enthousiaste de son
bébé (parce qu'en fait, c'est lui le concepteur et le traceur du parcours) et le
contact passe tellement bien entre nous et notament entre mon épouse et
l'aveuglette qu'il est décidé, quasiment le soir même, que nous monterons en
novembre pour "découvir" la belgique.

et oui, je dis bien découvrir, car de la belgique, je ne connnais pas grand
chose. j'ai bien lu "Astérix chez les belges", j'ai bien traversé la belgique en
autoroute dans ma jeunesse et j'avais d'ailleurs été surpris de constater
qu'elles étaient éclairées. mais le seul contact réel que j'ai avec ce pays
réside dans la connaissance de l'empereur (2 médoc courrus ensemble) et du
mogwaï (1 médoc et surtout un grand moment passé au raid normand). un peu juste
quand même pour se faire une idée d'un pays, même si j'en connais déjà deux
représentants "hauts en couleur"

le we aura donc plusieurs objectif : en premier lieu, prétexte est donné pour un
petit we en amoureux avec madame et sans les n'enfants (de temps en temps, ça
fait pas de mal...), une découverte de namur (milieu du monde parrait-il) et de
sa région, les retrouvailles avec les zanimos belges même si le mogwaï a
préféré écouter les sirènes de l'oncle sam et est parti faire NY et
accesssoirement, il est prévu de se faire une ch'tite coursette de 54 km et 1500
m de D+....une rigolage, quoi

je vous fais grace des détails logistiques d'organisation du we où nos hôtes
expriment déjà leur convivialité et leur gentillesse en m'aidant dans les
démarches de réservation d'hotel et transport, pour ne vous en compter qu'une
annecdote qui témoigne à elle seule de l'ampleur de la générosité des ces
zanimos là. en effet, alors que l'aveugle et l'empereur sont en train de mettre
au point les derniers préparatifs de l'épreuve, ils arrivent encore à trouver le
temps de venir nous chercher sur le quai de la gare pour nous déposer à notre
hotel, non sans nous avoir au préalable fait découvrir "leur" ville depuis les
hauteurs environnantes. tous ceux qui ont déjà organisé de pareilles épreuves
et qui connaissent l'effervescence et le stress qui accompagnent les dernières
heures peuvent relever la beauté du geste. et il faut dire qu'il devait y en
avoir encore des choses à préparer et qu'ils étaient très pressés car
l'empereur a même refusé le coup à boire que je lui proposais une fois arrivé à
l'hotel.

le samedi après-midi est consacré au shopping avec madame. nous découvrons les
spécialités belges : Zara, "HetM", Esprit bon de ce côté là, on est pas
dépaysé Alors que je fais remarqué gentiment à madame que c'était peut être
pas la peine de faire tout ce voyage pour ça, elle me rétorque implaccable : "au
moins ici, on a le temps, à Nantes on ne fait jamais les magasins". l'argument
est infaillible car totallement vrai, aussi je me soumets (de bonne grâce, il
faut bien le dire) ; et nous voilà habillé de la tête au pied pour
l'hivers....au détour d'une ruelle, nous découvrons tout de même un chocolatier
local dont la devanture laisse rêveur et nous dévalisons le magasin (pour les
Namurois, il s'agit de la chocolaterie Bertrand, rue de la croiserie...excellent
et bien meilleur qu'une barre de céréale pour les ravitos !)

le dimanche matin à 7h00, ces bougres de belges ont encore réussi à m'aider et
ont détaché un des courreurs du club, Christian, pour venir me chercher à
l'hotel et me "monter" au départ, tout en haut de la citadelle, solide
forteresse qui domine la ville. le personnage est fort sympathique, haut en
couleur aussi et son coup de forchette à l'AAB du soir me fera rangé le garçon
dans la catégorie "gros
mangeurs"! plus que moi, c'est dire
nous arrivons sur site en même temps que le papy, qui est au volant d'une
voiture digne
de ce nom et qui est accompagné de son copain Jean. la salle de départ est
fort conviviale, ce n'est pas un grand gymnase glacial mais le réfectoire des
élèves de l'école hotelière, bien chauffé, avec des tables et des chaises en
quantité importante. je m'installe dans un petit coin. j'aime bien ces instant
qui précèdent la course, où l'on se prépare tranquillement, en essayant de ne
rien oublier,
et où j'essaie de trouver une certaine "concentration". ce genre de trail, mis à
part la préparation du sac et une étude rapide du parcours, je ne suis pas du
genre à gamberger dessus pendant des semaines. mais c'est dans ces quelques
minutes de solitude avant le départ que je commence à réfléchir un peu à ce que
je vais faire...et notament aux temps de passage, km 17 ravito 1, je table sur
2h30, km 35 ravito 2 je vise 5h00 car la barière horaire est à 5h15, ensuite St
Martin km 47 en 7h00 pour une arrivée en 8h / 8h30 pour les 57 kms, bref un
rythme assez tranquille (j'ai comme seul repère sur ce type de distance, 8h37
l'an dernier à la saintélyon, 65 km). Cet objectif est toutefois bien suffisant
à mon goût surtout que j'ai eu
quelques petits bobos ces temps ci et que je ne veux pas tirer sur la mécanique
car j'espère enchainer avec le sparnatrail dimanche prochain.

de son côté, le papy commence ses préparatifs et ingurgite ses dopants en tout
genre...si si papy, ne râle pas, j'ai les photos qui le prouvent. l'empereur et
l'aveugle sont fort occupés, on leu dit bonjour et on les laisse tranquille.
l'aveuglette arrive pour faire la course. et c'est
dans une ambiance très bon enfant que l'empereur, armé de son éternel mégaphone
donne de départ. je photographie à tout va, ce qui fait que c'est bon dernier
que je quitte l'enceinte de l'école hotelière destination la campagne namuroise.
le journée s'annonce magnifique et les couleurs de l'automne vont donner à la
journée une touche de mélancolie. p't'ain c'est bô ce que j'écris là, on dirait
du verlaine...

les premiers km se font en sous-bois, et tout de suite on sent dans le parcours
la perfidie et le côté sadique de son concepteur il nous fait tourner
dans tous les sens dans les bois, dans le seul but avoué de nous faire grimper
et redescendre la moindre petite bosse du secteur. ok, j'ai compris, je sais
comment il va lles trouver ses 1500m de D+, on peut s'attendre à escalader
toutes les colliues de la région ;-).

je me retrouve dans un groupe de coureur
namurois dont christian, on papotte et j'apprends qu'ils sont tous en 3H00 au
marathon mais qu'ils ont décidé de partir doucement et je me marre car je fait
figure "d'expérimenter" du groupe sur la distance. je leur fais toutefois
remarqué que vu leur niveau, le rythme que l'on suit ne relève
plus de la prudence mais de l'endormissement plus fort encore, dans une
longue descente dans les feuilles mortes, je les distance sans le faire exprès.
à
la sortie des bois (km10 environ), je me retrouve tout seul. je suis content de
sortir du bois, j'avais besoin de voir un peu la ligne d'horizon, peut être mon
côté clostro ? nous parcourons des grands plateaux ensolleillés, pas un pet de
vent. au détour d'un carrefour, je croise l'aveugle qui vient aux nouvelles. je
rattrape un courreur qui fait son premier trail et qui n'a jamais courru plus de
20 km le dimanche. je lui prodigue mes conseils de prudence de "vieux briscard"
et nous atteignons ensemble le premier ravito...déjà ! 2h00 de course, je
suis très en avance sur mon tableau de marche alors que j'ai vraiment eu
l'impression d'y aller cool. en fait ce premier ravito tombe mal, je commençais
à être vraiment bien, j'avais un bon rythme et je m'y refroidis très vite. je
repars mais j'ai du mal à reprendre tout de suite mon rythme. à nouveau je suis
seul la plupart du temps. quelques km plus loins je me fais rattrapé par
christian et ses copains qui semblent décidé à commencer à courir et
effectivement ils me plantent litérallement sur place et je leur dit "à tantôt"
comme dise les belges. un peu avant la mi-course, je ratrappe Jean, le copain du
papy, qui est en difficulté avec une guibolle et avec son mental. il s'est
trompé dans le parcours, pense abandonner au prochain ravito. je lui fait un
lavage de cerveau façon tortue pendant quelques km et le voilà remis sur de bons
rails. en fait, à papoter avec Jean, on a loupé un changement de direction.
arrivés au somment d'un bosse, il y a 2 directions opposées possibles et pas de
flèches. je me dis qu'il y a un blème, le paysan du coin nous confirme ne pas
avoir vu passer de coureur. bon je sors la carte fournit au départ, repère
l'endroit où nous sommes, et je me rend compte qu'on a loupé un virage à 90°.
demi-tour, j'attends Jean qui tire la pate et le laisse une fois que l'on est
sur le bon chemin. bilan de l'opération 2 km de rab environ. je ratrappe
l'aveuglette, nous faisons quelques km ensemble mais elle a décidé de faire la
course avec un ami beaucoup plus lent et je continue sans elle. c'est un passage
un peu plus bitumeux que le reste, mais nous nous trouvons souvent en site
résidentiel et il y a de jolies propriétés à voir. qq km plus loins, je ratrappe
mon novice sur trail de tout à l'heure. il commence à piocher dur, j'essaie de
le remonter un peu et je file. en fait, en voyant le nombre de concurents que je
ratrape, je me rends compte du temps que j'ai perdu dans mon détour....bof, pas
grave.
juste avant le deuxième ravito, il y a une super descente dans les bois sur la
meuse. c'est raidasse et c'est là que je constate que les belges ne sont pas des
montagnards. je rattrape quelques concurents litéralement sctochés dans la pente
et moi qui ne suis pas spécialement à l'aise dans ce genre d'exercices, je fais
figure du "champion" de decente. l'arrivée sur le meuse est géniale. Le village
de Profondeville
est très mignon et l'aveugle nous fait passé dans des toutes petites ruelles qui
longent la meuse. J'arrive au passeur d'eau en 4h45 environ, soit avec 1/2 heure
d'avance sur la barrière horaire. royal...j'embarque dans le zodiac des pompiers
et hop me voilà de l'autre côté de la rivière en quelques secondes. sur l'autre
rive nous attends le ravito 2, très correctement fournit avec du bon thé bien
chaud et une bénévole tout sourire. je retrouve l'Aveugle et la Clette. cet
arret ravito traine un peu, je fais des photos, je regarde le bal des navettes
sur la Meuse. il y a 1 barque et le zodiac des pompiers qui font faire les
traversées dans le calme et avec un organisation très bien huilée.
au bout de 25' environ, je me décie à repartir avec Jean qui m'a rejoint et 2
autres concurents. vache, j'ai pas fini de déglutir ma dernière bouchée que l'on
se tape un raidillon terrible que mon estomac n'apprécie pas du tout. je sens
des remontées inquiétantes, mais finallement j'arrive en haut de la bosse
toujours
"plein" et on attaque un sous-bois gadouilleux à souhait, un vrai parcours à
bourrin. je commence à lacher mes camarades de jeu quand se présente une
magnifique ornière devant moi. comme les côtés sont vraiment impraticables, je
vise le sommet de l'ornière avec
mon pied d'appuit, malheureusement, ce n'est plus de la boue mollasse, mais de
la glaise gluante, le sommet de l'ornière est arrondi, aussi mon pied d'appui
commence un glissade que je sais tout de suite incontrolable, je dépèche à
grande hate le pied gauche sur l'autre versant de l'ornière, espérant retrouver
à babord la stabilité qui m'échappe inexorablement à tribord. rien n'y fait ,
l'autre versant de l'ornière est tout aussi glissant. je sens le spectre de la
chutte m'envahir...bon, stop, assez de bla-bla, en fait c'est allez beaucoup
plus vite que ce que je vous décris. ça à fait zip ! zip ! zip!....splatch ! et
vlan,
une tortue étalée de tout son long dans une marre de boue. Comme je tenais
l'appareil photo d'une main, un reflexe de portection m'a fait tendre cette main
vers le haut, résultat c'est le coude droit qui à tout pris . et évidement sous
la boue gluante, y'avait un caillou ...Poc, qu'il a fait le coude de la
tortue. grosse douleur sur le coup, mais bon à part ça tout va bien, j'évalue
l'étendue des dégats...la machine à laver va pas être contente. mes 3 compagnons
s'inquièrent de mon état. tout va bien en fait pour courir, le coude est
douloureux, mais pour courir, je dois pouvoir m'en passer
cette chute n'a pas freiner mes ardeurs, et je repars évitant de justesse encore
le gadin à plusieurs reprise. de toutes façons maintenant que je suis
dégueulasse
à nouveau , je suis seul, j'ai des débuts de cramps derrières les cuisses quand
je monte les côtes (qui sont
beaucoup plus longues et plus raides que dans la première partie). 2 comprimés
de quinine éradiquent définitivelent ces vilaines crampes qui ont tendance
d'habitude à me pourir mes fins de course (génial cette Hexaquine, enfin peut
être la fin de mes emmerdes ?!). en revanche, j'ai le mollet gauche
qui commence à me faire savoir qu'il aimerait bien en finir avec ces montagnes
russes belges. je lui intime l'ordre de la fermer à ce coquin car il reste
encore 15 bornes environ. j'avance toujours seul vers l'arivée sans regarder le
chrono car je n'ai plus de
repères et je ne sais pas trop où j'en suis, mais c'est avec surprise que je
découvre la citadelle tout proche à vol
d'oiseau, mais je sais qu'il reste encore pas mal de km vu mon rythme de course
et le temps qu'il m'a fallu pour arriver là. je fais très prudement l'arrivée
sur les quais de la meuse car des abrutis ont visiblement détruit le flêchage
par endroit. je commence ensuite à remonter la Meuse, quand j'entend sur l'autre
berge
une voie forte qui m'appelle. c'est l'Aveugle qui transporte mon épouse venue à
ma rencontre. encore un geste de gentillesse à mettre au crédit des belges. le
long passage sur les quais parmi des promeneurs du dimanche qui me regardent
éberlué n'en sera que moins difficile car je sais que je vais avoir un peu de
réconfort. Claire m'attend sur le pont, nous retraversons la Meuse ensemble et
nous faisons 1 km ensemble en marchant. arrivée au pied de la Citadelle, je la
laisse monter tranquillement à sont rythme et reprende mon "sprint" final.
Final, pas tout à fait, car le perfide Aveugle à jugé bon de nous faire monter 2
fois la citadelle. J'étais au courrant, aussi, je ne me suis pas cramé dans la
première assencion à l'inverse d'un couple avec lequel j'étais à ce moment là.
Ils ne voulaient pas croire que ce n'était pas fini en haut et constatant que
j'avais raison, ils se sont complètement écroulé. C'est bien simple, je leur ai
mis 15' environ sur les 2 derniers km...
En haut de la première ascencion de la citadelle se trouvent le papy et
l'instit. Le papy est frais comme un gardon, il a terminé il y a près de 3h à la
cinquième place du scratch, 3ème V1 et forcément premier en V2 (sa nouvelle
catégorie) Retrouvailles sympa avec l'instit que je n'avais pas revu depuis
le médoc 2002, mais l'heure tourne et l'envie d'en finir est forte donc je ne
m'attarde pas trop et attaque l'infernale descente de la citadelle par ses
ruelles pavées et ses escaliers abruptes aux vieilles marches en pierre
irrégulières. aie ouille ! si j'attrape l'aveugle à ce moment là, je lui fait
descendre les escaliers sur les mains retour sur les quais puis ascencion
finale que je trouve bien longuette même si elle n'est pas très pentue. enfin, à
côté des tennis je retrouve Claire qui me dit que c'est fini, je lui propose que
l'on finisse ensemble mais madame fait la timide et je file donc seul vers
l'arrivée et le...triomphe. et oui, je dis bien le triomphe car si à la
saintélyon vous arrivez dans un couloir pourri avec un bénévole blasé qui vous
balance votre paquet cadeau dans l'anonymat le plus complet (mais il parrait que
ça va changer ?!) , et bien là , aux caracoles, vous arrivez dans la salle (la
même que celle du départ), avec l'empereur en délire au micro et toute la salle
qui se restaure. comme dans les derniers mètres de l'ascencion, j'avais revetu
mon couvre-chef du médoc avec les escargots (les fameuses caracoles) en guise de
grandes oreilles, c'est un triomphe romain qui m'attend dans cette salle qui
sent bon le beurre d'ail d'escargot et la bierre. bref, ça sent l'amitié et la
convivialité. rien que pour ça et pour cette arrivée, c'est une course à faire.
il ne reste plus qu'à attendre les derniers arrivés (plus beaucoup après moi)
qui sont tous accueillis avec le même enthousisasme. j'ai un mollet explosé et
je n'arrive même pas à l'étirer tellement il me fait mal. bof ! tant pis, on
verra ça demain. je fais la connaissance de la stroumpfette, super sympa qui se
met à papoter avec ma femme. on ne les arrêtera plus avant la fin...je vais
prendre une bonne douche, bien chaude. pour les tafiolles qui n'aiment pas l'eau
froide, c'est encore une raison de plus pour faire cette course
ensuite, je me restaure d'unesucculente cassolette de caracoles . l'empereur
ayant trouvé un
instant car les concurents commencent à quitter la salle, il vient nous offrir
un verre et je me sens dans l'obligation de goutter l'une de ces fameuses
bierres
belges, tant réputées. moi qui suis un grand amateur de vin bien français, je
n'apprécie que fort peu la bierre. la "nostradamus" (9,5 vol !) que je goutte
est ma foi fort appréciable et je me suprend à me resservir. merci encore !
la nuit est tombée, les dernières concurentes (2 copines) arrivent en
s'embrassant, un sourrir ému leur coupe le visage en deux .
la salle se vide de plus en plus. le
papy, Jean, l'instit, la stroumpfette et sa petit famille prennent congés.
vient le temps du rangement et du nettoyage, et ...de l'AAB. ben voui, avec tout
ça, nos gentils organisateurs ont été tellement occupés qu'on a pas eu le temps
de manger un morceau ensemble. après avoir chargé les véhicules jusqu'à la geule
de tous le matos, nous voilà parti, direction l'aveugle's home pour un petit
apéro sympa. puis un petit resto, non moins sympa. l'empereur est affâmé par sa
journée, mais malheureusement, l'aveugle a un petit coup de pompe fort
compréhensible et s'éclipse discrètement avec l'aveuglette. merci à eux et bonne
nuit...il va falloir laisser reposer les organismes ! et n'oubliez pas le Rv
pris à Nantes, pour quand vous voulez, pour déguster des huitres bien fraiches
avec
une petite sauce à l'échalotte, slurpp !
nous restons avec la clette, Christian et L'empereur. Christian fait montre de
grandes possibilités stomacales. il semble conquis par le trail. la clette me
parrait fraiche comme une rose et il est même évoqué la possibilité d'une venue
au sparnatrail dès la semaine prochaine ?! quant à moi, ma venue au sparnatrail
est conditionnée par l'état de mon mollet. ce matin, quelques courbatures ne
m'inquiètent pas, en revanche une douleur violente à la marche en haut du
mollet,
juste en arrière du genou me fait craindre le pire...je prendrais une décision
au dernier moment quant à ma participation...à suivre donc !!!

c'est l'heure des séparations, sans effusion et sans tristesse puisque nous
savons que nous nous reverrons bientôt pour vivre d'autres moments sympa. et
nous retrouvons notre hotel pour un repos bien mérité.

voili, ce fut long et de nombreuses parties de ce récit débordent largement le
cadre de la course à pied, j'en suis conscient. mais c'est ma vision de la CAP.
en effet, sans les "à-côtés", courir pour courir ne m'intéresse pas. ce we sera
gravé dans ma mémoire, de part l'épreuve bien sur qui est super, sur un parcours
varié et difficile, très bien organisée et animée, et limitée à un petit nombre
de participant ce qui permet une intimité fantastique, mais aussi et surtout par
la chaleur humaine que je savais que je rencontrerais ici, mais qui a largement
dépassé mes espérances. merci à vous, les namurois, merci, merci et merci....

pour ceusses qui lisent les cr en diagonales et qui ne lisent que la conclusion,
voici les faits marquants à retenir :
- les belges (en tout cas ceusse que je connais) sont géniaux
- la ville de Namur est très agréable
- la campagne namuroise, n'est pas plate du tout du tout. jacques Brel avait
beau chanté "le plat pays qui est le mien", je peux vous assurer que c'est plus
bosselé que par chez moi
- le prochain trail des caracoles aura lieu le premier mai 2005! c'est une
superbe course, avec un parcours "diabolique", qui n'est pas du tout tracé "à
l'aveugle"

en ce jour peinard de retour en train, mes pensées vont à Alain (l'empereur qui
bossait ce matin) et à Pierre (l'aveugle). Ils ont encore pas mal de rangement à
faire, le parcours à déflécher, et pleins d'autres choses encore. bon courage à
vous et encore bravo !

désolés pour les photos mais le partage sur photoway est momentanément
indisponible. je vous mets tout ça en ligne dès que possible.

merci à ceusses qui ont tout lu ! attention, des contrôles drastiques seront
effectués

et n'oubliez-pas que AMHA le plus important, chrono ou pas chrono (chacun fait
ce qu'il veut, et après tout
c'est très bien comme ça), est que ce qu'il reste d'un évènement quel
qu'il soit, est intimement lié aux rapports humains qu'il a permi d'établir...je
vous laisse y réfléchir...................


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bien amicalement,
la tortue...
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