Récit de la course : Embrunman 2022, par Vincent O

L'auteur : Vincent O

La course : Embrunman

Date : 15/8/2022

Lieu : Embrun (Hautes-Alpes)

Affichage : 773 vues

Distance : 231km

Objectif : Pas d'objectif

2 commentaires

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La betterave pailletée

Un Embrunman ne débute pas un 15 août à 5h du matin sur le bord de la plage. L'Embrunman débute dès l'arrivée sur les lieux, le village de Savine passé, on aperçoit le lac d'Embrun au loin, et la chair de poule se dresse, on se remémore la difficulté de cette natation de nuit. L'Embrunman ne finit pas un 15 août au soir sous l'arche d'arrivée, mais se poursuit tout au long de l'année, dès que je revois des images du départ de nuit, ou l'interview à l'arrivée de coureurs ou plutôt coureuses remplis d'émotion, je ne peux retenir des larmes, il faut dire que j'ai la larme facile.

 

Pas de balance pour moi cette année, mais je dois à nouveau être proche des 60 kilos, toujours bien loin des canons de l'embrunman. Il faut dire que j'ai fait un affûtage du tonnerre, d'intégriste, affûtage militaire, taillé jusqu'à la mine en graphite : régime dissocié extrême, brocoli haricots verts et betterave ; jeûne intermittent de la mort avec randonnée, natation, vélo ou course à pieds à jeun entre midi et deux. La quête de la filière lipidique, le graal de l'endurance.

Pour bien me ridiculiser et me rappeler mes biceps d'enfant de cœur, de petit chanteur à la croix de bois, les organisateurs ont conçu des tatouages transfert pour afficher le numéro de dossard bien trop gros et grand pour mon biceps. Rien à faire, ça ne rentre pas !!! Il n'y a pas la place pour 859, à la rigueur 85 rentre, mais tout juste, il n’y a pas 36 solutions, je n’en vois qu’une, limiter le nombre de participants à 99, ça devrait m’aider à finir dans le top 100. Il y a quelques années j'ai voulu me faire tatouer ''Maman je t'aime'' un cœur et ''For ever'' dessous. Le tatoueur a été formel, il n'y avait pas la place sur mes biceps de grenouille. Quelle déception pour ma maman.

Je crois que les organisateurs m'en veulent personnellement, c'est un complot, certainement monté par le kgb, poutine doit m'en vouloir de soutenir l'Ukraine, en plus des tatouages énormes, le polo de finisher en taille S est 10 fois trop grand pour moi. L'an prochain, j'en demande un taille 14 ans.

 

Une fois par an je mange de la betterave, quand il y a de la betterave au frigo, c’est signe que l’Embrunman n’est pas loin. Betterave, plus multi-vitamines, spiruline, magnésium, malto, oméga 3, glycine, anti-inflammatoire (on ne sait jamais avec cette canicule et les incendies de cet été, si en course à pieds je prends feu … ), bcaa, tribulus, électrolytes ... Un 3ème bras est en train de me pousser dans le dos, j’ai hâte, je pourrais enfin me gratter le menton et en même temps la tête. Je pourrais enfin, sur un malentendu, paraître intelligent. La liste des compléments alimentaires est ahurissante, un malade en phase terminale, une armoire à pharmacie d’une équipe pro du tour de France. On est loin des bains de siège de Rika Zaraï, et de la médecine douce traditionnelle chinoise. L’an prochain j’investi dans un pilulier grand-mère de compétition. Il faut que je me branche sur le téléshopping, je le commanderai avec cet appareil si intéressant, tellement pratique et utile, et si peu cher, quasi donné, en 72 mensualités, oui vous savez, celui qui permet d'aspirer dans les coins et sous le canapé.

Je ne suis pas certain que la betterave et tous ces produits dopants apportent quelque chose, mais psychologiquement, ça m’aide à penser, à croire benoîtement que je suis prêt, quelle bêtise.

 

Autant vous dire que ce matin je ne suis pas bien fier, le départ natation va être à nouveau difficile pour moi, je le sais, et cette année pas de baptême ou de mariage au programme, je ne n’ai pas poussé la porte d'une église, je n'ai pas déposé de cierges sur l'autel de l'espérance. J’ai vu et aimé le film « Les 2 papes » et la trilogie don Camillo, peut être que ça compte ?

Par contre, cela peut paraître incroyable, surnaturel, mais 5 jours avant la course je randonne au mont Guillaume, et j'ai assisté à une messe à 2550m d'altitude !!! Père Ludovic et sœur machin chose (un sourire incroyable et une gentillesse extrême, mais je n'ai pas eu son prénom, vous le savez je suis timide) de notre Dame du Laus, magnifique, magique, un moment irréel. Certainement un curé sportif, en préparation de l’ironman de Lourdes ou bien du VaticanMan, en période d'affûtage également, cherchant à faire le plein en globules rouges.

Pour mettre toutes les chances de mon côté, on ne sait jamais les voies du patron sont impénétrables, et ma dette en oxygène c'est du sérieux, la montée Chalvet ce n'est pas rien non plus, le lendemain j'ai assisté à un concert de musique sacrée en la cathédrale d'embrun. Tous les feux sont au vert, je ne peux pas faire mieux, sinon courir en aube et sandalettes en cuir, si possible semelle en plaque carbone.

 

Bon Bon Bon … En vérité ce n'est pas si simple, la grâce divine ne suffira pas, oui, l’an dernier, fièrement, mon petit cerveau encore gorgé d’endorphines, j’annonçais la fin de mes crises paniques en natation en course. Je n’ai jamais de problème en lac à l’entrainement, c’est uniquement en course que j’ai ces crises dans les 300 à 600 premiers mètres, impossible de respirer, impossible de nager, même en brasse. J'ai tout essayé, entraînements en hypoxie, douches froides, respiration wim-hof, musculation du diaphragme, du périnée, hypnose, séance vaudou, régime à base d'algues, friture de brochets en intraveineuse, incantations, offrandes et  sacrifices humains aux dieux du lac, nager en moonwalk ... Rien n'y fait, je fais 1 ou 2 courses maxi par an et j'y ai droit à chaque fois.

Après beaucoup de recherches je pense que c'est une ''dette en oxygène''. Mon corps doit prendre pas mal de temps pour passer du mode aérobie au mode anaérobie, et donc se sature en CO2 dans les premières minutes de course. Le manque d'oxygène empêche le fonctionnement des muscles, plus le stress de la course, plus la peur que j'ai de la nage en lac, plus les coups reçus  ...

Sur les conseils de coach Fred, je fais donc un échauffement digne d'un 100m aux J.O. : montées de genoux, jumping jack... Les coureurs autour de moi, ont dû se dire : lui il doit jouer la gagne, ou le podium sinon rien. Ils sont loin du compte. La natation n'est pas mon fort, d'ailleurs, ça tombe bien, je n'ai pas de fort.

Je pars donc dernier de la natation. En fait avant-dernier, mais je crois que le gars derrière moi, suite à un éclair de lucidité, touché par une voix divine, a rebroussé chemin, et il est rentré en voiture chez lui, bien au chaud, et oui, on se les gèle, prendre un café croissant, suivre la course sur le live vidéo Trimax, et mettre des pouces en l'air sur la page Facebook de la course, il a tellement raison !

Je pars donc dernier et aux 300m, à la digue, je pose pied à terre embrasser mon amour, on s'était donné rendez-vous, et reprendre mon souffle, évacuer calmement le CO2, et faire le plein d'oxygène. Quel plaisir ! Le bisou, qu'il n'y ait pas d'ambiguïté, vous m'aurez bien compris. 100m plus loin je repose le pied à terre, et je refais le plein d'oxygène. Aux 800m environ ça y est je le sens, je peux enfin lâcher le frein à main et faire ma natation. Respiration en 2 temps, quel gâchis, de longues préparations en lac respiration 3 4 5 7 voire même parfois 11 temps les bons jours, pour au final nager en course en 2 temps. Je nage comme il faut à partir du demi-tour bout du lac, vers le retour du premier tour. Je prends enfin du plaisir au 2ème tour, la dernière ligne droite est top, face au soleil levant entre les montagnes. La course aurait eu 3 tours, j'aurais adoré faire un 3ème tour. Voilà pourquoi je fais du long, impossible pour moi de faire des triathlons courte distance. Il y a une 2ème explication, elle est ci-dessous : les transitions.

 

Transition 1, j'y passe 10 minutes selon le chrono officiel, et 12 minutes selon ma montre. En fait je sors du parc à vélo, je passe la ligne de chronométrage, j'enclenche les pédales, je démarre, et je me rends compte que j'ai oublié mes bidons dans la caisse ! Quelle gourde je suis. Je pose le vélo, je négocie avec l'arbitre gentil et compréhensif, je retourne au parc, je prends mes bidons, je rejoins mon vélo, le tout en course à pieds avec les chaussures de vélo, jambes écartées façon grenouille, à fond, mais à 2 à l'heure. J'entends des spectateurs qui me crient, je comprends difficilement, ils insistent, j'ai fait tomber mes barres énergétiques. Quand les dieux de la nutrition sont contre moi, difficile de lutter. À nouveau 1/2 tour pour récupérer mes barres. Le pierre Richard du club MTC, hein Julie !!! Ta présence m'a tellement manqué au parc à vélo. La prochaine fois je te prends avec mes affaires, dans la caisse, pour que tu m'aides aux transitions.

Bon finalement j'arrive à partir, un temps j'ai cru que n'allais pas y arriver et faire comme mon collègue de natation, demi-tour maison pour un café bien chaud.

Une transition plus longue, c'est séance sauna hammam, et massage âyurvédique, il faut que je le propose aux organisateurs, cela me semble une bonne, une excellente idée.

 

Une des (nombreuses) difficultés du parcours vélo est le départ, dès la sortie du parc on part pour peut-être 15 ou 20 kms de montée. Les 8 premiers kilomètres sont assez difficiles avec peut-être 400 ou 500 m de dénivelé positif. Et à ces 8 kms, sur le bord de la route, on voit une petite affichette, toute simple, annonçant, sans préliminaires ''180kms''. On a déjà bien bien donné, et il reste encore 180 kms à faire. Mais cette affichette est terrible, atroce, terrifiante, infernale, diabolique, elle n’est pas humaine. C'est une arme de destruction massive. Il faut l'envoyer en Ukraine, Poutine peut trembler, ses généraux n'avaient pas prévu ce ''180kms''. Ça pourrait tuer une âme sensible. Mais que fait la censure ? Il devrait y avoir comme sur Netflix, un message d'alerte : ‘'Attention âmes sensibles s’abstenir’' et '’Interdit aux personnes cardiaques’'.

 

Descente des puys vers Savine. Superbe descente, plutôt rapide, très rapide. Je double. Beaucoup de coureurs sont prudent. C'est bien, en 2018, un hélicoptère était venu récupérer un concurrent sur le bord de la route. J'entends et je vois derrière moi l'ombre d'un cycliste qui me suit. Je calcule au mieux mes freinages et mes trajectoires, mais rien à faire, impossible de le lâcher. En bas de la descente, il me rejoint et me dit ''Eh bien ! Tu t'es régalé dans cette descente !''. Oui, top, un superbe paysage cette descente sur Savine. On se recroisera plusieurs fois avec Bruno, avec son magnifique tarmac s-works. Dans la montée de l’Izoard j'ai croisé son fan club sur le bord de la route.

 

Je monte l’Izoard plutôt tranquillement, il faut dire que ça monte depuis Guillestre, c'est long et usant. Deux kilomètres avant l'arrivée, après le replat, je me dis '’quand même, avoir fait autant de montées du Ventoux en préparation, pour au final se traîner comme ça ...''. Du coup je descends 2 pignons, je me mets en danseuse, je pousse un peu sur les pédales, ou disons plutôt, que je donne l'air de forcer. Je prends l’air sportif, on ne sait jamais, normalement il y a un photographe sur la montée de l’Izoard.

500 mètres avant l'arrivée j'ai l'incroyable surprise de voir Véro et Christophe du club MTC qui m'attendent et m'encouragent !!! Quelle divine surprise ! Ils me retrouvent en haut de l’Izoard pour discuter, et ça tombe bien, je les aime, et j'aime discuter. J'ai fait 2 courses dans l'année, le lac du Bouchet et l'Embrunman, et sur ces 2 courses, ils font le déplacement pour m'encourager (bon, pour le lac du Bouchet, c'était un déplacement du club). Christophe doit avoir un petit faible, un coup de cœur, je vois bien que je lui mets des paillettes dans les yeux, certainement mon brushing ravageur, ou plutôt ravagé, et ma tenue lycra orange, je ne vois pas d'autres explications.

En haut de l’Izoard, je récupère mon sac de ravitaillement, et je m'attable pour débuter mon activité favorite : manger du solide ! Je sors mes nourritures du sac. Je vérifie par rapport à la taille de mon ventre et je me rends bien compte que ça ne peut pas rentrer. J'essaie de me souvenir de mes cours de géométrie dans l'espace, mais clairement, c'est mathématique, ça ne peut vraiment pas rentrer. Mais je me fais une joie de manger autre chose que ces barres énergétiques incroyablement longues et difficiles à mâcher, à manger. Je mange donc mon sandwich viande des grisons et la moitié de mes patates douces. Un régal.

 

La descente vers Briançon, un régal également, bizarrement je double plutôt beaucoup de concurrents. Il faut dire que cette année j'ai des freins à disques, avec des patins neufs, et que je les ai fait plutôt souffrir pour cette première sortie, ça ressemble plus à un bizutage qu’à un rodage. Ça a couiné sévère dans les virages en épingle, les patins criaient ‘’Pitié !!!’’, on m'entendait arriver de loin, l'Attila des descentes, les vélos se jetaient dans le fossé à mon arrivée, une terreur. Le matin de la course, 3h du mat, ma maman m'a envoyé un gentil message d'encouragement, tout plein d'amour, et m'a demandé d'être très très très prudent. Je pense qu'elle l'a envoyé aux 930 participants, et eux ils ont écouté ma maman. C'est bien, je lui dirais. Dans un virage serré j'ai fait crisser les pédales sur le bitume, façon moto gp, max Biaggi au guidon. J'ai un doute, j'hésite, je ne sais pas si c'est prudent, très prudent, ou très très prudent. Bon disons que c'est prudent, il est important d'écouter sa maman.

Un peu avant l'intersection Crevoux, vers l'arrivée Embrun, je déraille. La chaîne est bien bien bloquée, j'ai vraiment du mal à la remettre. 5 coureurs me doublent. Je ne les reverrai plus. Il faut dire que j'ai pris mon temps pour monter Chalvet. Et oui, je suis toujours en attente de revivre la demande en mariage que j'avais eu en 2019. Cette année, rien à faire pour ma coiffure, c'est foutu, je suis en procès avec Franck Provost, et ce n’est pas gagné, mon avocat est pessimiste. Pour la tenue non plus ce n'est pas gagné : aux couleurs du club, orange vif. Oui effectivement Francine, c'est visible de loin, c’est pratique pour se reconnaître et s'encourager, mais je porte mal l'orange, ça ne me va pas au teint. Je me sens, je me sais ridicule. Je ne peux pas tout miser sur mon physique, je le sais bien, mais on ne sait jamais sur un malentendu ... Pas de demande en mariage encore cette année. Mais il va falloir que j'en fasse combien des Embrunman ??!!!!

Vous l'aurez compris l'anecdote est à prendre au second degré, je suis heureux, bienheureux en couple, et en plus (attention, 3ème degré à venir) mon brushing est toujours parfait.

Voilà, arrivée au parc à vélo pour la course à pieds, mon compteur n'a plus de batteries depuis belle lurette, donc aucune idée du chrono, mais aucune importance, l'important, comme pour la natation, est d'arriver entier. Mais qu'est-ce que j'ai pu dépenser comme énergie, incroyable, certainement, encore une fois pour un chrono pas terrible, je ne sais pas, je ne veux pas savoir.

 

Course à pieds, cette année pas de problème gastriques, quel bonheur, ça a grandement facilité ma course. Je me traîne, mais le ventre assez léger. Les encouragements sont incroyables, des milliers de ‘’Allez Vincent !!!’’. Je ne peux que sourire, saluer et renvoyer des remerciements. On ne voit pas passer les kilomètres. Les spectateurs et les bénévoles sont d’une gentillesse, d’une bienveillance et d’une générosité incroyable. Je double, c'est agréable. J'essaie d'accélérer dans la dernière ligne droite, le long de la Durance, à environ 6 kilomètres de l'arrivée, impossible, je dois m'y résoudre, mon truc c'est de sprinter dans les 300 derniers mètres, je ne peux pas mieux, je le sais, c'est ça l'expérience, ou plutôt la vieillesse, dirait ma fille. 

Et Nicolas, tu sais quoi, véridique, oui, je précise parce que de temps en temps, enfin disons parfois, ou plutôt rarement, j'ai tendance à exagérer. Nicolas, une spectatrice a dit à son compagnon ''il a de jolies chaussures le monsieur''. Déjà, c'est bien qu'on m'appelle monsieur, ensuite, Nicolas il va falloir sérieusement penser à un sponsoring Hoka,  sinon je vais aller chez la concurrence.  J'ai été contacté par les chaussures scholl,  je vais influencer grave dans les ehpad. 

 

Arrivée !!! Quel bonheur, encouragé et félicité par ma chérie. Elle m'a soutenu sur la natation, au départ et à l’arrivée vélo et pour la course à pieds. Autant d'attentes, debout, pour quelques maigres passages, quelle abnégation, quel amour, mais je vous le dis, réciproque. On fête nos 1 an de relation sur Embrun. Pas beaucoup de chéries auraient accepté un tel voyage d'anniversaire sportif ... Merci Merci ma chérie !!!

 

Un énorme merci à ma famille qui m'a suivi et soutenu à distance, à mon parrain et ma tante, qui m'ont vu et surtout reconnu par hasard dans la rue principale d'embrun (ils habitent Embrun), et qui du coup m'ont encouragé jusqu'au lac.

 

Et un grand grand merci aux membres du club MTC, pour vos messages d'avant et d'après course, qui nous ont suivi et soutenu tout au long de cette longue journée. Oui, je dis ''nous'', car Christophe F. du club faisait également la course, il a fait une magnifique course, comme je les aime, les admire, les apprécie à leur juste valeur. Avec un courage et une force physique et mentale énormes. Merci à Julie !!! À Véro et Christophe, aux coaches du club, Daniel et Fred qui m'ont soutenu et conseillé. Merci à vous tous !!!

 

J'écris ces mots dans la nuit de l'Embrunman. Oui, toute la journée de course je prends tellement de nourritures et de boissons énergisante, qu'il m'est impossible de dormir, dans le lit j'ai les yeux grands ouvert, ils éclairent le plafond. Je serai bien sorti faire le tour du pâté de maison en courant, disons une dizaine de tours, fractionné en côtes, mais ma frontale est vide et les voisins vont appeler la police. J'écris donc ces mots sur le bloc-note de mon vieux téléphone (oui, lui aussi n'est pas tout jeune), avec la dextérité d'un panda ou plutôt d'une baleine, sans pouvoir me relire (en vérité je n'en ai pas le courage, je préférerai refaire le parcours vélo plutôt que me relire, si vous, vous arrivez à me lire jusqu'au bout c'est que vous êtes sacrément costaud, moi je ne le suis pas). Donc certainement avec beaucoup de fautes, vous m'excuserez. Pour la longueur vous m'excuserez également, c'est comme le triathlon, je ne sais pas faire court.

Je reprendrai donc certainement mon compte rendu pour le rendre plus propre, certainement sur le site kikourou, comme l'an dernier, pour les plus téméraires :

http://www.kikourou.net/recits/recit-21585-embrunman-2021-par-vincent_o.html

 

Vincent – Dossard 859

L’an prochain je le fais en relais avec Père Ludovic et Sœur Machin-chose.

 

2 commentaires

Commentaire de philkikou posté le 31-08-2022 à 10:50:00

Bravo pour la perf. (163/727 en 12:54:42) et pour la dose d'humour dans le récit !
Si tu étais dans les derniers en natation tu as dû faire "packman" que ce soit en vélo et en course à pied ..; Tu as regardé après coup tes places et temps par discipline ?

Commentaire de Vincent O posté le 31-08-2022 à 11:46:40

Bonjour Phil, merci pour ton gentil message. Oui j'ai les résultats détaillés, je finis 472ème de la natation, ce qui est plutôt pas mal, surtout que selon ma montre je fais bien plus de 4kms au lieu des 3.8kms, et que j'ai 9 minutes de moins que le chrono officiel (départ dernier et arrêts pour respirer). 251ème vélo en 7h43', avec plus de 10 minutes d'arrêt en haut de l'izoard. 83ème course à pieds en 3h39, dont 9 minutes d'arrêt pour boire et manger aux ravitaillements, si je ne me trompe pas. Je te remercie, bonne courses Phil !!!! Vincent

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