Récit de la course : Ré Night 2007, par La Tortue

L'auteur : La Tortue

La course : Ré Night

Date : 17/3/2007

Lieu : Saint Martin de Ré (Vendée)

Affichage : 775 vues

Distance : 40km

Objectif : Pas d'objectif

1 commentaire

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une petite ballade au pays des huitres

Yo les gaminous !

Et c’est parti pour un ch’tiot CR de la Ré-Night pour compléter celui de l’ourson qui nous a un peu mélanger les évènements de la nuit !

Je vous passe rapidement le plus intéressant : l’AAB chez l’hypo (les absents ont toujours tord), les retrouvailles avec l’agneau pour arriver directement à la chasse aux trésors que j’aime de plus en plus : « la recherche des petits fanions orange et blanc ».

Un rappel toutefois : c’est l’électron à l’IGN 2004 et surtout le Poc lors de nos nombreux raids courus en commun (raid normand, raid 28, cols verts) qui m’ont initié et donné goût à la CO. C’est une excellente école qui m’a permis de finir déjà 2 fois les Pèlerins en solo, certes loin derrière tout le monde, mais toujours avec toutes les balises. De plus, j’ai été 2 fois co-orienteur au raid Normand en 2006 et 2007, mais ce sera la première fois que je vais me retrouver « orienteur en chef » d’une équipe avec la responsabilité d’emmener mes compagnons d’aventure au bout. Je ne suis pas trop stressé quand même car je sais qu’avec l’ourson et l’agneau, j’ai affaire à des gars super. De peur de les emmener vers une galère, je vais pas mal m’entrainer seul dans mon coin en me faisant plusieurs sorties en allant chercher des balises imaginaires tracées sur des cartes IGN de la région et en essayant de trouver ces points remarquables sur le terrain. Ce type d’exercice n’est pas évident car on est parfois bloqué par un obstacle non signalé sur la carte ou par une propriété privée ou encore par une petite rivière en crue qui manque de peu de vous emporter par exemple ! arf ! Ce type d’entrainement permet de mieux maitriser la boussole mais n’est pas idéal à cause des imprécisions sur la nature réelle des balises. Le dimanche précédent, j’ai donc fait une « vraie » CO en Vendée, de laquelle je vais revenir assez rassuré car j’ai eu aussi toutes les balises sauf une qui avait disparue et que j’ai pourtant longtemps cherché ce qui me vaudra des pénalités très chères pour dépassement de temps, mais ne connaissant pas les règles, j’ai insisté pour trouver la balise.

Sur la ré-night, le règlement est le même qu’aux Pèlerins, celui que je préfère : ce qui compte d’abord, c’est le nombre de balise. Le temps n’intervient que pour départager les équipes qui ont le même nombre de balise. Pour un premier raid orientation en équipe, c’est la meilleure formule car la plus simple sur le plan stratégique, je n’aurais pas à me préoccuper du chrono. De plus, la seule barrière horaire se situe à l’arrivée. Enfin, le report des balises se fait en azimuth-distance, avec définition de poste, ce qui représente a mon avis, le système le plus fiable, surtout sur une carte IGN au 25/1000ème.

Et c’est parti pour la course :

Ca commence par un prologue en ville, dans le cœur de St Martin en Ré, superbe petite ville fortifiée. Les balises sont cartées sur une « carte » qui ressemble plus à un plan schématique et sur lequel, il n’y a pas l’échelle !!! Incroyable, mais c’est comme ça. L’ordre n’ayant aucune importance, je décide de faire les 8 balises en ordre inverse, pour éviter de me retrouver englué dans le troupeau (ce dont j’ai horreur comme le Poc) et surtout pour aller chercher tout de suite la balise la plus éloignée, ce qui va permettre de nous échauffer en trottinant. N’ayant pas de repère avec l’échelle, je loupe la 7 près de laquelle on est pourtant passé tout près, mais on arrive très vite sur le port. Ce schéma est en noir et blanc et je ne réalise pas tout de suite la différence entre, les rues, les quais et la flotte ce qui fait que nous faisons rapidement demi-tour lorsque je me rend compte que pour aller à la balise par le chemin initialement choisi nous devrions traverser…..le chenal d’accès du port et c’est peut être un peu tôt pour mettre un agneau à l’eau !
On choppe la 8, puis la 6 sans difficulté, et j’ai enfin bien l’échelle dans l’œil. On refait un petit crochet pour poinçonner la 7, mais la pince a disparu. L’agneau ramasse donc une feuille de rose trémière qui pousse juste en dessous de la balise pour prouver notre bonne fois ! on remonte jusqu’à la 5. La définition est « escalier », je trouve sans trop de problème un escalier en colimaçon dans les remparts qui correspond exactement au rond dessiné sur le plan mais on tombe aussi sur un nombre impressionnant d’équipe qui montent et descendent l’escalier sans trouver la balise. Je me gratte la tête, je suis certain d’être au bon endroit par rapport à la carte et la définition correspond et on s’apprête à abandonner la zone quand on aperçoit à la lueur d’une frontale, une concurrent poinçonner la balise à 10 mètres de l’escalier, dans un muret, la pince étant planquée dans un trou du mur. Très honnêtement, je ne pense pas que ce soit l’organisation qui ait placé la balise là mais plutôt un malfaisant ! Ensuite la 4, la 3, la 2 et enfin la 1 ne poseront pas de problème. Sur certaines balises figurent des questions « intellectuelles » sur le patrimoine local auxquelles nous sommes bien incapables de répondre mais nous préparons des réponses « au pif » en essayant d’être logique. En fait, il s’avèrera que ces questions servaient au jeu de piste organisé l’après-midi pour les enfants ! c’est malin, on s’est usé les neurones pour rien ;-)

Après 45’ de prologue pour environ 4 ou 5 km, nous voilà de retour à la salle de départ pour récupérer le premier road book. Je m’installe dans un recoin tranquille à l’abri du brouhaha pour le report, si important ! en fait, si le coin est tranquille c’est parce que la lumière est déclenchée par un détecteur de présence ce qui obligera à allumer la frontale et à l’ourson à agiter les bras toutes les 2 ou 3 minutes ! La première balise est cartée sur un petit bout de carte photocopiée et ensuite, les balises sont à reporter en azimut/distance d’une balise à l’autre. Je m’applique très méticuleusement sur les premières, d’autant que les définitions de poste ne correspondent pas toujours à un point remarquable sur la carte. Au bout de 7 ou 8 balises, nous trouvons notre rythme de croisière avec l’agneau et en moins de 20’, nous sommes prêts à repartir.

Balise 1 : calvaire, il suffit de sortir du dédale des ruelles et de trouver le calvaire sur le bord de la route

Balise 2 (première trempette de l’agneau), 3 et 4, c’est surtout de la lecture de carte avec des chemins ou des petites routes à suivre. Quand j’ai le choix, je prend toujours l’option la plus roulante pour pas griller nos réserves trop tôt. Arrivée sur ce que je crois être la zone de la 4, on croise une équipe qui nous dit « la balise est plus loin » ! tiens ? bizarre, je la voyais bien là. Je vais voir 50m plus loin, me rend vite compte que l’on rentre dans les premières maisons d’un village et retourne sur mes pas, pour tomber sur la balise à l’endroit même où était l’équipe juste avant et qui a bien sur déguerpi depuis. Les fumiers, et dire que je n’ai même pas relevé le numéro de dossard. Il me prend un gros coup de sang contre ces enfoirés qui étaient devant la balise et qui nous en ont volontairement écartés.

Balise 5 : balise fluo, limite dune/plage, direction nord-ouest, distance inconnue. J’en conclu qu’il faut remonter la plage et que la balise sera visible au pied de la dune. Allons-y, mais que cette plage nous a paru longue surtout qu’on a eu le vent dans la poire. De peur de louper la balise, nous courottons avec l’agneau à la limite de la dune, dans le sable sec, alors que je conseille à l’ourson qui a un coup de moins bien de marcher un peu plus bas sur la plage, sur le sable mouillé. En fait ce très long passage a pour but de nous faire éviter la commune de la Couarde sur mer mais nous allons y laisser quelques plumes physiques et surtout nerveuses car la balise n’est toujours pas en vue et que je commence à me demander si on l’a pas loupé car je répète que le road book ne donne aucune indication de distance. Enfin au bout de 2 bons km, nous voyons cette balise fluo. Le problème c’est que sur cette plage, j’ai perdu mes repères et pour aller chercher la 6 dans la dune, il va falloir que je me recale. Ce sera chose assez facile grâce à la petite route qui longe la plage et grâce à une station de pompage matérialisée sur la carte.

Balise 6 : sans problème et de cette balise sont donnés 2 azimut/distance très court de 50m.

Balise 7 : « pin sommital », 260°, 47 m. je prends mon azimut, compte mes pas, et ne quitte plus ma boussole des yeux et part à la rechercher d’un pin plus grand que les autres. Je monte en haut d’une dune sans repérer ce pin qui dépasse et alors que je commence à redescendre de la dune, mon cerveau fait tilt. « sommital ? » et si au lieu d’être un pin plus grand que les autres, ce serait tout simplement un pin « au sommet » de la dune. Ben voui, c’est couillon mais sur le coup il m’a fallu quelques secondes pour réagir. L’agneau lui, qui me suivait est bien plus vif d’esprit, car alors que je m’apprête à dire : « il faut chercher un pin sur le sommet », je le vois en train de poinçonner ! bien vu l’agneau.

Balise 8 : borne, 10°, 50m, pareil : balise à l’azimuth ne devant pas être tracée. Je vise, je compte mes pas et tombe sur une clôture alors que j’ai un peu dépassé la distance. En fait, à travers la végétation, j’ai fait un petit écart et c’est l’ourson qui repère la balise à 10 m de l’endroit où je suis. Bingo, c’est deux balises « techniques » que je redoutais un peu ont été poinçonnées en 5’ !

Balise 9 : petite confusion, car je pensais que c’était celle que nous venions de poinçonner et je partais sur la 10. Rappel à l’ordre de l’agneau qui me fait remarquer qu’il nous manque la 9. on revient sur nos pas, on passe 2 fois devant la balise qui n’est absolument pas cachée et c’est l’ourson qui la voit et qui nous fait remarquer qu’il faudrait qu’on ouvre un peu plus les yeux.

Ah oui, petite précision. Certaines balises sont matérialisées par les classiques cubes en tissu orange et blanc mais certaines sont matérialisées par les même cubes mais beaucoup plus petits et mêmes certaines par un simple bout de tissu. Il faut donc bien ouvrir l’œil.

Balise 10, 11, 12, les 3 balises les moins rigolotes. Il s’agit de nous faire longer la plage pour passer au point le plus étroit de l’île et nous faire éviter les marais salants. Il n’y a pas de choix d’itinéraires et la seule distraction est de voir les équipes nous ayant doublé en courant jardiner ensuite sur des balises. Exemple pour la balise 10 : « extrémité nord du brise lame », on voit deux équipes courir comme des tabanés (pour ceux qui ne connaissent pas le mots « tabané », comme l’agneau, je vois renvoie au « petit tortue illustré » en 10 volumes), sur un premier brise lame qui n’est pas le bon puisque la balise est carté 150 m plus loin, puis ensuite sur le deuxième brise lame alors que l’extrémité nord est celle par laquelle nous arrivons logiquement de la plage ! arf ! pendant ce temps avec notre petite foulée économique on les redouble 2 fois ! hi hi !

Balise 13 : ça redevient plus rigolo, et je me sens de plus en plus en confiance car mine de rien, depuis le début, les balises s’enchainent pas mal du tout.

Balise 14 : « sur l’allée ». il y a 3 allées parallèles et je me rends vite compte que nous ne sommes pas sur la bonne allée. Je pars dans un tout droit à l’azimut pour récupérer la bonne allée et tombe sur l’allée cavalière dont je suis sure que c’est la bonne mais avec mon tout droit, je ne suis pas certain d’être avant ou après la balise ! bingo, en fait on est pile dessus car l’agneau a l’œil perçant et l’a déjà poinçonné alors que j’essayais de me recaler.

Pause technique : vidange d’ourson, changement de pile de l’agneau, remplissage de ma gourde et nous voilà reparti vers la 15, par un itinéraire que nous sommes la seule équipe à emprunter mais qu’avec le recul, je pense vraiment être le plus facile et d’ailleurs nous tombons pile sur la 15 contrairement aux autres équipes qui arrivent par l’autre chemin.

Balise 16 : « bunker ». C’est la balise dont je suis le plus « fier ». en effet, elle est en plein dans le « vert », sans chemin pour y mener et sans point d’attaque évident. Le seul élément fiable me parait être la clôture du terrain militaire, qui est parfois effondrée et qui est difficile à suivre car la végétation est dense et la sente n’est pas toujours très bien marquée. Seulement je ne lâche pas ma clôture des yeux car elle fait des angles bien marqués et je compte bien me servir du troisième angle comme point d’attaque. A un moment, on perd la clôture, mais l’ourson la retrouve vite. Ça jardine sec 150 m avant la balise, je m’en fous, je suis sur de mon coup et j’attends le troisième angle qui arrive enfin. A ce moment là, je monte sur une petite butte pour éclairer les alentours et voir ce bunker que je m’attends à être suffisamment important et c’est à ce moment là que je me rend compte qu’en fait la petit butte sur laquelle je suis monté est le toit du bunker qui est partiellement enterré et la balise est à mes pieds dans l’escalier qui descend dans le bunker. Je siffle discrètement l’agneau, mais malheureusement la descente de l’agneau est bien vite repérée par tous les jardiniers du moment et nous donnons en fait la balise à un bon nombre d’équipe ! arf !

Balise 17 : là encore je prends un chemin a priori plus difficile au début mais qui nous permet de tomber pile dans l’axe du chemin qui mène à la balise.

Balise 18 et 19 = balise double. Elle vaut double, non pas parce qu’elle est difficile à trouver mais parce que l’agneau va vraiment commencer ses ablutions. La balise se trouve dans une buse d’alimentation des marais et là commence vraiment les balises les plus difficiles car elles sont dans les marais salants, et je peux vous garantir qu’il est pas évident de faire son chemin parmi les levées de terres qui délimitent les marais sur une carte IGN.

Balise 20 et 21 : « à bord » : re-balise double. Là encore, ça jardine pas mal, et après avoir nous même un peu jardiné, pas mal d’équipe abandonne la zone, je me recale, il y a un point d’attaque fiable qui est le coude d’un chemin, mais je ne vois pas la balise. Et pour cause, elle est dans un bateau, situé de l’autre côté d’une grosse levée de terre. En plus, la présence de pas dans la vase me laisse à penser qu’elle est de l’autre côté. Nous sommes avec 3 ou 4 équipes et malgré le petit vent frais qui vient de nous cueillir, on rigole à voir les poinçonneurs « sauter » d’abord le petit fossé qui permet d’accéder à la butte puis ensuite, on ne voit pas ce qu’ils font mais on les attend couiner comme des gorets et ça me laisse à penser que le bateau doit être mouillé à distance. Quand l’agneau revient, il ne dit plus rien, le seul son qui s’échappe de sa bouche est « clac clac clac clac clac ! » qui correspond à l’entrechoquement régulier et cocasse de ses dents.

Heureusement le bivouac n’est plus très loin et le chemin qui y mène en passant par les balise 22 et 23 est très courable ce qui va le réchauffer un peu. Mais que le bon feu de cheminé qui nous attend dans le club nautique du charmant village d’Ars en Ré, va être apprécié !!!!

Tout de suite je m’installe sur une petite table bien confortablement, je sors mon matos et j’apprécie la présence de l’agneau à mes côtés malgré son envie qui doit être grande de se sécher, pour m’aider à reporter les balises. Merci l’agneau, car j’ai connu des situations où je me suis tapé le report tout seul pendant que les autres se ravitaillaient ! Ce report va se faire très vite et très précisément. Je paie le coup de gourdasse bleue aux bénévoles qui nous apprennent à ce moment là que nous sommes les 16ème (sur 38) à passer ! waouh, pas mal quand on sait qu’on a toutes les balises et qu’on a vu des équipes abandonner la 20 et que je suis sur que celle du bunker ne sera pas trouvée par tout le monde. Je bois un bol de thé chaud que m’a préparé l’ourson et zou nous voilà reparti.

Balise 1 (du retour) : fastoche, c’est un phare du chenal d’accès, il suffit de prendre le chenal du bon côté cette fois, mais après ma petite erreur de toute à l’heure à st martin, je fais bien gaffe.

Balise 2 : elle est en plein dans les marais, et comme je me sens bien en forme depuis maintenant un bon moment, j’opte dans un premier temps pour un trajet au plus court à travers les marais, oui mais voilà, le cheminement sur les talus séparant les marais et de nuit n’est pas évident. On ne trouve pas le chenal qui devrait nous amener à la balise. Après avoir tergiversé un peut, je décide de prendre une option plus longue mais plus sur par des chemins cartés et de ne monter sur les monticules des marais qu’au dernier moment. Tactique payante.

Balise 3 : « limite nord du grand vasier » ce sera ma balise catastrophe.
Le grand vasier est en fait une grand étendue d’eau saumâtre séparé du fier par une « digue » en béton qui à la particularité d’être bombé mais la végétation empêche parfois de marcher sur son dôme ce qui fait que nous progressons avec les pieds en dévers. C’est en me retenant à une branche que je vais inconsciemment perdre la carte, heureusement ramassée tout de suite par l’équipe qui nous suivait ! Sur la carte, j’ai un repère qui correspond à un angle de levée de terre et c’est à cet endroit que jardinent déjà plusieurs équipes. Mais on trouve rien, alors que je refais un point azimuth/distance et que mes camarades continuent à jardiner, je me creuse les méninges, et finalement l’ourson, capitaine prend la décision d’abandonner la zone après ¾ d’heure de recherche. Je me résigne à la décision du pitaine, mais j’en ai gros sur la patate car laisser une balise est un véritable crève cœur. Mais comme le chemin qui continue à contourner le grand vasier reste à son nord, j’ai l’espoir de tomber sur la balise quand même. Hélas, les décamètres passent et toujours point de balise. Alors que j’ai perdu tout espoir de la trouver et que je sombre dans un neurasthénisme profond : bingo ! c’est l’agneau qui encore ouvre l’œil et le bon et trouve la balise. Sur le coup, je pense vraiment que la balise est mal placée par rapport à mon report. En fait, après avoir bien relu la carte, la balise était bien placée et notre report était bon mais mon erreur vient d’une mauvaise lecture de la carte qui m’a fait prendre une levée de terre pour une autre. Ce n’est que ce soir en relisant la carte pour taper ce cr que je comprends mon erreur. Dommage, car sans ces ¾ d’heure de perdu, nous aurions été encore plus haut dans le classement.

En tout cas, la découverte fortuite et inespérée de cette balise va me mettre une joie et une pêche d’enfer, ce qui fait que les 4, 5, 6, 7 et 8 vont être une formalité. L’ourson a relayé l’agneau au poinçonnage car il commençait à accuser le coup des trempettes à répétition et c’est l’ourson qui va se mouiller un peu les papattes pour aller poinçonner la 7 de l’autre côté d’un chenal.

Au lever du jour, je vais faire une erreur que je n’aurais pas faite de nuit car j’aurais suivi les chemins. En effet, voulant bien faire et gagner du temps, je décide de couper à travers champ pour aller à la 9. hélas nous tombons sur des clôture ou des terrains difficilement praticables, ce qui me fera dévier de mon azimuth et nous obligera à un détour de 10’ au moins.

De la 9 à la 10, deuxième connerie consécutive, je me fais un 90° sans trop de conséquence mais qui nous rallonge encore de 5 bonnes minutes et nous remets les pieds dans les champs marécageux et les petits ruisseaux.

Bon, la tortue, arrête de faire l’andouille, certes, l’arrivée n’est plus très loin, mais il faut se ressaisir. Ce sera chose faite sur la 11, la 12 et la 13 où des choix d’itinéraires judicieux dans les marais salants (de jour, c’est beaucoup plus facile) et la conservation d’une vitesse de course décidément constante depuis les premières heures nous feront rattraper puis doubler plusieurs équipes.

Pour aller à la 14, il y a une longue piste cyclable sur laquelle je booste un peu l’ourson qui faiblit un poil alors que l’agneau a retrouvé du poil de la bête.

Balise 15, comme promis je refile la carte à l’agneau qui nous guide impeccablement sur cette dernière balise située dans un souterrain des remparts de st martin. Et je poinçonne ma première balise !

Il ne reste plus qu’à rentrer à la salle des fêtes. Et c’est toujours en courant que nous arrivons main dans la main, dans une salle où les bénévoles nous applaudissent mais qui est bien calme ! non pas, comme d’habitude, que tout le monde soit déjà parti, mais qu’en fait pas grand monde n’est encore arrivé. C’est curieux cette impression, je ne la connaissais pas, plutôt habitué à manger les restes ; cette fois, le repas n’est même pas encore prêt ! le temps de prendre une bonne douche et nous voilà en train de refaire la course derrière un bol de soupe !

Quel pied, mes aïeux ! quel pied !

Une équipe vraiment géniale :
Un agneau, que j’ai mieux découvert. Un poinçonneur à la bonne humeur parfaite, toujours à mes côtés. Me réconfortant dans mes choix sans jamais me perturber. A eu un gros coup de moins bien, mais a su rebondir sur la fin pour tirer l’équipe vers l’arrivée. Des poinçonneurs comme ça, je vous les recommande.
Un ourson, pitaine discret mais présent juste quand il faut et comme il faut. Il fini fort malgré la fatigue en fin de course et des soucis de poche à eau qui lui ont pourri les premières heures.

A tous les 2, merci de votre soutien, et surtout de votre patience dans les moments où je doutais. A aucun moment, vous n’êtes venu me « stresser » au contraire, vous savoir paisibles à mes côtés m’a permis de toujours retomber sur mes pates.

Et je comprends mieux maintenant comment je dois parfois être emmerdant pour un orienteur lorsque je suis pitaine : n’est-ce pas mon Poc ?! quand je repense aux cols verts 2006, après cette Ré-night, je me dis que tu as été du patience olympique avec moi cette nuit là ! c’est promis, maintenant que je sais ce que c’est, je le referais plus !

Sur un plan perso, ce ne fut que du bonheur. Physiquement, je me sens de mieux en mieux. Je n’ai à aucun moment été mal, aucune crampe, même si sur la fin j’avais quand même les jambes un peu lourdes, et je n’ai eu quasiment aucune courbature après, ce qui ne m’était pas arrivé depuis bien longtemps. Côté orientation, ça s’est globalement bien passé. Bien sur, cette boulette du grand vasier, je vais avoir du mal à la digérer. Comme à chaque CO, je fais une grosse connerie, il faut que je progresse là-dessus et que je reste concentré quand tout va bien car c’est bien souvent là que la connerie arrive, et je le sais bien ! Sinon, les pertes de temps en orientation sont parfois du à une attaque de poste que j’ai parfois du mal à maîtriser sur la carte IGN, mais je sens bien que je m’améliore doucement sur ce point.

En ce qui concerne l’épreuve elle-même : géniale aussi. Sur le placement des balises, j’ai retrouvé la finesse et l’intelligence des Pèlerins. A part quelques balises de liaison inévitables, aucune balise n’est placée au hasard, et on sent bien que ce sont de vrais orienteurs et des amoureux de la nature qui mettent tout ça en place.
Deux tous petits reproches : l’absence d’échelle sur la carte du prologue et l’absence d’une « spéciale CO » pour le petit parcours. Seul le parcours long y avait droit.
J’attends la prochaine édition avec impatience car les courses de cette trempe ne sont pas légion dans le grand ouest. Malheureusement, pour l’an prochain, ils parlent d’un raid multisport, ce qui n’est pas mon truc !

Allez kenavo les poteaux !

Bien amicalement,
La tortue



"la zoo team (agneau, ourson, tortue) à l'AAB chez l'hypo

1 commentaire

Commentaire de Souris posté le 21-03-2007 à 06:39:00

Bravo, tu es fin prêt pour les "Pélerins"...
Curieusement ton CR ça donne super envie de s'y essayer ;-)))

Un Ourson et un Agneau, c'était la bonne pioche assurée!!

Bizzz



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