Récit de la course : Off - Le Tour de la Brière 2007, par La Tortue

L'auteur : La Tortue

La course : Off - Le Tour de la Brière

Date : 28/7/2007

Lieu : St Andre Des Eaux (Loire-Atlantique)

Affichage : 2212 vues

Distance : 60km

Objectif : Pas d'objectif

3 commentaires

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Pas d'autre récit pour cette course.

Au royaume des oiseaux !

Salut à toutes et à tous,

 

Toujours dans ma prépa UTMB, j’ai décidé, en suivant les conseils avisés du toutou et du dino, d’augmenter le kilométrage et la durée de mes sorties CAP.

 

J’ai donc profité de quelques jours de vacances à la Baule pour me faire, entre autre, le tour du parc naturel régional de la Brière.

http://www.parc-naturel-briere.fr/

 

Ce parc est un immense marais de 80000 ha situé dans l’arrière pays de St Nazaire, à 45 mn de voiture de Nantes. C’est un vaste réseau de canaux, alimenté par le Brivet et qui se jette dans l’estuaire de la Loire. L’eau y est douce ou saumâtre selon les endroits. La Brière ? Ben oui, comme tout le monde dans le coin, je croyais connaître. J’avais fait comme tous les touristes une ballade en calèche, il y a bien longtemps et puis c’est tout. En fait, ce que je vais découvrir est bien différent en rentrant « au cœur » de ce patrimoine écologique.

 

"Devant moi, l'immensité marécageuse"

 

 

 

7h00 du mat, je laisse ma voiture à « la chaussée neuve », commune de st andré des eaux, une des nombreuses impasses qui amènent tout au bord du marais et d’où partent les fameuses ballades pour touristes à cheval, à vélo, en barque ou en calèche.

J’ai repéré mon parcours, je compte suivre le sentier GRP. Il est correctement balisé, mais je recommande de partir avec la carte IGN 1022ET car il n’est pas si évident que ça à suivre, d’autant que certains passages sont vraiment scabreux et que l’on se demande si on ne s’est pas paumé dans les marais.

 

Il fait gris, et un petit crachin accompagne mes premiers kilomètres jusqu’à « Bréca », autre site de départ en barque. La solitude et l’austérité du marais est très forte en ce petit matin brumeux et je trottine gentiment à la recherche de bonnes sensations.

 

Au bout de 10 km, j’ai déjà eu un aperçu de la beauté des paysages et de la flore. Parmi les nombreuses espèces d’oiseaux perturbées par mon passage matinal, je remarque notamment de dôles d’oiseaux, échassiers, avec un drôle de bec tout noir. Je pense qu’il s’agit d’ibis, mais je n’en suis pas certain et une rapide recherche me le confirmera.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Ibis

Il y en a des centaines, c’est magnifique, mais ils sont très méfiants et j’ai eu du mal à les photographier.

 

  "Ibis, désolé c'est flou, mais avec mon portable, j'ai pas pu faire mieux"

 

Le parcours est parfois roulant sur des chemins agricoles et quelques très rares passages bitumés, mais il est surtout fait de chemin peu roulants herbeux ou se faufilant entre les roseaux et parfois défoncés par le passage des vaches en hivers. A ce sujet, c’est une ballade que je déconseille à la saison « humide » car le niveau de l’eau dans le marais doit parfois empêcher le passage ou au moins le rendre très difficile.

 

 " Chemin caractéristiques, il s'agit de levées de terres entre les zones marécageuses ou le long des canaux"

 

Aux « Fossés blancs », je m’accorde ma première pause casse-croûte. Quelques kilomètres plus loin, je croise quelques marcheurs. Ce sera ma seule rencontre « humaine » de la journée, sauf lorsque j’ai traversé les zones urbanisées. Je remarque également, un nombre incalculable de carcasse d’écrevisse au sol, probablement le menu favori des oiseaux et rats grondins du quartier. Je croise même un troupeau d’écrevisses, bien vivantes, qui traversent le chemin, toutes pinces dehors. C’est rigolo, elles ont peur de moi, et pourtant, c’est bien connu que j’aime les écrevisses, surtout une ;-))  Hélas, la photo est ratée et je ne peux vous la montrer.

 

Seulement 20 km de parcourus environ et j’ai déjà les jambes lourdes et je suis bien fatigué. Certes, je me suis tapé 160 bornes de vélo la veille et une semaine d’entrainement bien chargée, mais ça ne me plait pas beaucoup. Déjà au TGV j’avais connu la fatigue très tôt dans la course, et je sens bien que je n’ai plus la caisse que j’avais en 2006 avant mon opération. Bon, arrête de gamberger la tortue et profites des paysages et des oiseaux.

 

Je suis presque gêné de déranger toutes ces petites bêtes dans leur habitat naturel, et parfois leur envol me surprend car je ne les vois pas toujours embusquées dans les rosières ou sur les berges des canaux.

 

A Sainte Reine de Bretagne, je trouve un robinet d’eau  aux toilettes d’un petit parc de loisir. Je fais le plein de ma poche à eau et je repars pour Crossac, toujours le long des canaux.

 

A Crossac, le GRP passe carrément dans le village. Le soleil est sorti enfin et je m’octroie une longue pose sur la place de l’église sous les regards médusés des quelques briérons à l’intérieur d’un bistrot, distraits dans le remplissage de leur carte de tiercé par mon passage quelque peu original ;-)

 

Peu après Crossac, au lieu dit  « La porte », un peu de fatigue et surtout un manque d’attention manifeste et je me loupe au niveau de l’itinéraire. J’avais prévu de continuer sur le GRP vers St Malo de Guersac et en fait j’enquille le GR3. Quand je me rends compte de mon erreur, je suis déjà à la Guesne, et je n’ai pas envi de faire demi-tour, d’autant que cela me fera faire un petit détour et que je peux récupérer mon itinéraire un peu plus loin. Par contre ce détour va m’éloigner un peu du cœur du marais. Je vais me retrouver un peu plus dans la campagne, traversant même quelques zones boisées. Re-remplissage de la poche à eau à un robinet au bord de la route.

 

Au « bois joubert », je rejoins un diverticule du GRP qui doit me ramener sur st Malo et le GRP. Je me force maintenant à trottiner et j’ai vraiment mal aux pates, mais je continue à maintenir le rythme moyen de progression que j’avais envisagé au départ.

 

A la sortie de St Malo, je reconnais un passage que nous avions emprunté le long du Brivet canalisé lors du raid de l’estuaire que j’avais couru avec l’hippo en 2006. C’est à ce moment que je rejoins le GRP et mon itinéraire initial.

 

Un passage rigolo va alors arriver entre la chaussée de Loncé et le canal de Trignac. Le chemin est peu balisé car je suis en plein cœur des marais et il n’y a pas un arbre ou pas un caillou par fixer un repère, mais il suffit de suivre le canal et je suis sur d’être sur la bonne route. Et pourtant, de larges parties inondées empêchent de passer à pied sec. Jusque là, j’ai traversé pas mal de passage une peu vasouilleux et humides, mais cette fois j’hésite à passer car je ne sais pas trop la profondeur et la nature du terrain en dessous. Je sonde du bout de la godasse, et je me rends compte que c’est bien mou et j’avoue que depuis ma mésaventure cet hivers, j’hésite à traverser quand je ne connais pas le terrain. Je me vois déjà envasé jusqu’aux genoux, avec pas une bonne âme à la ronde pour m’aider. Et ce sont…3 chevaux qui vont me donner la solution. Effrayés par mon arrivée, ils s’enfuient au fur et à mesure de ma progression. En fait, il suffit que je les suive car ils connaissent les passages où le sol est plus dur et ils passent exactement au bon endroit sans s’enfoncer dans la vase ou les tourbières.

 

Après ce passage rigolo et bien mouillé, j’arrive à Trignac. Jusqu’à la déchèterie de Cuneix, le parcours n’est pas terrible du tout pendant quelques petits km. Essentiellement sur bitume et traversant des zones habitées la plupart du temps. Ce sera le seul moment du parcours pas fun. Remplissage de la poche à eau chez l’habitant à « Aine ».

 

Les 10 derniers km sont en revanche superbes, toujours avec des oiseaux, dont une nouvelle concentration d’ibis, et presque tous les paysages rencontrés dans la journée, concentrés sur ces derniers km : des sentiers le long des canaux, des traversées de canaux par les petits ponts de bois caractéristiques, des passages en forêt par les Iles Jacqueline, des passages de chemins agricoles, des traversées de rosières.

 

Me revoilà à mon point de départ. La physionomie des lieux à bien changé depuis ce matin. Tous les touristes sont là et les marchands de promenades ont sorti leur matériel : vélo, barque, calèches, poney, etc…

 

Je fais un peu désordre au milieu de tout ça et je file sur la Baule pour prendre une bonne douche et retrouver la famille.

 

  "Callèche à touristes"

 

"embarcadère"

 

Bilan : 60 km environ pour 9h40, et une bien belle journée, sous le soleil en plus, ce qui est rare en ce moment. Je ne pensais pas qu’à 45’ de chez moi, on pouvait trouver un tel dépaysement. Du coup, ça me donne une idée car il existe au sud de Nantes le lac de Grand lieu qui est aussi une grande réserve naturelle, je vais regarder s’il est possible de faire ce genre de ballade tout autour aussi (quoique avec l’aéroport juste à côté, ça risque d’être moins calme). Pour ce tour de la Brière, je donne volontairement quelques nom de lieux-dits dans ce cr pour que vous puissiez suivre approximativement ma progression, mais si certains sont intéressés pour plus de détail, n’hésitez pas à me le demander en PV. Si certains se sentent des talents d’organisateur, ça ferait un bien beau raid, mais reste à savoir s’il est possible d’obtenir les autorisations dans ce type de Parcs ?

 

Sur un plan physique plus personnel, je ne me suis pas beaucoup rassuré pour l’utmb. J’explique mieux maintenant ma panne sèche du TGV. Il n’est pas utile de chercher des explications bien compliquées sur l’hydratation, l’altitude, l’alimentation, la vitesse de progression, etc, etc, en fait c’est bien plus simple. Je n’ai plus la caisse de 2006 tout simplement, je suis bien lucide là dessus, et il va me falloir une grosse dose de volonté pour en venir à bout car je pense que je vais assez vite être dans le dur. A moi de gérer ça au mieux tout en passant les barrières horaires !

 

Une dernière chose, la Brière c’est pas l’idéal pour travailler le D+, car en dehors des passages des nombreux petits ponts de bois, c’est……tout plat ;-)

Passage des canaux"

 "paysage caractéristique : marais et bois au fond"

 

"habitat briéron, avant restauration....

 

...et après restauration !"

 

Merci à ceux qui ont lu ce périple et j’engage les kikoureurs et les zanimos de l’ouest à prévoir cette ballade sur leur tablettes .

Bien amicalement,

La Tortue

 

3 commentaires

Commentaire de robin posté le 31-07-2007 à 10:24:00

Merci pour la ballade la Tortue

A préciser que depuis l'année dernière il existe un trail le Krapados Deiz qui fait le tour de la Brière. c'était l'édition 0 et le nombre de partant avait été limité à la demande des autorités du Parc. j'en garde un excellent souvenir cf. mon CR

Cette année je crois que cela repart. Je vous laisse les coordonnés de l'organisateur
Bernard Deniaud
45 chemin des dames
44600 Saint Nazaire
02 40 53 55 67


Commentaire de NoNo l'esc@rgot posté le 31-07-2007 à 16:27:00

Merci Damien ! Belle balade en ta compagnie. Avec les photos kivonbien !
Je te souhaite bonne chance pour l'UTMB, ça s'approche...
Et je suis persuadée que tu "survivras" !!!
(par contre, tes photos sont très "bleues", ton appareil doit avoir un souci...)

NoNo_l'UTMB_moi_jamais !

Commentaire de sylvain61 posté le 03-08-2007 à 13:00:00

Belle promenade...qui me fait dire qu'on va souvent chercher trés loin des images fortes alors qu'il suffit parfois d'ouvrir les yeux devant sa porte...pfff

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