Récit de la course : L'Echappée Belle - Parcours des Crêtes - 57 km 2018, par bubulle

L'auteur : bubulle

La course : L'Echappée Belle - Parcours des Crêtes - 57 km

Date : 1/9/2018

Lieu : Allevard (Isère)

Affichage : 3356 vues

Distance : 57km

Objectif : Pas d'objectif

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Réapprendre....



Mais pourquoi revenir sur l'Échappée Belle, trois ans après ?

Mais pourquoi venir sur le Parcours des Crètes et pas sur l'Intégrale, là où il y a tous les amis kikoureurs ?

Je vous la fais courte : j'ai découvert cette année qu'un de mes genoux est en état peu satisfaisant. Des cartilages bien abîmés, un ménisque fissuré, bref le genou gauche en état préoccupant.

Le médecin a dit : « Cela c'est la conséquence de la course, particulièrement en montagne, les chocs, surtout en descente.....ça ne peut pas vraiment se réparer, il faut te préserver ». En gros, son conseil, c'est....d'éviter les courses en montagne, sauf si elles ne font que monter. Ha ha.

Oui, mais les courses en montagne, c'était de plus en plus ce que j'aime. Je crois avoir déjà écrit dans 342 récits de courses que je n'aime pas...enfin plus... le plat. Je m'ennuie un peu et, en plus, je ne suis pas très performant.

Un premier essai à la Montagn'hard s'est mal conclu. Le genou m'a gêné dès les deux premières descentes et, obnubilé par lui, j'ai arrêté au bout de 20 kilomètres. Du coup, le projet de Swisspeaks 360 n'était aucunement raisonnable. Mais je me voyais mal ne rien faire en cette fin d'été, avec une semaine prévue de longue date pour la ballade suisse. Initialement, j'imaginais aller suivre la Swisspeaks, mais, lors de mes innombrables cogitations sur le sujet, une idée est venue.

Pourquoi pas l'Échappée Belle ? Bien sûr pas le grand parcours, qui n'est pas un modèle de parcours où on peut courir en ménageant un genou. Mais le Parcours des Crètes offre quand même pas mal d'avantages :

- il commence par 1700 mètres de montée, mon exercice favori. Donc, 2h30 pour se « mettre en jambes » et prendre de la marge ;

- les barrières horaires sont monstrueuses car calées sur le grand parcours. On a 27 heures pour faire 57 kilomètres. Donc, même en « mode rando » c'est faisable ;

- les descentes, qui sont ce que je redoute le plus, ne sont, au début, pas trop longues et, donc, je devrais pouvoir m'y économiser. Et les plus longues, celles de la fin, sont peu techniques, donc il peut y être possible de se ménager.

Et donc, je trouve que cela fait un exercice parfait pour « réapprendre ». Apprendre à courir autrement, à courir avec cette difficulté, à ménager ce genou, sans se focaliser dessus, apprendre à gérer une course autrement. Et, c'est ce que j'espère, trouver une autre façon d'aborder des courses et des ultras, sans compromettre la suite.

Bien entendu, je suis conscient que ce n'est pas la sagesse absolue, que c'est un risque que je prends, que je prends le risque de constater que, définitivement, l'ultra de montagne c'est fichu pour moi. Mais, il faut bien en passer par là, dans un sens ou dans l'autre.

L'idéal, ce serait de le faire comme j'ai souvent fait mes courses : en duo virtuel avec ma Super-Suiveuse que vous avez découverte dans certains récits. Cela d'autant plus que l'Échappée Belle 2015 est un souvenir extraordinaire pour nous deux, avec le soutien incroyable qu'elle m'avait alors apporté.

Ce ne sera malheureusement pas possible. On le savait déjà pour la Swisspeaks, mais Elisabeth ne pourra venir. J'ai donc l'idée de proposer de partager quelques jours autour de la course à.....Maman Bubulle. Maman Bubulle, dont la passion pour la montagne ne faiblit pas avec les années, même si les capacités pour y crapahuter ont forcément un peu tendance à ne plus vouloir suivre. Et, comme en 2013 au Cenis, il ne faut pas lui dire deux fois pour passer quelques jours en montagne avec son fiston, à Maman Bubulle. Et donc, même si la course est un échec, je sais d'avance que j'aurai le souvenir de superbes vacances partagées avec elle.

Fin du préambule, le décor est planté...

Ce qui est bien, c'est que nous avons tout le vendredi pour en profiter encore plus. Du coup, je vais passer la journée dans le secteur de Jean  Collet, à retrouver les kikoureurs, à partager l'ambiance de ce ravito important, à m'imprégner un peu de la « grande course  à défaut de pouvoir la courir...

...quoique...

...je trouve quand même moyen de faire environ 1000D+...et forcément 1000D- dans la journée, et cela en étrennant ma nouvelle technique de course, testée sur notre Sainte Colline du Mordor : technique de « marché-couru » en descente. Tout est fait pour minimiser les chocs : foulées rasantes, course à peine esquissée et descente de TOUS les pas de plus de 30cm de dénivelé (je ne mesure pas !) avec la jambe droite. Ce dernier choix, apparemment pas simple, se fait en réalité assez naturellement, presque sans réfléchir.

Quelques souvenir de ces moments "pré-course" pour moi et "course" pour eux :

Les Gaulois en pleine action

Avec Trimoreo


Avec Bruno et Jean-Pierre

Avec Ewi et xsbgv....qui ont semé Benman

Un peu de photo "artistique....

Ambiance glamour à Jean Collet

Moi aussi je veux jouer avec les cailloux des grands !

Apprécions les bonnes choses à Jean Collet (merci Cyss!)



Résultat : et d'une je passe une excellente journée avec en point d'orgue l'accompagnement de l'ami Benman pendant quelques dizaines de minutes entre le Lac Blanc et Jean Collet. Je résiste même à l'envie de continuer à jouer le pacer improvisé jusqu'à la Mine de Fer....:-). J'ai quand même une vraie course à courir le lendemain.

Et de deux....eh bien, j'ai pu confirmer que lorsque je ne me focalise pas dessus, je peux oublier ce fichu genou et profiter d'une course.

Du coup, la confiance est assez élevée ce samedi matin à Allevard, nouveau départ du Parcours des Crètes. Excellent choix, d'ailleurs, que cet allongement de la course, qui devient plus équilibrée (la première version manquait de montées un peu sélectives).

L'hôtel est à 100 mètres du départ, au centre du village d'Allevard. Du coup, le départ est plutôt sympathique et met de l'animation dans ce village parfois un peu endormi (la clientèle de curistes, c'est plus soft que le trailer moyen).

Nous sommes quelques kikoureurs au départ, et je retrouve Cabri89 avec qui j'avais passé un moment à Miage à la Montagn'hard et qui, lui aussi, s'est pas mal promené la veille, sur le parcours du 144. Quelques échanges, aussi, avec un autre kikoureur, dont je ne me souvient malheureusement plus du pseudo, et le moment du départ arrive vite.

J'ai quand même fait un roadbook, mais je me suis promis de ne pas en tenir compte. Même si je sais comment peuvent se passer les montées, je n'ai aucune idée de ce qui arrivera en descente. Et j'ai bien promis à tous mes proches que je ne ferai pas l'erreur de la MH en me focalisant sur les N descentes à venir et sur cette articulation gauche.

Préambule en GR73 revival avec Gilbert et Daniel sur la place d'Allevard

 



A 9 heures pile, c'est parti ! J'ai jusqu'à midi, le lendemain, pour arriver ! Mais, soyons honnête, je veux éviter à Maman Bubulle un suivi sur la nuit...et d'aller repêcher un mort-vivant à Aiguebelle. Le vrai objectif est en gros d'arriver avant minuit. Je sais qu'il sera quand même très difficile d'éviter d'utiliser la frontale, il ne faut pas exagérer : ce sont « seulement » 57 kilomètres, mais on est, en terme de difficulté, au niveau de la Montagn'hard 60. Ce n'est pas rien.

On commence par un petit tour du village, qui permet d'étaler...un peu...le peloton. Je suis mauvais sur le plat, ça part un peu vite, bref....me voilà aux 2/3 arrière de la course.



Dans le bouchon.

C'était anticipé. Je me doutais un peu que ça arriverait, mais le premier passage en single provoque évidemment un bouchon. Cela reste toutefois raisonnable. Je ne retrouve pas le sans-gêne et le chacun pour soi dont je me rappelle au Marathon du Mont-Blanc (5 ans déjà !). Et tout ce petit monde finit par se ranger en 1 à 2 files selon la largeur du chemin.

2 files, c'est bien pratique. Parce que, bon, j'ai certes planifié 2 heures pour avaler les 10km et 1100D+ jusqu'à Super Collet, mais...je compte bien mettre moins. Donc, Raoul empoigne les bâtons de Raoul, met en route les enjambées de 12 mètres et démarre son pacman.

Lors des quelques traversées de route, nous créons bien sûr quelques mini-bouchons. J'espère que Maman ne se mettra du coup pas trop la pression pour arriver « à l'heure » à Super-Collet. Je crois qu'elle tient autant que moi à ce suivi, qui lui rappelle le Cenis 2013 où les bénévoles étaient quand même un peu épatés de la présence de la mamie de 79 ans qui faisait des photos de son V2 de fils en haut de la Tourra.

Le seul problème de ces traversées de routes, sur cette longue montée, c'est que, parfois, nous empruntons la route que quelques centaines de mètres. Et là, le troupeau, un peu moutonnesque.....se remet à courir, comme si sa vie en dépendait. Même avec une pente à 8%.

Et il n'y a qu'un crétin qui s'obstine à garder son rythme en mode pic-poc de bâtons je ne vais pas non plus mettre les PAD, namého ! Et le crétin se voit redépassé.....par ceux qu'il a dépassés un à un, parfois un prix de micro-accélérations.....c'est TRÈS gavant.

Décidément,  le jour où j'arriverai à faire un début de course sans être grognon, les poules auront des dents. Mais c'est vrai que voir passer et repasser cette Hélène et les dizaines d'autres, 5 fois de suite, c'est un peu gonflant.

L'avantage, c'est que dès qu'on repart dans la côte en forêt, je suis à chaque fois plus chafouin. Et quand je chafouine, je fais tourner les jambes. La vitesse ascensionnelle va ainsi passer de 550m/h au début de la montée à plus de 800 à la fin...

Peu à peu, d'ailleurs, ce ne sont plus les mêmes que je dépasse. Mon compte reste d'ailleurs allègrement positif (vous vous rappelez qu'en course, je compte toujours des trucs ? Bin là, je compte les dépassés). Le compte s'arrêtera à +48, une fois arrivé à Super Collet. Statistique totalement inutile, mais....eh.....ça fait oublier le machin au milieu de la jambe et dont le nom commence par un G.

La piste de ski entre le Collet et Super-Collet est d'ailleurs une belle paire de manivelles à faire, dré dans l'pentu. Je m'amuse comme un petit fou et les sensations sont...parfaites. Bin oui, ça monte.

Et c'est donc au milieu du troupeau que je débarque dans ce ravito de Super-Collet, qui devait être encore un désert 1/2h plus tôt et qui voit soudain les trois courses se rejoindre.

C'est un grand géant bordel, il faut dire. Les dossards violet (nous) ont tout envahi, les tables sont un peu prises d'assaut. Les pauvres concurrents du 85km et du 144km doivent avoir l'impression de débarquer de la lune en descendant de l'Arête de l'Évêque.

Je vois rapidement ma suiveuse qui arrive à faire une photo....je pioch saucissons et fromages aus tables, je remplis les flasques...et je fuis !

Bilan : 1h45 pour monter, 3 minutes d'arrêt. J'ai 12 minutes d'avance sur le roadbook. Et je le regarde vu que le défi était.....de lui mettre une petite mine au roadbook, sur cette montée.

Elisabeth sur le groupe Whatsapp : « tout va bien, Bubulle va trop vite ». Elle le connaît bien...

Je repars de Super-Collet en compagnie d'un autre concurrent du 57km. Comme souvent après un ravitaillement, l'espacement a augmenté d'un coup. Plus de file indienne même si la densité de coureurs est encore moyenne. En gros, nous retrouvons ici, je vais le découvrir peu à peu, la tête de course du 85km et le milieu, environ, du peloton de survivants du 144km. C'est plus qu'attendu, mais c'est dû à l'emprunt pas ces courses, de parcours de repli, plus particulièrement un « shunt » du Morétan qui a du faire gagner à mon avis 2 à 3 heures entre Gleyzin et Super-Collet.

Super-Collet, ça monte comme ça...Mais on n'a rien vu de tout ça !



Nous discutons un bon moment avec mon compagnon. Je lui partage mon interrogation sur la façon dont va se passer la première descente, avec ce mélange un peu particulier de coureurs des 3 courses. Pendant ce temps, vaillante, Maman Bubulle est en train....de monter sur le télésiège des Plagnes.

Eh oui, vaillante, parce que la météo, dont je n'ai pas encore trop parlé, est assez mauvaise. Nous sommes depuis environ 1000m d'altitude dans un brouillard parfois épais. On y voit rarement à plus de 20 mètres, c'est d'ailleurs ce qui a provoqué l'utilisation des parcours de repli : la montée au Col Morétan, notamment, aurait été très hasardeuse. Il est déjà difficile de repérer le balisage en temps normal, mais par temps de brouillard, on s'apparenterait plutôt à une chasse aux trésors.

Et donc, Maman Bubulle est vaillante car, malgré cela, elle monte au sommet du télésiège et va m'y retrouver....brièvement. Le lot du suiveur que ces instants volés pour montrer son soutien à « son » coureur. Mais ce sont aussi ces petits moments qui nous font avancer. En tout cas, elle va être soignée car la montée est certes fraîche, mais la descente sera glaciale !

Ce sera donc finalement en 2h26, arrêt compris, que j'aurai gravi ces 1700 mètres de dénivelé. Effectivement, je me rappelle avoir un peu levé le pied sur la montée aux taquets, anticipant déjà sur l'épreuve à suivre. Et c'est maintenant que les choses sérieuses commencent.

C'est assez progressif : la crète depuis les Plagnes jusqu'au Col de Claran descend seulement de 200 mètres, avec parfois de brefs replats. Déjà....eh bien, il faut « réapprendre » à courir et quitter le confort de la marche.

Et je commence à m'appliquer à « bien » descendre.....donc descendre lentement....et laisser passer un monde fou. Cela va être cela, le plus difficile, c'est de se garer en permanence sur ces monotraces.

Au col de Claran, je profite d'ailleurs de la vue magnifique sur la crète des Férices, pour voir ce qui nous attend....

....nan, j'déconne on ne voit rien de tout ça !



Cela empire d'ailleurs au début de la descente du Col Claran vers Pré Nouveau. Il est vraiment désespérant de devoir à la fois se concentrer pour bien descendre à l'économie, bien respecter le mantra « tous les sauts de la jambe droite ».....et passer son temps à guetter derrière. Si on combine à la fois la tête de course du 85km et mes « collègues » du 57 qui se lâchent dans leur première descente, ça envoie sévère.

Il faut donc se faire violence pour ne pas envoyer un peu plus....et suivre les autres dossards violets.

Le salut viendra des dossards rouges. Les concurrents du 144km, eux, ont déjà 30 heures de course dans les pattes. Descendre en courant devient un peu mission impossible pour eux (et on n'est qu'à la moitié du peloton). Et donc....eh bien, ils bouchonnent, ce qui m'arrange pas mal.

Quand on arrive au petit passage où le chemin remonte de façon un peu acrobatique (remontée que je me rappelle avoir un peu détestée il y a 3 ans), il devient carrément impossible de doubler et je ferai toute cette section dans une longue file de 20 ou 30 coureurs emmenée par 2 « dossards rouges ».

Et les pauvres ne vont pas passer leur vie à se garer sur le côté, ils ont une course à faire, aussi ! Et ça m'arrange vraiment....

Nous nous garerons quand même pour laisser passer la première du 85km, qui virevolte de caillou en caillou, ainsi que quelques autres dossards verts. Pour les « violets », honnêtement, je ne fais pas un effort démesuré...vous aurez le temps plus tard !

Et surtout, à chaque dossard rouge dépassé (car, malgré toute la lassitude qu'on lit sur leur visage, ils se mettent de temps en temps de côté, même s'ils doivent vraiment regretter leur solitude antérieure), je me fais un devoir de laisser un petit mot d'encouragement ou de soutien....ou bien même échanger quelques phrases (ce qui fait une excuse de plus pour traîner un peu).

Au final, arrivé à Pré Nouveau, je fais le constat que je suis en état parfait ! Je n'ai pas vraiment focalisé sur le genou mais, en fait...eh bien je ne le sens pas.

Je suis trop content et......je me pose pour appeler Élisabeth pendant quelques minutes. Alors qu'en fait je crève d'envie de rattraper les wagons de coureurs qui m'ont dépassé dans cette descente. Franchement, si ça ne s'appelle pas être sage, ça.... Mais je suis euphorique, réellement.....d'avoir traîné dans cette descente. Le monde à l'envers.

Car, en plus, j'ai consulté le roadbook et j'ai bien vu que, descendu en 51 minutes pour 700 mètres....j'ai toujours mes 10 minutes d'avance....

Mais ce n'est pas le tout, il y a du boulot. La montée vers le Refuge des Férices est moins compliquée que la descente. Il n'est pas très facile de dépasser, mais au prix de quelques efforts, j'arrive à avancer à mon rythme, un peu plus élevé que mes collègues du 57 et  nettement plus, évidemment, que les forçats du 144. Mais il faut aussi veiller à nos petits camarades du 85 qui continuent à défiler.

Montée régulière, cependant, qui se fera au final à un bon 720m/h.

Je pointe aux Férices, je bois 2 ou 3 verres de coca car je n'ai que de l'eau dans les flasques, j'ai eu la flemme de jongler avec les poudres. Plus ça va, plus je laisse tous ces trucs.

Le suivi live montrera une petite perte de places, sur ma course, ce qui est logique au vu de la descente quand même extrêmement prudente.

A part cela, le paysage est......inexistant. On ne voit rien de chez rien. Une petite éclaircie permettait d'y voir un peu dans le fond du vallon, mais arrivés au Refuge, c'est à nouveau le coton.

Objectif suivant : la famille « De Brignais » qui campe depuis la veille au Col d'Arpingon. J'ai annoncé un passage en 4h58, ma fierté m'impose d'être à l'heure....

Je n'ai pas regardé le roadbook aux Férices. En pratique, je n'ai plus que 2 minutes d'avance. Cela reste quand même assez métronomesque.

Un bon moment que cette montée à Arpingon. Elle est en deux temps, avec deux petites descentes, dont une au début après le refuge. Encore dépassé dans ces descentes, je remonte par contre de nombreux coureurs de ma course dans les deux montées très raides. Sans aller jusqu'à dire que je « vole », je suis juste bien. Et par contre, autour, on commence à accuser un peu le coup.

Cela reste quand même long et je suis un peu impatient de retrouver Franck, Caro et les garçons. Donc je surveille un peu compulsivementt l'altimètre qui se rapproche vraiment lentement de ces 2270 mètres, sommet de la course. Et puis, surtout, on n'y voit absolument rien à plus de 20 mètres.

Ce n'est pas très gênant car le balisage est excellent et til fait par ailleurs frais mais pas froid. Je suis d'ailleurs en tee-shirt depuis le début....et vais le rester jusqu'à la fin. Parce que moi, je bouge....

...contrairement à mes amis que je retrouve finalement à Arpingon. Et là ce sont presque les bénévoles qui sont plus mal en point que les coureurs. Les garçons ont une mine très déconfite : les 24 heures déjà passées dans le froid, le vent, la pluie ont fait des dégâts....en plus des aller-retours pour....aller chercher du bois (belle idée...mais ambitieuse idée). Le feu survit faiblement. Eh oui, la famille aura réussi cet exploit d'entretenir un feu de bois, perdus au milieu des cailloux dans un col battu paar les vents. Énorme. C'est presque plus fort que ce que nous avons fait, nous....et cela vaut pour tous les « postes montagne » de cette Échappée Belle. Mention spéciale aussi aux bénévoles du Morétan qui n'auront finalement vu passer personne....ou à ceux de Périoule qui ont déplacé leur ravito à dos d'homme sur plusieurs kilomètres.

5 heures et 3 minutes. Mince, je suis en avance ! Mais, je ne regarde pas car sortir le roadbook est un peu aventureux par ce temps.

Je préfère me « lancer » dans la descente.

Enfin, descente.....si ce n'est qu'il y a plusieurs petits « coups de cul » dont un bien sérieux de près de 100D+, aavant de commencer à vraiment descendre et passer sous le sommet des Grands Moulins.

Je remarque à peine le passage un peu vertigineux, concentré que je suis sur, encore et toujours, la gestion de cette descente. Et le constat que....je ne sens pas du tout ce fichu genou. La stratégie semble payer et je sais maintenant que je finirai forcément : dans les deux descentes « techniques », j'ai pu gérer sans bobo, il reste à avaler les deux immenses descentes « finales ».

Je laisse à nouveau passer un peu de monde, mais les allures commencent désormais à s'équilibrer. Et, comme peu à peu la descente devient moins technique, je limite fortement la casse.

Je retrouve les moments de 2015, en début de nuit, quand je menais mon petit groupe et la fameuse Angelika qui me suivait comme mon ombre. On retrouve aussi l'abominable traversée avant Val Pelouse, qui semble ne pas en finir quand on ne peut plus que marcher. Evidemment quand on fait une coursette comme je fais, on peut courir....et c'est moins long.

Arrivée à Val Pelouse : le point bleu microscopique, c'est bien moi....



L'arrivée à Val Pelouse se fait dans une belle ambiance avec l'ultime petite descente quasiment dans une haie de spectateurs. Le ravito est cependant...un grand géant bazar. Il est à cet instant bien trop petit et je me sauve très vite de la tente après avoir rempli les flasques. Hum, j'ai bu.....1 litre depuis Super Collet. Décidemment, je bois peu.

Je retrouve ma Super-Mamie-Suiveuse à l'extérieur. Elle a du monter à pied pendant 25 minutes car il y a un peu foule et c'est tout petit, Val Pelouse. Il fait franchement froid et elle me prête sa veste sur les épaules car je grelotte, arrivé en sueur. Le contraste est étonnant. En tout cas, ça doit être difficile pour les coureurs des longues courses qui ont forcément besoin de s'arrêter longtemps, avant une nouvelle longue étape et après une très longue étape. En 2015, j'avais mis 7 heures pour venir de Super Collet. Là, j'ai mis....4h20. On est vraiment sur des courses différentes !

Curieusement, d'ailleurs, je me suis à cet istsant persuadé que je suis « en retard ». Et je suis effectivement en retard d'un petit quart d'heure sur ce qui était calculé alors que ma maman me croit en avance. Je ne sais pas trop bien l'expliquer car je n'ai pas l'impression d'avoir été lent dans cette descente pas très régulière.

Mais je m'en moque encore plus qu'avant, comme je le dirai dans un message vocal qui sera envoyé plus tard aux amis sur Whatsapp. Pour l'instant, je leur écris « val pelouse tout va bien bonne descente même pas mal mais prudent ça devrait le faire, je repars vite ça pèle sa mère ».

En réalité ça pèle MA mère, oui. Super Mamie, comme l'écrivent mes filles, va se sauver assez vite de Val Pelouse pour essayer de se réchauffer !

Pour ma part, je me réchauffe assez vite, car la petite bavante du Col de la Perrière, elle est bien raide. J'accuse d'ailleurs un petit peu le coup et vais la monter assez lentement. Tellement lentement que je mets...exactement le temps prévu...:-). Décidément, les impressions en course...

A noter la foulée "réinventée"



Je n'appréhende pas trop la descente qui suit, vers les sources du Gargotton. Elle est nettement plus courte que Pré Nouveau, et moins accidentée. Et puis, surtout, nous sommes largement espacés, donc cela donne d'une part moins l'impression de regarder défiler les trains...et cela permet aussi de descendre à sa main. Et la « technique » est désormais bien rôdée, donc ça passe un peu tout seul.

Du coup, là où je « prévoyais » 30 minutes, c'est plutôt 25 qu'il me faut. Un bon repère que cette descente. Elle est un peu technique, mais pas trop et je descends donc à 925m/h. Une valeur à garder pour....plus tard !

Retard sur le roadbook : 12 minutes.

Ah, les sources du Gargotton et la montée au Col de la Perche. Cela avait été le début d'une belle grosse galère il y a 3 ans. Je m'y endormais debout, je commençais à voir de drôles de choses au bord du chemin et je tentais désespérément d'arriver au Col pour tenter d'y faire l'indispensable dodo.

La c'est pépouze tranquillou, je force un peu pour compenser un peu la descente précédente où j'ai quand même vu défiler du dossard violet. Donc, je vois défiler du dossard violet dans l'autre sens.

Surtout, je me revois très bien titubant sur cette montée, suivi par ma fidèle teutonne....m'arrêtant deux fois pour compotifier dans une vaine tentative de cesser de zigzaguer. Je retrouve même les deux virages à compote. Bon, on n'y voit pas grand chose de plus, ce qui confirme qu'il faudra que je revienne encore une fois pour voir ce qu'il y a au-dessus.

La montée n'est pas longue, mais parfois assez raide. À la question d'un coureur dépassé qui me demande si je sais si c'est encore long (bin oui, que je sais, m'enfin), je réponds genre « oh non, pas plus de 100 mètres de dénivelé » façon Grand Sage des Montagnes.

Je pense que le type, il doit maintenant faire du vaudou sur une poupée de Grand Sage des Montagnes, car j'ai retenu 1900m pour l'altitude alors que c'est 1970m....donc, mon « oh non, à peine 100D+, c'est juste là-haut » en lui montrant la crète au-dessus.....était à peine faux : il y avait juste 2 crètes supplémentaires à passer et un petit raidard final qui piquait bien. Avec un peu de chance, je ne le croiserai plus jamais, le gars, sinon je suis mort.

En haut, c'est un nouveau jalon de ma course : après le ravito-De Brignais et son feu de bois, voici le ravito « Vik-Elena ». C'est quand même le pied de retrouver les amis ça et là, ça rythme la course. Donc, comme je leur confirme que tout baigne dans l'huile, je me dois de passer quelques minutes avec eux....qui y sont depuis des heures. Et puis, le spectacle d'un Vik habillé, ça se savoure....

photo Vik....enfin Elena mais c'est pareil

 



Pas un seul instant, je ne regarde ma montre, j'ai désormais décidé que je dois être plus ou moins dans le tempo et que c'est ce qui compte. En réalité : 15 minutes de retard sur le roadbook. En fait, sur la course, à part la première montée, je suis monté moins vite que je ne pensais.....et descendu un peu plus vite.

...aussi vite que se descend le demi-verre de liqueur de mélèze que l'animal me sert. On va finir par établir une tradition avec le Vik, après la Chartreuse du GR73. Bon, quand même, la vacherie, il l'avait sacrément rempli, le verre.



Je repars en mode euphorique, on se demande bien pourquoi.... J'ai juste a-do-ré la crète qui mène en descendant doucement au Col d'Arbarétan puis en remontant au Grand Chat. Je prends mon temps, je tente de téléphoner à Élisabeth, je laisse un long message aux amis sur WhatsApp, qui explique que tout va toujours super bien, je papote avec un vosgien que je rattrape, j'échange trois mots avec un groupe qui est en train....de trimbaler d'énormes morceaux de bois, je me demande bien pour quoi faire.....je me prends une géante gamelle en butant comme un andouille sur un caillou tout seul au milieu d'un chemin roulant (on appellera ça The Meleze Effect)....je repapote avec le vosgien qui m'a vu jouer les cascadeurs et qui s'inquiétait un peu....je fais un selfie-vaches avec un troupeau rencontré (sauf que j'oublie de confirmer la photo sur la caméra....comme ce sera le cas avec toutes les photos prises ce jour ci, andouille!)....bref, je batifole.

Bon, la vue depuis le Grand Chat sur le sauvage massif de la Lauzière en face, c'est raté. Mais ce passage est vraiment super sympa à courir/marcher, je ne regrette pas une seconde le choix de cette course.

Retard sur le roadbook à ce point : 17 minutes. On s'en fout ? On s'en fout.

Grosse ambiance au Col du Champet où on quitte la crète. Les bénévoles postés là on fait un feu de bois géant (ce qui est plus facile qu'à l'Arpingon). Par contre, le barbec' n'est pas encore prêt, ce sont ceux du 85 et du 144 qui en profiteront. Je retrouve là, ausis, les souvenirs d'il y a 3 ans, quand j'y rejoignais Franck, Spir, Cyss et, bien entendu, Angelika.

C'est parti pour l'immense descente vers Le Pontet dont mes souvenirs sont, disons....flous. Elle est en fait assez simple : de longs singles en forêt avec une pente marquée, entrecoupés de petites sections sur pistes forestières, plus roulantes....et barbantes. En fait, il y a seulement 2 sections de piste, dont une de 1,3km à partir de 1100m d'altitude....qui doit effectivement paraître très longue si on est en fin de 144km et qu'on ne peut plus que marcher.

Ces sections roulantes sont plutôt un répit pour moi car, pour minimiser les impacts, je compense assez fort et je descends en foulées rasantes sur ce terrain plein de racines, ce qui demande beaucoup de vigilance. Du coup, je ne trouve pas la descente trop longue même si, sur la fin, comme tout le monde, je regarde pas mal l'altimètre (on descend jusqu'à 855 mètres, exactement).

Il est certain que c'est la fin qui doit paraître très longue, d'autant qu'on voit bien les maisons du Bourget en Huile, toutes proches.

Au cours de cette descente, j'ai rattrapé Bruno (Poulenard) et Jean-Pierre, que j'avais croisés vendredi au dessus de Jean Collet. Ils sont plutôt bien et finiront moins d'une heure après moi. Bruno guettait un peu mon passage, d'ailleurs...

Enfin arrivé au point bas, je fais un petit arrêt nostalgique près du panneau en bois où, il y a 3 ans, je voyais écrit "Ravito à 100m". J'en discute d'ailleurs avec un promeneur qui est là et qui me dit qu'il est juste à 200 mètres.

J'ai un GROS doute et je ne le crois pas une seconde. Je sais bien que j'étais totalement azimuté en 2015, mais ce chemin ne semblait pas en finir et, effectivement, il n'en finit pas, en faux plat montant.

Alors si vous lisez ce CR pour préparer une prochaine édition d'une des courses de l'EB, notez bien. Le ravito est à 1,5km exactement. C'est TRÈS long quand on marche comme un zombie.

Par contre, curieusement, quand on court pour rattraper le groupe de 3 type, là, devant, c'est bien moins long....je vais faire ce faux plat montant très largement en courant, ça fait une sacré différence....

Là, j'avais été franchement pessimiste sur cette descente. Des 17 minutes de retard sur le roadbook en haut, je suis passé à....18 minutes d'avance ! En fait, les chiffres parlent : sur la sections la plus pentues, depuis le Col de Champet, j'ai descendu 854 mètres en 43 minutes. Soit...du 1200m/h, alors que je calculais mon roadbook à 800m/h.

Foin de tous ces calculs. Je ne les fais qu'a posteriori. A nouveau, en arrivant au ravito, je ne m'occupe absolument pas de cela. Et d'une, je retrouve ma suiveuse de maman, et de deux je suis quand même bien fatigué !




Donc, au contraire des 2 autres ravitos, je vais ici prendre le temps de bien m'alimenter, notamment avec la superbe soupe de pois que je déguste à côté de campdedrôles, celui dont je suis parfois un peu jaloux quand je vois ses carnets d'entraînement, l'homme aux 300000 mètres de dénivelé positif annuel. Bien content d'avoir partagé ce moment avec toi, Thomas, même si je n'ai pas fait le rapprochement sur le coup.

Je vais passer un peu plus de temps que prévu ici, 15 minutes au lieu de 10 (encore et toujours désolé de ces précisions chronométriques : elles me servent beaucoup dans les futures préparations de courses).

Je me rappelle être reparti un peu en me forçant, je sens que tout à coup, la fatigue arrive, après 10 heures de course.

La suite va le confirmer : la montée à Montgilbert va être un beau chemin de croix. J'ai l'impression de ne pas avancer et, là où j'avais un peu ressuscité en 2015, en courant sur la fin de la côte, je pioche désespérément.

C'est quand même un comble, pour un "grimpeur", que de se trouver scotché dans une côte alors qu'en vole dans les descentes. Mais il faut s'y faire : quand il y a un coup de barre, en ultra, on attend que ça se passe.

Pas de relance, en haut. D'ailleurs, j'ai l'impression qu'on a un peu changé de parcours dans ce secteur car le faux-plat montant que j'attendais pour, au moins faire une bonne marche nordique, ne viendra jamais.

Par contre, ce qui vient bien, c'est le kilomètre de piste forestière toute plate où je n'ai plus que du Cyrano à ma disposition alors que je l'avais entièrement courue en 2015.

Mais, heureusement, les Zouaves sont là!

Ambiance, quand je débarque au pointage de Montgilbert, avec Manu, Julien et Céline. J'ai droit à la totale : le siège en toile façon ultra US et.....la meilleure bière tiède du monde. Je vais bien trainouiller encore quelques petites minutes, ranafout' du chrono.




1h03 minutes pour monter 430 mètres....Quand je vous dis que ça n'a pas été vite....OK, la pente n'est pas énorme, mais quand même. D'un autre côté, j'avais prévu....58 minutes!

Bref, quand je repars de chez les Zouaves, je suis à 11h08 de course. Le roadbook prévoyait....11h10. Il était pas mal, mon roadbook, hein ?

En gros, y'a plus qu'à descendre....1000 mètres....et 8 kilomètres.

Là, pour le coup, c'est en mode "No Pasaran". J'ai décidé que, dossards violets, dossards verts, dossards rouges, personne ne passerait. Bon, OK, nous sommes quand même pas mal étalés, mais quand même ça motive bien.

Le genou, je ne sais même plus guère qu'il est là. En fait, ça y est, j'ai réappris. Car je vois bien que je descends tout en contrôle, avec ces fameux sauts uniquement sur la jambe droite. Mais c'est diablement efficace. Et, du coup, cette descente, elle ne paraîtra pas si longue que ça même si j'ai du mettre la frontale (le truc bien de savoir qu'on l'utilise seulement 1 heure, c'est qu'on peut la mettre à fond!).

Et du coup, eh bien, il n'y a rien à raconter. Je descends, en dépassant de temps en temps....et sans être dépassé.

Et, du coup, je surprends un peu ma maman à Aiguebelle, qui papotait avec les bénévoles postés à la nationale pour faire traverser. Et c'est tout simplement que je finis par franchir cette arche d'arrivée. Ce n'est évidemment pas l'énorme moment du finish d'il y a 3 ans, partagé avec Elisabeth et les amis. C'est juste un moment à profiter intérieurement. Modestement, par rapport aux warriors qui terminent la « grande course ». Mais avec jubilation.

J'ai renoué avec l'« ultra » (OK, l'ultra des enfants, mais 12 heures de course, quand même). Et cela, ça vaut tout l'or du monde.

J'ai vraiment bien fait de venir sur cette course....et j'y reviendrai encore. Et je dois tout cela à ceux et celles qui m'ont permis de rêver encore à des défis que j'aime....et surtout surtout mes suiveuses passionnées et tellement en phase avec mes passions.



L'Échappée Belle, même sa plus courte distance, c'est un beau morceau....et c'est un beau moment. Surtout quand on le partage ensuite avec tous les amis, comme nous le ferons le lendemain avec Benman, xsbgv, Ewi et tous les autres.






... (**) et je n'oublie pas le petit calcul final : la dernière descente en 52 minutes pour 1000 mètres. Cela doit expliquer les 20 minutes d'avance que j'avais finalement sur mon roadbook.  

Réapprentissage...validé. Des ultras, il y en aura d'autres....différemment, mais il y en aura d'autres.

Chamois un jour, chamois toujours !




13 commentaires

Commentaire de Mazouth posté le 11-09-2018 à 23:34:32

Il fait plaisir ce beau CR. Le Bubulle a encore de beaux restes ;)

Commentaire de Lanternerouge posté le 12-09-2018 à 00:25:21

Un bien beau CR qui donne envie, et finalement on se fait plaisir aussi sur des distantes plus courtes. et les G gauches font vraiment les oubliés

Commentaire de JuCB posté le 12-09-2018 à 09:13:17

Ca nous a bien fait plaisir que tu prennes le temps.

Pour tes genoux, tu peux ouvrir un topic sur les trails globalement montants.
Exemple : Marathon de la Jungfrau : plaisir garanti
https://www.jungfrau-marathon.ch/fr/strecke.html

@+++
Ju

Commentaire de Gazel posté le 12-09-2018 à 11:31:42

Bien géré en course, et bien écrit après ! Merci pour ce partage

Commentaire de campdedrôles posté le 12-09-2018 à 15:24:23

Et dire que je n'ai même pas salué Maman Bubulle au ravitaillement du Pontet (honte sur moi pour trois générations au moins).

Merci Bubulle pour ce compte-rendu si plaisant à lire, comme habituellement.
Merci aussi pour ces photos (ElNuma/Jucb, Vik...), notamment celles qui t'ont fait remonter au-dessus du Collet après la course afin d'illustrer ton récit de façon plus parlante qu'un pavé blanc de blanc.

(sur la dixième photo -place centrale d'Allevard, en plus de Daniel B. et Gilbert, tu as à l'extrême droite, face à l'objectif et vêtu d'une veste bleue, un autre Gilbert : Gilbert V., créateur et cheville ouvrière des montées aux refuges du Haut Bréda; grâce lui soit rendue ici !)

Commentaire de bubulle posté le 12-09-2018 à 16:21:04

Arg, si j'avais su...:-)

Commentaire de Cheville de Miel posté le 14-09-2018 à 15:14:03

Tu as du tellement apprécier le seul fait d'être là! Et ça c'est déjà une victoire en soit. Bonne continuation sur les chemins. On a bien pensé à toi de l'autre côté du massif!

Commentaire de franck de Brignais posté le 16-09-2018 à 16:31:43

Le gone qui était bien malade et prostré dans sa tente est sortit dès qu'il a entendu que tu étais là... quel effet tu fais !! Bravo pour ce retour réussi dans le massif !

Commentaire de Free Wheelin' Nat posté le 22-09-2018 à 20:44:04

Je savais que j'avais une lecture en retard...
Ca c'est du CR qui donne la banane!! C'est reparti comme en quatorze, alors? On n'en attendait pas moins de toi.
C'est génial, trop contente pour toi!!

Commentaire de Ewi posté le 02-10-2018 à 08:53:40

En voila un CR plein d'optimisme... n’empêche, entre l'eco-trail, la MH et l'EB... ca fait beaucoup de rencontre pour un lyonnais et un parisien... je vais croire que tu me traques (ou alors c'est moi qui te traque ?). Sympa d’être revenu le dimanche et en plus avec le soleil.

Commentaire de fifidumou posté le 19-11-2018 à 01:31:12

Bravo l'ami pour cette belle course.
C'est toujours un plaisir de te lire.
Je donne même parfois ton récit sur l'echappée belle 2015 à lire pour mes patients qui veulent avoir une idée de ce qu'est le trail ultra
Je découvre ta blessure du genou car je ne vais plus trop sur kikourou en ce moment par surcharge professionnelle.
Mon avis sur ton cartilage du genou gauche est surtout de ne jamais arrêter la course contrairement à ce que te dira le médecin lambda non trailer (dont je respecte l'avis toutefois)
Je m'explique : les lésions visibles sur les radios, et les arthroscanner sont bien là , mais ce ne sont que des images. Ton genou ne se résume pas à l'image que verra le radiologue. L'usure est présente chez tout le monde à partir de 40 ans, mais on ne fait pas de radio ni de scanner à tout le monde . Ton genou n'est pas qu'une simple image, il est ce que tu ressens et ce que tu en fais.
Le trail n'est finalement pas trés traumatique pour le cartilage . L'ultra trail un peu plus par contre bien probablement. Tu fais bien de ne pas t'arreter de courir et pédaler . Tu fais bien de ne pas trop sauter et receptionner sur le gauche . Il te faudra arréter ou diminuer de temps en temps en fonction des douleurs, mais surtout ne jamais arréter de bouger. C'est l'inaction de l'articulation qui fait flamber l'arthose et la chondropathie .

En 2013 j'ai eu la même chose que toi et mon ami rhumato, ainsi que le radiologue m'ont dis stop.
Ils m'ont affirmé que si je continuais de courir je serais dans une chaise roulante en 2016.
Ils se sont lourdement trompé
Je ne suis toujours pas en cahise roulent ,et je n'ai pas vraiment arrété, sauf pour raison professionnelle.
J'ai juste eu la chance de découvrir la course minimaliste, de m'y adonner et d'en avoir bénéficié en supprimant une grande partie de mes douleurs (je cours en Altra depuis 3 ans et parfois en Five Fingers)
C'est juste une anecdote et le hasard qui a voulue cela pour moi mais surtout mon conseil c'est :" n'arrete jamais de bouger"
Et continue à nous faire rêver avec tes récit
A bientot et longues courses à toi

Philippe

Commentaire de Runphil60 posté le 08-08-2020 à 10:21:15

Et bien, en cherchant qq récits des crêtes (la course arrive, un pseudo road book se prepare), je tombe sur une bubulle-production, c'est donc tout naturellement ma première lecture!
J'adore l'histoire et je note qq infos pour mon road book!
Merci champion, on se voit bientôt autour d'une flaque ;-)

Commentaire de Runphil60 posté le 08-08-2020 à 15:07:55

Et bien, en cherchant qq récits des crêtes (la course arrive, un pseudo road book se prepare), je tombe sur une bubulle-production, c'est donc tout naturellement ma première lecture!
J'adore l'histoire et je note qq infos pour mon road book!
Merci champion, on se voit bientôt autour d'une flaque ;-)

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