Récit de la course : Courmayeur - Champex - Chamonix 2006, par Le Hareng Saur

L'auteur : Le Hareng Saur

La course : Courmayeur - Champex - Chamonix

Date : 25/8/2006

Lieu : Courmayeur (Italie)

Affichage : 2790 vues

Distance : 86km

Objectif : Terminer

5 commentaires

Partager :

134 autres récits :

Ma CCC sous le soleil

Ce dernier week-end du mois d'août 2006 avaient lieu l'Ultra Trail du Mont Blanc et la Courmayeur – Champex – Chamonix. Voici comment je les ai vécus...

1. Comment des malfaisants ont profité de mon euphorie

Il faudrait toujours se méfier de l'euphorie...

Elle m'a pris aux environs du 10ème kilomètre. J'étais devant un petit groupe, ma frontale offerte par le club il y a quelques années me donnait une lumière, faible, certes, mais suffisante pour que je me sente pousser des ailes.
La boue, la noirceur de la nuit, la difficulté du parcours n'avaient aucun effet sur moi. J'étais bien.

A quelques kms de l'arrivée, le dernier mur boueux et vraiment pentu a été avalé comme tout le reste.
Retrouver les copains à l'arrivée me laissait un grand souvenir de ce Trail des Lucioles. Nous sommes le 21 janvier 2006... on rit, on boit un verre (ou l'autre) après ce magnifique trail concocté par PDM (Bernard Godon, un tout grand céleste...).

Mais c'est pas tout : ce 21 janvier a lieu également l'Assemblée Générale du RCNamur. Nous décidons avec Poulet (Pascal Baltus) d'y repasser, afin de prendre la température.

C'est alors qu'ils ont profité lâchement de mon euphorie. Voilà t'y pas que les deux semi-rescapés de l'UTMB 2005 – j'ai nommé l'infâme Mogwaï (Olivier Libois) et mon bon Poulet – décident de chercher à m'attirer dans leur piège : alors qu'ils sont nettement supérieurs à moi sur toutes les distances, alors qu'ils ont arrêté l'an dernier à Courmayeur après 72kms, ils commencent à me dire qu'il reste de la place pour le "petit" trail du Mont Blanc, la CCC (Courmayeur – Champex – Chamonix), qui ne fait "que" 86kms et 4600 mètres de dénivelé.

Je m'isole dans un coin, une Orval (de plus) à la main, puis soudain, je me lève et leur dis, tout de go : "Ok, demain matin, je m'inscris!"

Il faudrait toujours se méfier de l'euphorie...

2. Ma préparation

Commence alors, puisque je m'y suis inscrit, la longue marche vers une condition physique exemplaire, qui fera pâlir d'envie tous ceux qui oseront se présenter à mes côtés sur la ligne de départ.

N'étant pas un bourreau de l'entraînement, j'ai l'habitude de préparer un objectif en effectuant d'autres épreuves en progression régulière sur toute la saison, mais peu d'entraînement entre les coups. Jusqu'à présent, ça m'a toujours relativement bien réussi, et pourquoi pas cette fois encore?

Donc, après le Trail des Lucioles (21kms, 700 D+) fin janvier, j'avais prévu de courir
Spa-Olne (33kms, 850 D+) début avril,
une reconnaissance nocturne du Trail des Caracoles (60kms; 1400 D+) fin avril
une partie nocturne de la Ronde des Nutons (50kms, 900 D+) début juin
les Drayes du Vercors (44kms, 2500 D+) fin juillet

Entre ces trails ou reconnaissances, et surtout après la Ronde des Nutons, quelques séances de côtes et descentes avec bâtons... côte de Gralex à Lustin (1600D+), Profondeville (1000 D+), Coo (1200 D+)
Je comptais entre ces grosses étapes faire des semaines de 3, voire 4 entraînements par semaine. Hélas, la fatigue m'a souvent amené à réduire à deux et même à un seul entraînement par semaine.

3. Les Drayes du Vercors

En cette fin juillet, le Mogwaï m'avait rejoint à la Chapelle-en-Vercors pour ce magnifique trail qui faisait exactement la moitié (en distance et en dénivelé) de mon objectif Courmayeurien-Champézien-Chamoniard...

Je sortais d'une semaine éprouvante de randonnée en famille, sous la chaleur étouffante de ce mois de juillet.

Trois grosses difficultés au programme, toutes les trois dans la première moitié du parcours. Une côte de 400 D+ après 7kms, une autre de 500D+ au 15ème km et enfin un mur de 600D+ au 22ème km.

Le Mogwaï m'attendait à chaque ravitaillement, et, déjà après la deuxième difficulté, je lui ai fait part de mon intention de ne pas aller au bout. En me répondant qu'on était venus pour s'entraîner aux dénivelés importants, qu'il fallait au moins que je passe les trois premières bosses et puis qu'on verrait après, il m'a en quelque sorte obligé à aller jusqu'au km 28.

Quand je l'ai rejoint à cet endroit, je lui dis "j'abandonne". Il me répond que le camion-balai vient de partir, et nous convenons ensemble d'aller jusqu'au 32ème km, gros ravitaillement, mais également barrière horaire en 7h. J'y passe en 6h45, avec la ferme intention de m'arrêter.

Juste avant que je n'arrive à cette barrière, les bénévoles ont reçu un coup de téléphone de l'organisateur leur disant d'avancer d'1/4 heure la limite imposée...

Au moment où j'arrive, donc, on me dit que soit j'arrête, soit je repars, mais, alors, c'est tout de suite. Je décide de repartir, le reste étant tout en descente, ça devrait aller. Effectivement, les 9 premiers kms suivants sont de la descente ou du faux plat descendant, que je négocie honorablement.

L'avant-dernier km, par contre, est une remontée d'une centaine de D+, que je vis comme un véritable calvaire. Si je fais du 2 km/h, c'est très bien. Je m'arrête tous les 20 pas, harangué (saurement) par le Mogwaï et le dernier signaleur qui nous accompagne sur cette fin de trail.

Ce qui me reste dans l'estomac de ce que le fieffé Mogwaï m'a préparé (sandwich avec saucisson) fait vite un retour à l'envoyeur, et c'est dans la douleur que je termine dernier en 8h27!!

4. Suite et fin de la préparation

Les semaines après les Drayes du Vercors ont été des semaines de récupération, vu l'état d'épuisement dans lequel j'ai terminé celles-ci.

Une seule séance de côtes, pas une seule séance de chaises ou de musculation... en moyenne deux entraînements par semaine. Quelques joggings dans lesquels, à chaque fois, j'ai eu une sensation de lourdeur dans les jambes.

De plus, quelques après-course un peu trop bien arrosées m'ont fait prendre quelques kilos tout à fait inutiles...

C'est dire si, après les Drayes du Vercors, et les 5 semaines qui ont suivi, mon moral a pris une courbe descendante. Jamais je n'ai pensé pouvoir terminer. Dans les Drayes du Vercors, je n'ai cessé de me répéter que je ne prendrais pas le départ de la CCC.
Début août, je donne un coup de téléphone au Mogwaï pour lui dire que, finalement, j'irai à la CCC, mais que je n'irai que jusqu'au 44ème km, à Champex, où est située la seule base de vie de la course.

C'est alors qu'Olivier, tout infâme qu'il soit, me remet en une phrase les idées en place, et me fait me rendre compte que je suis tout à fait à côté de mes pompes.

A chaque personne qui fait un trail pour la première fois, je donne le conseil suivant : "Ne te donne pas comme but l'arrivée! Pense à arriver au premier ravitaillement, puis au deuxième... et ainsi de suite jusqu'à l'arrivée!"

Et le Mogwaï, lors de ce coup de téléphone, me dit : "Mais non, tu ne vas pas jusqu'à Champex. Tu vas à Bertone (km 5), puis, de là, tu vas au refuge Bonatti (km 9), ...". Je me suis rendu compte que je n'appliquais même plus les conseils que je donnais à tout le monde.

La dernière semaine, celle où on doit normalement prendre une grosse bouffée de moral, je suis allé courir ½ heure avec Eddy. Il faut savoir que, pour arriver chez lui, il y a un tout léger faux plat... à peine 1%. Eh bien, j'ai eu mal aux jambes, après à peine 500m d'échauffement très lent.

Départ le mercredi matin pour Chamonix avec le Mogwaï, en direction du gîte Michel Fagot aux Houches, où nous retrouvons quelques coureurs Célestes...

Ceux qui ont partagé notre chambre s'entraînaient en fait aux Championnats du Monde de ronflage par équipe. Une équipe très forte. Je ne laisse pas beaucoup de chance à leurs adversaires. Ils risquent d'être hors concours, tellement leur cohésion est remarquable. C'est dire si les deux nuits passées avec eux ont été pauvres en sommeil.

5. Quelques éléments déterminants dans mon envie d'arriver

Avant d'aborder le récit proprement dit de cette course, j'aimerais mettre en avant quelques petits éléments qui ont, d'une manière ou d'une autre, influencé mon comportement entre Courmayeur et Chamonix:
L'an dernier, Eddy avait accompagné le Mogwaï et Poulet sur l'UTMB, pour les soutenir pendant tout leur parcours. Cette année, alors qu'il n'avait pas prévu de venir, il a changé d'avis au dernier moment : il m'a donc fait part qu'il avait décidé avec Eric, son beau-frère, de partir de Belgique le vendredi après leur journée. Arrivée prévue sur le parcours aux environs de Champex. J'allais donc pouvoir bénéficier de leur soutien pour la dernière partie de ma course... si j'y arrive.
Un petit mail envoyé par un membre de notre club ne me pronostiquait aucune chance de terminer... Son "Quant à l'autre, son poids devra être un handicap insurmontable" m'est revenu à l'esprit au moment le plus dur
Quand j'ai quitté les Houches pour aller prendre le bus vers le départ, Olivier a su, comme d'habitude, trouver les mots pour me hisser au sommet de mon périple...

6. Courmayeur – Champex – Chamonix

Quelques minutes avant de démarrer, ce vendredi midi, je reçois un coup de téléphone d'Eddy, me disant qu'ils comptaient partir de Belgique vers 20h. Par un petit calcul, je me rends compte que je ne les verrai pas avant Trient, soit assez près de l'arrivée.
Le bus de Chamonix me dépose à Dolonne... j'ai essayé de dormir un peu dans le bus, mais sans y parvenir, bien évidemment. Je me dirige à mon aise vers l'aire de départ dans Courmayeur. Nous sommes près de 1100 au départ, la tension monte au son de la musique.

12h08 : c'est le moment tant attendu. J'ai décidé de partir le tout dernier. Rien ne sert de courir...

Quelques mètres après avoir passé la ligne, j'entends une voix familière qui m'appelle. C'est Eddy. Ils ont monté tout un stratagème pour me faire croire que... alors qu'ils sont là depuis le matin. C'est les larmes aux yeux et plein d'émotion que je pars pour cette aventure qui devra durer près d'une journée, si tout va bien!!

Il me faut un bon quart d'heure pour me remettre de cette belle surprise que m'ont faite mes amis Eddy et Eric. La course n'a pas vraiment commencé. Le début se situe sur un chemin assez large, et après 2kms, le chemin devient un sentier... ¼h de bouchon.

J'attends patiemment mon tour tout en fin de peloton. Je m'en tiens à mon principe, partir tout en fond de groupe, et attendre Champex pour faire le point.

Les 5 premiers kms se font en forte montée vers le refuge Bertone, après 800 D+. J'y passe en 1012ème position, en 1h34. La montée s'est bien passée, sans à-coups et sans trop souffrir de la chaleur. Bonnes sensations.

Après le refuge Bertone, jusqu'au refuge Bonatti (km 12), le parcours est fait de vagues russes. Agréablement vallonné, avec des vues magnifiques sur les Grandes Jorasses, versant italien, et, dans le fond, le Grand Col Ferret, qui constituera la toute grosse difficulté après le premier retour dans la vallée, à Arnuva.

Arnuva, au km 16, constitue la première barrière horaire. Il fallait la franchir en 5 heures, et j'y passe largement en avance. Je mange une barre énergétique à la spiruline, une petite soupe, un sandwich avec saucisson, et je repars. A ce moment-là arrivent à pied Eric et Eddy, qui m'encouragent pour la suite de mon aventure.

Commence alors la montée vers le Grand Col Ferret (altitude 2537)... un peu moins de mille mètres de montée. Je monte tout à fait à mon rythme, sans trop forcer, bien conscient que je dois garder des réserves. Au refuge Elena, à mi-chemin de la montée, je m'arrête pour enfiler un vêtement chaud, parce que le vent commence à souffler, et que là-haut, il doit faire froid.

L'arrivée au Grand Col Ferret se fait après 5h41 de course, en 938ème position. J'ai donc remonté près de 150 places depuis le départ, sans vraiment accélérer.

Les 20 kms de descente vers Praz-de-Fort s'annoncent difficiles pour les cuisses. Je décide d'appliquer la technique que m'a apprise Olivier il y a deux jours : les épaules au-dessus du nombril, et de bien me servir de mes bâtons, comme à ski.

Je me rends compte que, là où j'en vois qui hésitent, qui râlent sur la difficulté, je me balade, et suis capable d'accélérer. Plus c'est technique, mieux je me sens.

Je passe à la Fouly (km 30) en 845ème position (7h18), où je prends un petit peu plus mon temps. La fin de la descente vers les Isserts est moins technique et je perds quelques places, mais ça ne me tracasse pas beaucoup.

A Praz-de-Fort, le soleil commence à se cacher, et je mets ma frontale. J'arrive au pied de la dernière côte avant Champex à 21h, alors que j'avais prévu d'y arriver à 21h10. En essayant de lire mon papier prévisionnel, je crois lire que l'arrivée à Champex se fera à 22h06, alors qu'il est en réalité marqué 22h26.

A 21h40, je donne un coup de téléphone à Eddy pour lui dire que je serai là dans 20 minutes, me fiant à ce que j'avais cru lire de mon horaire.

22h, je n'ai pas l'impression d'arriver, de plus en plus de concurrents me dépassent, je commence à sentir des crampes.... j'arrive enfin à 22h20. Je crois, toujours à cause de mes yeux défaillants, avoir perdu 20 minutes en très peu de temps, alors que je suis juste dans les temps.

Je considère mon arrivée à Champex comme un soulagement. C'est décidé, j'abandonne. J'ai des crampes, tout le monde me dépasse, j'ai des nausées, envie de vomir, ça ne va plus. C'est fini.

Eric et Eddy me disent que je dois d'abord penser à me reposer, manger un bout, me faire masser, et puis, seulement après, voir si j'abandonne ou si je repars.

Ce que je fais. Je prends mon temps, je m'alimente, je vais à la table de massage, râle parce qu'après ¼ heure, on ne s'est pas encore occupé de moi, je reviens vers mes amis, leur demande de remplir mon Camelbak, retourne à la table de massage où, enfin, on s'occupe de moi.... Le tout, dans une certaine nervosité. J'enfile mon collant long pour, peut-être, repartir.

Ils ont rempli mon Camelbak avec le Caloreen, et Eddy me dit, malicieusement, qu'il a mis dans mon sac une petite surprise.... Alain, qui suit mon périple par SMS, me téléphone, et m'enjoint de repartir, mais sans vraiment me convaincre.

C'est alors que mes deux anges gardiens me rappellent le mail qui parlait de mon poids et du peu de chance qu'il me donnait d'arriver au bout. C'est là que tout bascule : c'est décidé, je repars, et seules les barrières horaires m'arrêteront. Il faut que j'y arrive.

Après 1h10 de pause, au lieu des 45 minutes prévues, je repars dans le froid. Il me reste deux grosses difficultés en montée, et en descente : la montée vers Bovine, la descente technique vers Trient via le col de la Forclaz. Ravitaillement à Trient, où il reste 26 kms. Montée sèche vers les Tseppes, puis descente tout aussi technique vers Vallorcine où il restera 16 kms. Là, il restera à dérouler vers Chamonix.

La montée vers Bovine est très technique. Des blocs obligent à faire des pas irréguliers... 33% sur 1,5 km. Je maintiens le rythme, je dépasse quelques coureurs, je me sens bien. Je m'arrête très peu au ravitaillement et plonge vers Trient.

Alors que j'avais pointé à Champex en 862ème position, que j'y suis resté plus que la moyenne, j'arrive à Trient 825ème. C'est donc à mon avis une petite centaine de concurrents que j'ai dépassés dans la côte mais surtout dans la descente, où je me sens des ailes.

Eddy et Eric devaient normalement m'attendre à Trient, mais, avant qu'ils n'y arrivent, je suis déjà reparti vers les Tseppes. La montée est beaucoup plus régulière. Je la monte donc à mon rythme, sans jamais m'arrêter, peu soucieux du nombre de coureurs qui me dépassent. Je sais déjà que je les reprendrai dans la descente.

Effectivement, entre Trient et Vallorcine, je reprends encore une cinquantaine de concurrents, tous dans la descente technique. J'arrive frais comme un gardon à Vallorcine, où je retrouve mes deux compères. Au moment où je leur dis que je me suis découvert des talents de descendeur, que personne ne m'a dépassé dans les deux dernières descentes, zou, un couple me dépasse. C'est la loi de Murphy qui s'applique à moi...

Je pointe à Vallorcine à 7h00 du matin, 773ème. J'ai retiré ma lampe depuis peu de temps, et je me sens léger. J'avais déjà lu dans des CR's qu'il était possible de reprendre le dessus après un gros coup de pompe, mais je ne l'avais jamais expérimenté.

Je viens de vivre, et je vais vivre jusqu'au col des Montets, 30 kms de rêve, où tout se passe vraiment bien, où tout est beau, où tout va bien.

Il me reste 16kms, avec une montée en pente douce de 250 D+, puis la descente vers Argentière, où il n'y aura plus que 10 kms, mais avec une montée abrupte de 150 D+.

Après un ravitaillement sympathique à Vallorcine, je repars d'un bon pas vers Argentière, par le col des Montets. Pour moi, c'est là que se termine la partie agréable. Le retour vers Argentière se fait par des chemins peu pentus où on ne sait pas très bien s'il faut marcher ou courir; Il faut savoir que dans toutes les descentes pentues et techniques, je n'ai pas arrêté de courir, alors que sur les faux plats, je ne savais pas trop bien.

J'arrive donc à Argentière, en disant à mes deux sbires, que j'en ai marre. Mais il ne me reste que 10 kms, soit un peu plus de 2 heures. Je prévois 2h30 pour être sûr.

Effectivement, en quittant Argentière, c'est plutôt lassant... des faux plats dans des racines, puis une montée abrupte, et de nouveau un long faux plat, sans en voir le bout, avant de plonger vers Chamonix et la ligne tant attendue.

Je me fais dépasser par des coureurs plus motivés, et j'en dépasse quelques-uns dans la dernière descente. J'entre enfin dans Chamonix. Le public est là, applaudit, mais je ne ressens pas d'émotion particulière.

Je n'éprouve pas de soulagement à l'arrivée, que j'atteins en 22h54. C'est un peu comme si tout avait été naturel, comme si c'était écrit.

Je retrouve mes deux amis dans l'aire d'arrivée. Je les remercie pour tout leur soutien, qui m'a parfois porté. Je leur pose alors une question qui m'a taraudé pendant ces derniers kms où ça allait moins bien. "Mais quelle était cette surprise que vous avez mise dans mon sac?"... Je me suis en effet demandé d'où venait le fait que j'avais véritablement "volé" pendant 30 kms. Est-ce que, à l'insu de mon plein gré, je n'avais pas bénéficié de substances pas tout à fait naturelles?????

Leur réponse m'a soulagé. J'aurais eu honte. Mais non, pas de problème, ils n'ont rien mis ;)

7. Mon après-course

Olivier vous racontera mieux que moi comment il a vécu sa course. Je ne vais donc pas vous la raconter. Notre nuit de samedi à dimanche, et une bonne partie de la journée de dimanche s'est passée dans la pluie, sur le parcours des grands, des tout grands, les coureurs de l'UTMB.

C'est cette fois avec beaucoup d'émotion que j'ai vu terminer tous ces héros que nous attendions. L'arrivée d'Olivier et de Pascal a vraiment été un grand moment que je suis heureux d'avoir pu partager avec eux, sachant les souffrances et les efforts qu'ils ont consentis pendant plus d'un an.

Bravo à eux, bravo à tous les autres, finishers ou non!!

Le Hareng Saur

5 commentaires

Commentaire de nicou2000 posté le 04-09-2006 à 08:45:00

belle preuve de courage sur ce parcours aussi difficile!
bravo à toi!!

Commentaire de Le Sage posté le 04-09-2006 à 19:49:00

Pièrre,Formidable Pièrre,tu le sais je suis un de tes " Fans " des plus ardent depuis que je te connais,je t'ai suivi, ainsi bien sur que les autres Célestes ,tout au long de votre course...votre trail...votre exploit...

Bravo,Bravo,Bravo,Bravo.

Avec des tas d'amitiés et à bientôt j'espère.

Le Sage.

Commentaire de jsm0256 posté le 05-09-2006 à 20:15:00

Bravo, on s'y croirait.
Je me demande si après avoir lu ton CR, je ne vais m'inscrire aussi.

Johnny le Walker

Commentaire de oufti posté le 05-09-2006 à 23:24:00

Bravo pour ta course!

RV au trail des Hautes Fagnes!


Oufti

Commentaire de joy posté le 13-09-2006 à 14:45:00

Bravo et a bientot pour de nelles aventure.
JOY

Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.

Votre annonce ici !

Accueil - Haut de page - Aide - Contact - Mentions légales - Version mobile - 0.16 sec
Kikouroù est un site de course à pied, trail, marathon. Vous trouvez des récits, résultats, photos, vidéos de course, un calendrier, un forum... Bonne visite !