Récit de la course : Saintélyon 2017, par truklimb

L'auteur : truklimb

La course : Saintélyon

Date : 2/12/2017

Lieu : St étienne (Loire)

Affichage : 3278 vues

Distance : 72km

Objectif : Balade

13 commentaires

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Nuit blanche pour une SaintéLyon blanche

Avec des températures glaciales, un vent de nord et des sentiers enneigés, cette SaintéLyon ne va ressembler en rien à ma participation d’il y a deux ans ou à ma SaintExpress de la saison passée. Moi qui voulais une Sainté blanche, je vais être servi !


J’opte pour les préliminaires en version tout confort : TGV jusqu’à Saint Étienne pour m’épargner la cohue des navettes, et repas au Flore organisé par Kikourou. Quel privilège de pouvoir profiter de cette ambiance calme, de retrouver plein de connaissances, de faire une sieste dans un espace dédié,  et de pouvoir accéder à des toilettes, propres de surcroit, sans faire 45 minutes de queue. Un grand merci à la Team De Brignais pour l’organisation.


Je prends la direction du sas de départ vers 22h30, histoire de viser une des deux premières vagues. Très rapidement, la foule est dense, j’ai bien fait de m’y prendre tôt. Par contre, j’enrage en voyant certains concurrents qui n’ont aucun scrupule à passer par l’extérieur du sas et enjamber les barrières.

Tocard #1 (qui vient de passer la barrière l’air de rien) : « Ça fait longtemps que vous attendez ? »

Tocard #2 (qui avait fait de même peu de temps avant) : « Oh non, 5 minutes à peu près. »

J’ai une folle envie de me retourner et de leur dire que quand on n’est pas un connard, ça fait presque trois quarts d’heure qu’on se pèle les noix à attendre debout. Mais je ne le fais pas pour ne pas gaspiller d’énergie inutilement. Bon d’accord, et aussi parce qu’ils sont trois et qu’ils font une bonne tête de plus que moi, c’est vrai.


Ce désagrément digéré, on est à 3 minutes du lâcher de fauves, il serait peut-être temps de retirer la micro-polaire et la doudoune sans manche que j’avais enfilées pour rester au chaud pendant tout ce temps. Sauf qu’en étant serré comme une sardine, c’est tout sauf évident d’enlever mon accoutrement et de le ranger dans le sac. En plus, la SaintéLyon est le seul événement que je connaisse où ils te filent en guise de dossard une espèce de chasuble à enfiler par dessus ta veste, au lieu d’un vieux bout de papier plastifié à fixer avec quatre épingles comme ça se fait dans toutes les autres courses du monde. Après un tour sur Wikipédia, j’ai peut-être l’explication de la chasuble, dont la définition est : « La chasuble est un vêtement sacerdotal à deux pans et sans manche avec une ouverture pour la tête, que le prêtre revêt par-dessus l'aube et l'étole pour célébrer la messe ». J’en conclus deux choses :

  • Premièrement, que la Saintélyon, c’est un peu la grand-messe de fin de saison du coureur lyonnais, c’est pour ça qu’on nous transforme tous en prêtre pour l’occasion, avec ou sans notre consentement.
  • Ensuite, que mon compte-rendu de course est déjà une réussite car j’ai enrichi mon vocabulaire d’un nouveau mot : sacerdotal ! (sérieusement, qui connaissait ce mot ??)


Bref, avec tout ça c’est quasiment à la seconde prêt que je remets mon sac et me lance à l’assaut de ces 73 kilomètres. Après quelques minutes, je regarde ma montre, qui m’indique avoir parcouru 120 mètres. OK je prends un départ prudent, mais quand même pas à ce point ! Dans la panique du départ, je ne sais pas trop ce que j’ai bidouillé avec mon GPS mais il s’est arrêté. Ce n’est pas catastrophique en soit, mais ça illustre surtout que j’ai fait n’importe quoi au départ, faudrait que je sois plus organisé à l’avenir.


Les sept kilomètres bitumés qui nous font sortir de l’agglomération stéphanoise présentent quelques petites bosses qui font déjà monter le cardio, je ne me rappelais pas de ça. Je garde en tête les précieux conseils lus sur le forum : surtout, ne pas transpirer avant d’atteindre les crêtes ventées, sinon c’est la congélation instantanée assurée une fois là-haut. J’essaie de ne pas trop me couvrir et d’ouvrir ma veste autant que je peux, tâche rendue quasi impossible, toujours à cause de cette foutue chasuble sacerdotale ! C’est lorsque nous attaquons réellement les hostilités vers Sorbier que je me fais doubler par pas moins de quatre kikous d’un coup ! Ce sont Papakipik, Benman, William et Steve, que je rejoins pour échanger quelques mots. Le ravitaillement de Saint-Christo-en-Jarez est rapidement rejoint. L’avantage d’être dans la seconde vague, c’est qu’il n’y a pour l’instant ni bouchon sur les premiers sentiers, ni trop de monde au ravito. J’en profite pour attraper une tasse de thé et quelques victuailles salées, puis repars sans m’attarder.


Je n’ai pas énormément de souvenirs de la section entre Saint-Christo et Sainte Catherine, si ce n’est d’avoir croisé Benman à plusieurs reprises. Nos qualités sont différentes : sa foulée aérienne est diablement efficace dans les parties roulanes. On reconnaît ici facilement un disciple d’Arclusaz, il y a clairement de l’Aigle des Bauges en lui ! Mais dans les passages plus raides, mes petites pattes trapues de montagnard font le job. Du coup, on se double et se redouble au gré des variations de l’itinéraire. Les zones dégagées où nous prenons le vent alternent avec les sous-bois plus chauds, et il faut sans cesse ajuster tour de cou, bonnet, capuche et autres zips pour rester à la bonne température. La neige est également bien présente, tout comme quelques plaques de verglas sournoisement cachées çà et là, occasionnant nombre de belles gamelles et figures plus ou moins artistiques autour de moi. J’arrive à Sainte Catherine en un peu plus de trois heures. (J’espérais pouvoir faire une blague sur Sainte Catherine, qui se trouve être la patronne des barbiers, charretiers, charrons, cordiers, couturières, drapiers, écoliers et étudiants, fileuses de laine, gardes d'enfants, généalogistes, modistes, meuniers, notaires, nourrices, orateurs, philosophes, plombiers, potiers, prêcheurs, rémouleurs, tailleurs, théologiens, tourneurs et des filles à marier. Si si, véridique, vous pouvez vérifier ! Mais là, rien, panne d’inspiration, tant pis, je me garde ça sous le coude pour 2018...)


Le ravito est bondé, surtout sur les tables offrant du thé ou de la soupe. Je me contente donc de remplir mes gourdes, de manger un bout et file. Comme il y a deux ans, je suis déjà bien entamé en reprenant la route. C’est fou, j’ai pourtant eu l’impression d’y aller tranquillement, mais ce premier tiers de course est définitivement fourbe. En plus, ma tendinite rotulienne, fidèle compagne qui me suit de façon indéfectible sur toutes mes courses depuis bientôt quatre ans, semble reprendre du service. Je retrouve les sentiers parcourus il y a un an avec Arnaud au début de la SaintExpress ; à l’époque, à l’exception des côtes les plus raides, j’avais tout fait en courant jusqu’à Lyon. Là, le moindre faux plat montant me force à la marche. Sur certains chemins, la couche de neige fraîche oblige à faire des efforts supplémentaires pour avancer. Heureusement, il y a régulièrement des groupes de supporters qui se réchauffent autour de braseros et qui nous encouragent ; mentions spéciales aux organisateurs des Coursières pour leur ambiance de folie, et à l’association « Courir pour des pommes » qui a même allumé un feu d’artifice ! Mais même avec cela, je suis dans le dur. Je sors mon paquet de noix de cajou, l’arme fatale pour se remettre en selle. Je me marre tout seul en pensant à mes collègues qui se foutent de moi quand ils me voient manger mes graines et mes noix. Et puis je laisse mon esprit vagabonder, me rappelle pourquoi je suis là et surtout la chance que j’ai d’y être, pense à plein de choses, à plein de gens. De lieux communs pseudo-philosophiques en sentimentalisme à l’eau de rose, la fatigue exacerbant les émotions, je me monte le bourrichon tout seul et en vient à avoir la larme à l’œil. C’est finalement l’arrivée au Signal, point culminant de la course se situant à mi-parcours, qui me sort de mes pleurnicheries. C’est le début des grosses galères en descente. Les chemins ne sont plus en neige mais ont été lustrés par les quelques milliers de chaussures déjà passées. En arpentant les bordures, on peut encore trouver quelques zones de neige et de feuilles mortes salvatrices. Une portion de bitume plus tard, et c’est la descente du bois des Marches, encore pire que la précédente. C’est plus une piste de bobsleigh qu’un chemin, et là plus de bordures où se réfugier. Je ne compte plus les concurrents qui finissent les quatre fers en l’air, et c’est presque miraculeusement, ou grâce à quelques branches providentielles qui m’éviteront la chute, que je retrouve finalement la route. Il m’a fallu pas loin d’une heure de crispation pour descendre du Signal, et à la fatigue s’ajoute maintenant une bonne douleur au genou. Ironique quand on arrive justement à Saint Genou… (elle est facile celle-là mais j’avais quand même envie de la faire !)


Le microscopique ravitaillement sur lequel je mets le cap est une vraie ruche. Mais cette fois-ci, j’ai vraiment besoin d’une boisson chaude. Je prends mon courage à deux mains et plonge dans une nasse qui tient plus de la foire aux bestiaux que de l’esprit trail qu’on tente de nous vendre. L’issue de ce genre d’aventure est ô combien incertaine pour tout être ne dépassant pas le mètre soixante-dix, la probabilité d’une mort par suffocation ne pouvant être considérée comme négligeable. J’arrive à me sortir de ce coupe-gorge, tasse de thé en main, en étant ni piétiné ni ébouillanté, ce qui est une sacrée réussite. Je juge qu’il me reste assez d’eau pour tenir jusqu’au prochain check-point et prends mes jambes à mon cou pour m’éloigner aussi vite que je peux, donc pas très vite quand même.


La bonne nouvelle, c’est que le speaker nous annonçait sur la ligne de départ qu’il n’y avait plus de neige à partir de Chaussan. La mauvaise, c’est que cette partie a été complètement modifiée cette année, et que je découvre qu’on ne va faire quasiment que du goudron pendant dix bornes. Qui plus est dans des descentes bien raides qui m’explosent les cuisses, me lancent dans le genou et me tasse le dos. Par contre, c’est toujours hallucinant de voir, dans certains villages, des groupes de fous furieux qui sont là à cinq heure du matin pour encourager ce qui n’est maintenant plus qu’une cohorte de zombies à collant équipés d’un phare sur la tête. Merci les gars, vraiment ! Il est plus de six heure quand je rejoins Soucieu-en-Jarrest (je me garde de faire un jeu de mots pourri entre Soucieu et soucieux car là c’est vraiment trop classique), son ravitaillement grand luxe et ses bancs dans un gymnase chauffé. Surtout ne pas s’attarder ici, le choc thermique n’en sera que plus important en ressortant. Car même si nous sommes maintenant à l’abri du vent, c’est le moment le plus froid de la nuit ; conjugué aux heures d’effort, à la transpiration et à mon allure réduite, je n’arrive plus à me réchauffer.


Je connais ces derniers vingt kilomètres par cœur, pour les avoir pratiqués maintes et maintes fois en reconnaissance depuis trois ans. A part deux gros murs, c’est globalement plat. Comme le dit l’adage : la course commence à Soucieu. Pour celui qui en a encore dans les pattes, c’est un régal car il peut dérouler et gagner, sans exagérer, des centaines de places. Pour celui qui est cuit, par contre, c’est un long calvaire à marcher jusqu’à Lyon. Je me trouve un peu entre les deux, puisque j’arrive à trottiner sur le plat sans non plus que cela soit spectaculaire. En même temps, je sais que je vais mettre moins de dix heures, ce qui me convient parfaitement, donc je n’ai plus trop le goût de me faire violence. Juste avant Chaponost se trouve la redoutable montée des Lapins, au cours de laquelle je repense systématiquement à ce que m’avait enseigné Jano lors d’un off : si le jour de la Sainté tu arrives à courir cette montée, c’est que tu as vraiment bien géré ta course. Alors là, manifestement, je n'ai pas bien géré ma course ! En même temps il est sympa Jano mais moi, même frais à l’entraînement, je n’arrive pas à la courir cette montée de toute façon ! Alors ce n’est pas avec soixante kilomètres dans les guibolles que je vais réussir cette prouesse…


Suite au ravitaillement de Chaponost, dernier oasis avant la ligne d’arrivée, le soleil tente péniblement de se lever. Ce n’est pas flamboyant, un peu comme moi à ce moment-là, la faute à un ciel très nuageux. Cependant, la luminosité ambiante permet de pouvoir enfin éteindre la frontale, ça fait du bien. Quelques coups de cul plus tard, ce sont les deux cent marches de l’escalier du Grapillon qui nous font descendre sur la Mulatière, Confluence, le pont Raymond Barre et enfin la Halle Tony Garnier, point final d’une balade de 9h11.


Il me faut de longues minutes pour retrouver mes esprits après avoir franchi la ligne. Au ravito d’arrivée, je suis en train de saisir ce qui doit être mon dix-septième carreau de chocolat quand je lève enfin les yeux pour m’apercevoir que Papakipik est juste à côté de moi ! Il est arrivé quelques minutes auparavant mais à l’air aussi hagard que moi. On débriefe un peu la nuit, puis je retrouve Yannick, débarqué d’une autre planète avec son chrono de moins de huit heures, son frangin, guère moins rapide, ainsi que Simon, qui me talonne au classement, lui qui a commencé la course à pied il y a tout juste un an. Bière, dodo, fin.


Alors, que dire de cette SaintéLyon ? Les esprits chagrins trouveront toujours, peut-être à juste titre, des reproches à faire à cette course. Oui c’est une grosse machine, effectivement il a sûrement trop de monde, on est d’accord que certains ravitaillement sont complètement sous-dimensionnés, et que les nouilles servies au repas d’après-course sont une insulte à toute forme de gastronomie, même la plus élémentaire… Mais quand même, ça reste une sacrée nuit passée dehors, des conditions tellement variables d’une année sur l’autre que l’expérience est totalement différente, et puis il y a la satisfaction de rejoindre enfin Lyon, satisfaction presque aussi intense que celle de fuir Saint Étienne ! Et puis surtout il y a ces images aperçues en se retournant, de milliers de frontales serpentant dans les reliefs, ces collines enneigés, et puis ces moments partagés, de façon éphémère avec les gens qui nous encouragent sur le bord du chemin, comme à plus long terme avec ceux que l’on a rencontrés grâce à la course à pied. Mince, me revoilà à deux doigts de verser dans le mélodramatique, je dois de nouveau être fatigué...

13 commentaires

Commentaire de Papakipik posté le 06-12-2017 à 12:17:22

Top ton compte-rendu, j'adore ;-) si on avait mutuellement su, on aurait pu faire la course ensemble vu que je ne suis constamment que 2, 3 minutes devant toi sur toute la course...Next time ?

Commentaire de truklimb posté le 06-12-2017 à 16:24:25

L'année prochaine j'espère être plus entrainé, on se fera la version 2018 ensemble. Ou alors une course du coin cette hiver : Coursières, Cabornis ou autres, on trouvera bien une occasion !

Commentaire de Benman posté le 06-12-2017 à 13:48:30

Ben oui, on y revient toujours finalement sur cette course, malgré ses défauts. c'est bien parce qu'elle a certaines qualités magiques qui font aussi qu'on en garde de sacrés souvenirs, et cette édition entrera largement dans cette catégorie. Bravo pour ton récit et ces quelques croisements aériens ... ou aérés?

Commentaire de truklimb posté le 06-12-2017 à 16:26:12

Merci, c'est vrai qu'elle a vraiment un goût de "renviens-y", et pourtant, d'ordinaire, je n'aime pas faire plusieurs fois la même course.

Commentaire de Arclusaz posté le 06-12-2017 à 14:28:35

Bravo pour ta course, belle perf et merci du clin d'oeil à ma célèbre foulée.
Faut vraiment que tu en fasses plus souvent des CR, t'as vraiment un truc, un style : je suis fan!
En plus, tu découvres des mots nouveaux.
Tu auras appris pendant cette nuit que pour aller de Sainté à Lyon, y a pas besoin de voiture, les curés n'en prennent d'ailleurs jamais car les habits, ça sert d'auto (Pierre Dac ou Francis Blanche, j'hésite)

Commentaire de Benman posté le 06-12-2017 à 15:59:10

Arclu, tu es une vraie bible en références. Je ne savais pas que le passage du curé était aussi emprunté sur la saintélyon?!
Moi, plutôt que d'accompagner des pères siffleurs dans les montées, j'aurais plutôt dû faire le parcours avec la mère Cédès...

Commentaire de truklimb posté le 06-12-2017 à 16:29:26

Merci Laurent. Je préfère faire des CR sur mes "grosses" courses, ça m'inspire d'avantage, d'autant plus qu'en général je réfléchis déjà pendant la course à ce que je vais écrire, ça m'occupe !
Sinon je suis à la peine niveau références, il faut que je progresse là-dessus...

Commentaire de Jean-Phi posté le 06-12-2017 à 16:12:16

Pierre Dac pour répondre à Arclusaz (je crois) !
Sinon, bravo pour ta course, ce n'était pas simple cette année semble-t'il mais tu t'en bien sorti. Néanmoins,la STL reste un must have done pour tout coureur surtout lyonnais !
On se retrouve au départ d'un off en attendant de se retrouver en 2018 sur la ligne de départ ?

Commentaire de truklimb posté le 06-12-2017 à 16:31:04

Avec plaisir Jean-Phi, mais pas avant 2018, faut que je me repose d'ici-là...

Commentaire de IziiJon posté le 06-12-2017 à 17:15:32

En + d'apprendre des mots ça rappelle pleins de petits détails qui nous replongent dans la course, merci pour ce super récit ! et Bravo !
Même si tu n'as pas couru la montée des lapins (qui l'a couru ici ??) tu donnes vraiment l'impression d'avoir bien géré ta course.
Bonne récup'

Commentaire de truklimb posté le 07-12-2017 à 00:00:32

Merci Jon, et bravo pour ton chrono en moins de 9h. Tu n'es donc pas parti trop vite comme tu le prédisais au Flore finalement !

Commentaire de franck de Brignais posté le 10-12-2017 à 18:49:15

Super le CR ! Merci !
Bravo pour cette belle course et ce joli chrono malgré les conditions !
La prochaine fois n'hésite pas à insulter les connards qui passent par dessus les barrières dans le sas d'attente... ça me gonfle à peu près autant que toi ! ;)

Commentaire de truklimb posté le 15-12-2017 à 11:53:15

Merci Franck, j'espère que tu t'es bien remis de ton début d'hypothermie.

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