Récit de la course : Trail de Faverges - 12 km 2022, par Khioube

L'auteur : Khioube

La course : Trail de Faverges - 12 km

Date : 7/10/2022

Lieu : Faverges (Haute-Savoie)

Affichage : 791 vues

Distance : 12km

Objectif : Se défoncer

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L'occasion fait le larron

Je fais bref, à l'image de la course. Prépa-Saintélyon, beaucoup d'endurance fondamentale, donc l'antithèse d'un 12km et 500+ où il faut mettre la gomme ! Mais bon, il se trouve que je suis à Faverges pour un weekend en famille, je peux me permettre de laisser les filles pendant quelques petites heures, alors je prends un dossard à J-2, cela fera toujours une sortie. Et puis je me sens plutôt en forme dans les côtes ces temps-ci, les randonnées estivales ont fait du bien, alors ce sera l'occasion de voir si j'arrive à confirmer avec un dossard...

Samedi, 9h25 : j'arrive sur la ligne de départ après un échauffement sommaire. Un baiser à Lucile, et je retrouve mon copain Cédric, qui ne court que très occasionnellement ces temps-ci et qui se retrouve ici un peu par hasard (weekend entre potes au bord du lac). On se faufile comme on peut dans le sas de départ, il y a 400 coureurs et j'aimerais pouvoir partir assez vite. Le départ est donné, et comme prévu il faut pas mal slalomer. Je pourrais regretter de ne pas m'être mieux placé, mais en même temps je sais qu'il n'y a que 300 ou 400m de plat avant la montée au crêt de Chambellon. Aucun intérêt d'arriver cramé, ce sera de l'énergie à consacrer à la montée. La côte est assez large, type chemin carrossable, je peux donc courir doucement sans gêner ni être gêné. Tout se passe bien, je n'avance pas bien vite mais j'arrive à ne pas marcher – ce qui était un peu l'objectif. Dans la deuxième partie, en revanche, il faut passer en mode tracteur, c'est raide et en lacets, on pousse sur les cuisses. Cédric me suit de près, je me dis que je ne dois décidément pas être un grand grimpeur si, avec mon entraînement, le bougre tient mon allure sans trop de peine. Mais bon... ce n'est pas le scoop du siècle, je n'en fais donc pas grand cas. Quoi qu'il en soit, la marche en montée ne me réussit pas, j'ai toujours une pointe dans le bas du dos. Il faudra que j'en cause à l'ostéo...

Arrivé au sommet, j'essaie de ne pas traîner et je relance dans la descente, d'autant qu'elle est bien roulante. Au bout de 30 secondes, je jette un œil derrière et constate que Cédric a disparu. Je ne le reverrai pas avant la ligne d'arrivée, la descente n'est pas son truc. Je suis à 14, 15km/h en descente, je double bien plus que je ne suis doublé, et je me sens bien. Pour mes Evadict MTC, c'est un test grandeur nature, et je les trouve bien plus confortables que les Lone Peak en chemin roulant. On peut envoyer un peu !

Au bout d'une dizaine de minutes, fin de la descente, on arrive au Villaret, à 200m de l'ancien chalet de mes parents, on joue vraiment à domicile. La suite est assez simple : environ 100+ par la route, en pente douce. Je cours en surveillant le cardio, j'essaie de rester dans le bas du rouge, on va dire. D'habitude je marche en pestant, alors c'est agréable. Un peu plus loin, il y a un gros raidard dans la forêt, mais encore une fois je le connais par cœur donc je ne m'inquiète pas. Marche rapide, le dos souffre un peu, heureusement la douleur passe dès que je peux relancer.

Ravito de Seythenex, je ne m'arrête pas. J'ai une gourde de 500ml et une compote, c'est plus qu'il n'en faut pour une course d'1h30 (c'est l'objectif que je me suis fixé, et c'est ce que j'ai indiqué à la famille). La montée en pente douce par la route continue, ensuite c'est une piste caillouteuse qui prend le relais mais c'est toujours très roulant. J'arrive à m'évader un peu, je constate avec satisfaction qu'il est possible de courir en montée en pensant à autre chose qu'à la douleur, le souffle est bon et l'acide lactique reste bien discret. Je continue de doubler, parfois des coureurs très affutés qui marchent (ego boost!), parfois des anciens qui ont dû prendre un départ canon pour être encore devant moi à la mi-course.

Au bout d'une cinquantaine de minutes environ, un bénévole signale qu'il ne reste que de la descente – ce que Garmin m'avait laissé espérer, du reste. Encore 4km et des brouettes, les jambes sont bonnes, je vais pouvoir me faire plaisir. Beaucoup de bitume dans les premiers temps, mais les MTC me permettent de courir assez vite (toujours autour de 4'15 au kilo) sans que les pieds ne souffrent. Ensuite c'est du single forestier et un peu gras, une autre excellente occasion de voir que les chaussures me conviennent parfaitement : pas de gamelle, pas de glissade, pas de stress.

La descente passe vite, je m'éclate. Une fois de retour à Faverges, il reste environ une borne de plat. Pour une fois, ce n'est pas la fournaise, la grisaille me convient à merveille. Alors qu'il ne me reste qu'une minute environ, je constate que je suis bien en avance par rapport à mes estimations. Sans surprise, les filles ne sont pas prêtes : avant le dernier virage, j'aperçois au loin Lucile, Maya, Pauline et Juliette qui sprintent en direction du parc Simon Berger. Nous espérions finir ensemble, mais aucun regret de mon côté : les rater parce que je suis allé trop vite, ça me va ! Je finis donc à bloc en 1h15, en 57e position. Les filles arrivent quelques secondes plus tard, tout essoufflées, et puis c'est au tour de Cédric – 1h21, pas mal pour un gars qui ne fait que grimper ou trottiner à la tête d'or, et qui en plus avait des chaussures qui glissaient sur les sentiers !

Le bilan est simple : j'ai pris du plaisir, j
e grimpe mieux qu'avant mais il y a encore beaucoup de marge de progression, j'ai retrouvé un peu de confiance en descente. Bref, ça roule.

Un clin d'œil à mes supportrices préférées !  

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