Récit de la course : Courmayeur - Champex - Chamonix 2015, par nico2938

L'auteur : nico2938

La course : Courmayeur - Champex - Chamonix

Date : 28/8/2015

Lieu : Courmayeur (Italie)

Affichage : 1850 vues

Distance : 101km

Objectif : Objectif majeur

18 commentaires

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CCC (Chaleur, Chasse de l'américain, Cuit) 2015

La CCC est née comme la petite sœur de l'UTMB mais elle est devenue une belle et grande compétition. 101 kms entre Courmayeur et Chamonix avec des panoramas à couper le souffle comme le parcours d'ailleurs.
Vendredi 28 août 2015, il est bientôt 9h00. L'ambiance monte sur la place Bocherel de Courmayeur. Je m'apprête à courir pour la première fois de ma vie sur une telle distance. Bien entendu, je ne suis pas complètement novice mais il y a une part d'inconnu. Comment mon corps réagira-t-il à cet effort ? Vais-je aimer un effort d'une telle durée ?

 

9h00, les coureurs envahissent les rues de Courmayeur pour visiter rapidement la ville avant de prendre la route direction la Tête de la Tronche. L'ascension débute sur le bitume avec un peloton qui s'étire gentiment. Après la route, c'est un chemin qui s'offre à nous. L'ascension continue et rapidement, je sors les bâtons. Il est clair qu'il ne faut pas forcer dans cette première partie de course. Tandis qu'un groupe de 5 unités ouvre la route, je forme un trio avec Nicolas Pianet et Sébastien Spehler. Les jambes sont excellentes. Je ne connaissais pas cette partie et j'ai l'impression qu'on ne va jamais atteindre le sommet. Malgré tout, j'admire le paysage qui est grandiose. Vue panoramique sur le massif du Mont Blanc, ça inspire plus à la randonnée qu'à la course compétitive.
Après 1h28'28, je pointe en 8ème position au sommet. Cette première descente n'est guère technique et le ravito de Bertone est atteint rapidement. Je remplis mes flasques et repars quelques mètres derrière mes compagnons du jour. La partie à venir est roulante. J'ai envie de dérouler la foulée mais j'opte pour un rythme sage en restant avec Nico et Séb. On reprend 2 coureurs sur ce balcon puis après une légère côte, on arrive au refuge Bonatti. La chaleur commence à se faire sentir et je prends le temps de m'humidifier le cou et la tête. Je continue mon bonhomme de chemin avec Nico en direction d'Arnuva. Dans la petite descente sur ce lieu de ravitaillement, on reprend Julien Navarro. Sur le coup, il semble avoir du mal à descendre. Effectivement, il s'est fait une entorse qui le poussera à l'abandon à la Fouly.
Arnuva, c'est au pied du grand col Ferret. Une longue ascension d'environ 45' en plein soleil. Je prends le temps de faire le plein et ressors du ravito avec un léger retard sur mes compagnons du jour. Diego me lance une phrase qui me fait sourire « C'est parti pour la balade ». En effet, c'est un peu l'esprit de cette partie, on marche vite en poussant sur les bâtons. Il fait chaud, je profite des abreuvoirs à vaches pour me rafraîchir. Je sais que la montagne est plus belle sous le soleil mais je rêvais secrètement d'un temps plus frais. Je grimpe sans affolement ce qui me permet de revenir sur les coureurs plus prompts au ravito précédent. A l'approche du sommet, je plie les bâtons et les range dans le sac.

 

3h47'34, je franchis la frontière italo-helvétique et me lance dans cette longue descente du Val Ferret. C'est très roulant et je commets sans doute l'erreur de descendre trop rapidement. Pourtant, à cet instant, je n'ai pas cette impression. Je dépasse un coureur asiatique qui se rafraîchit dans un ruisseau. Je suis donc désormais en 5ème position.
La descente ne présente aucune difficulté et n'est entrecoupée que d'un point d'eau salvateur vu la température du jour. Peu après, je reviens sur Nico et on aperçoit le 4ème en une centaine de mètres devant. Sans le vouloir, je prends quelques longueurs.

Lorsque la descente prend fin, je suis à 10 m derrière l'espagnol Cabalero. A cet instant, la pause pipi n'augure rien de bon, je suis déshydraté et c'est mauvais pour la suite.

Dans les portions plates nous conduisant vers la Fouly, je passe 3ème.
Les jambes ne sont pas aussi légères que je l'imaginais à cet instant de la course. Je remplis avec calme mes flasques et repars. Ma copine et les amis sont à la sortie du ravito. C'est important pour mon moral car le chemin est encore très long. On échange quelques mots puis je quitte le bitume pour une longue portion jusqu'à Praz de Fort. Le sentier est sympa, il invite à courir vite. Sauf qu'en pensant aux prochaines difficultés, il faut jouer la prudence. Je double des participants de la PTL à qui j'adresse des encouragements qu'ils s'empressent de me rendre. Moment sympa d'échange entre coureurs.
Je profite des fontaines du parcours pour me rafraichir car la chaleur s'accentue à mesure que l'altitude diminue.
Stop rapide à Praz de Fort pour ressortir les bâtons, quelques encouragements et je trottine direction Champex. Le début de l'ascension est idéale, je dépasse Nico et grimpe à un bon rythme. J'ai l'impression de ne pas forcer. Euphorie de courte durée, les soucis musculaires pointent le bout de leur nez. Les crampes me titillent. J'ai la volonté, l'énergie de courir mais les muscles se refusent à m'obéir. Je ravale ma fierté et je marche vite. Il me faut de longues minutes pour rejoindre Champex durant lesquelles, je me demande bien comment je vais faire pour rallier Chamonix. Je voulais que la course commence ici et le plan est loin d'être celui ci. C'est déjà l'opération survie.

A cet instant, je pense à ma copine qui m'attend au ravito et me dit « Tu vas manger, boire et ça va repartir ». Je me rassure aussi en me disant que la chaleur doit faire exploser le peloton. On ne sera pas nombreux parmi les « favoris » à voir la ligne d'arrivée.
Enfin, la première assistance autorisée. Je rentre dans la tente pour rejoindre Anaïs. Elle a tout préparé, elle me change mes flasques, remplis ma réserve de nourriture. Elle assure parfaitement. Pendant ce temps, je déglutis un bidon de boisson. J'avale un mini repas solide avant de partir pour 45 kilomètres très compliqués.
En sortie de ravito, contrôle du matos obligatoire. C'est rapide et je peux filer en direction de Bovine. Le public est bien présent, c'est bien pour le moral dans cette partie bitumée.
L'an dernier, sur l'OCC, cette partie m'avait semblée rapide mais aujourd'hui, la vitesse est plus lente. Je me concentre en essayant de trouver un rythme confortable.
L'inquiètude grandit lorsque je descends car musculairement, j'ai l'impression d'être déjà HS.
La difficulté suivante se présente et je repense à cette belle journée de juin. Il y a tout pile 2 mois, j'ai couru sur ce chemin avec mon ami Stéphane Ricard. C'était agréable, on papotait. Je me rappelle que je disais qu'à la même allure à la CCC, ce serait moins facile. En effet, c'est plus dur aujourd'hui.
Je trottine jusqu'à un petit pont où il est judicieux d'opter pour la marche rapide.
Les mètres défilent et bientôt, j'aperçois Tim Tollefson. Après la traversée d'un second ruisseau, je le dépasse. La montée se poursuit et je comprends qu'on ne prend pas le chemin habituel.
En effet, c'est nettement moins marqué comme sentier. Il faut parfois mettre les mains, j'ai l'impression d'être moins rapide qu'un randonneur. C'est d'ailleurs ce qui me trouble le plus depuis le départ de Courmayeur. A aucun moment, j'ai le sentiment de faire une compétition. La fatigue est celle d'une course, je suis cuit musculairement mais mentalement, j'ai pas l'impression d'avoir vraiment fait d'efforts. C'est un sentiment particulier car je voudrais appuyer sur l'accélérateur mais les muscles ne veulent pas.
Je poursuis mon ascension et cours à l'approche de Bovine. Au loin, je vois Zach. Il a 5' d'avance. J'ai repris quelques minutes depuis Champex et à cet instant, j'entrevois la possibilité de revoir la tête de course. Surtout que j'ai des jambes très correctes dans cette partie relativement roulante.
Finalement, tout est presque parfait si seulement, mes quadriceps étaient plus solides. Dès la bascule, je comprends que le miracle n'aura pas lieu. Descendre est un calvaire. Je remplis mes flasques à la Giète et continue la descente.
Le col de la Forclaz se profile à l'horizon et les amis m'encouragent. Ils me disent que Zach n'est pas bien. Dès que c'est plat, je suis bien mais le hic, c'est qu'il ne reste que des montées ou des descentes.
Descente raide sur Trient et je croise Zach sortant du ravito alors que j'arrive. De nouveau ravito parfait de mon assistance (Louloute assure mieux que Loulou!). Je mange, je bois et repars avec l'envie de revenir devant.
Sur la piste forestière, j'ai un bon rythme mais dès l'entame du sentier, il me faut marcher. Juste avant la traversée d'une piste, les crampes me clouent sur place. J'essaye de me détendre mais rien à faire. Je respire en attendant que les muscles se relâchent. La douleur est insupportable et m'empêche de trottiner. Seule la marche limite les problèmes. Je suis donc résolu à marcher le plus vite possible.
Les mètres défilent et Zach est toujours en point de mire. On progresse à une allure similaire sur la fin de l'ascension. Au pointage de Catogne, j'ai 49'' de retard.
La montée n'a rien changé et la descente vire de nouveau au supplice. La douleur est telle que c'est avec les larmes aux yeux que je pénètre à Vallorcine. J'ai une seule envie, c'est l'abandon. Anaïs me répète que ça va aller. J'ai envie de la croire et je repars en courant de Vallorcine. J'ai même l'impression que mon rythme n'est pas si lent.
Tout se passe bien jusqu'au col des Montets. Sauf qu'il faut se hisser à la Tête aux Vents et mes jambes ne le veulent pas. Tim me double rapidement. Il n'est pas très rapide, ce n'est pas nécessaire tant, je suis exténué.
Je suis perclus de crampes. Je voudrais aller plus vite mais mécaniquement, c'est impossible. Dès que je veux forcer, les crampes reviennent. Je souffre et me met à pleurer. Je sors le téléphone (chose inconcevable pour moi) et appelle ma copine. Rien qu'à la voix, elle comprend que c'est la crise. Quelques minutes plus tard, c'est mon entraineur qui m'appelle. Il me dit « de marcher doucement, de gérer mon avance pour le podium ». C'est toujours aussi dur mais je poursuis mon ascension, je suis lent alors je regarde les bouquetins et les chamois. A cet instant, je pourrais tuer pour descendre comme le chamois qui coupe le sentier devant moi.

Après 1h10 de montée, je passe enfin le point de contrôle de la Tête aux Vents. J'ai perdu 16' sur le 4ème et le 5ème. Ca devient critique pour le podium. C'est de nouveau impossible de courir vite, je subis chaque mètre de dénivelé négatif
Heureusement, à force de flâner, je reprends quelques forces et les jambes me permettent de courir à l'approche de la Flégère. Ultime point de ravito, je bois 2 verres de coca puis laisse mon cerveau à la sortie de la tente.

J'oublie la douleur et descend à fond. Je n'ai pas enduré une telle souffrance pour finir hors du podium. Patrick m'appelle dans la descente pour m'informer que j'ai toujours 10' d'avance. Sauf incident, c'est bon mais j'ai hâte d'en finir. Les derniers kilomètres via le chalet de la Floriaz sont longs. Je connais bien la descente, je me remémore les souvenirs de mon OCC victorieuse un an auparavant. Je sais que je vais revivre des moments assez similaires à l'approche de la ligne.
Enfin, j'aperçois les lumières chamoniardes. Le chemin laisse place à la route. Mon GPS rend l'âme.
C'est bon, il reste un kilomètre. Le meilleur de la journée, le plus attendu aussi. Je tape dans les mains des spectateurs. Il y a un monde fou, je suis 3ème mais j'ai l'impression d'avoir remporter la course. Je suis aussi le premier français, ça doit jouer. Il y a un monde fou, je ne regrette pas d'avoir persévérer alors que j'ai pensé à l'abandon à plusieurs reprises dans les 2 dernières heures.
Dernière ligne droite, je savoure les ultimes pas de cette chevauchée. 12H16'48 d'une journée qui restera un beau moment de ma vie sportive.

Je pose mes affaires et file saluer le public. C'est un grand bonheur, le public doit comprendre en me voyant que je suis allé au bout de moi même.

De retour sur la ligne, Ludo Collet me tend le micro et j'ai la voix méconnaissable. Je sanglote tant j'ai souffert durant les 4 dernières heures. Je suis allé au delà du raisonnable.
L'ultra est un monde à part, les courses de l'UTMB sont des courses à part. Ce ne sont pas les plus relevées mais monter sur un podium ici, c'est l'assurance de vivre des moments magiques. Il n'y a guère que le sport pour procurer de telles émotions.

Merci à tous les kikoureurs qui m'ont suivi, j'ai regardé le fil, c'était super sympa !

 

 

18 commentaires

Commentaire de BOUK honte-du-sport posté le 01-09-2015 à 09:37:04

Quelle chance d'avoir un récit de toi, vécu de l'intérieur et de la tête de course !
Et quel mental... Parce que la souffrance a vraiment du être quelque chose...
BRAVO !!!

Commentaire de Philippe8474 posté le 01-09-2015 à 09:37:55

Waouhh Merci de nous faire partager ça!
C'est énorme, chapeau!
Je suis admiratif de tes perfs... et merci d'autant plus de nous faire vivre et partager tout cela.
T'as la classe :-)

Ca pas été facile sur les courses ce week-end, mais une fois arrivée qu'est que c'est bon!

Commentaire de Arclusaz posté le 01-09-2015 à 10:41:04

magnifique CR !!! on n'imagine pas ce degré de souffrance.

Ton arrivée a été un grand moment plein d'émotion sincère. Merci pour ce partage et bravo champion.

Commentaire de Hockeyeur posté le 01-09-2015 à 10:43:58

Merci pour ton CR qui nous permet de voir comment se vit la tête de course.
Visiblement dans la douleur ... Un grand bravo toi ;-)

Commentaire de Bert' posté le 01-09-2015 à 11:32:56

Un énorme énorme Bravo !
C'est très intéressant et émouvant de lire ton récit. Tu t'es sacrément bien battu et peut être hyper fier de toi. Les Kikoureurs le sont à l'unanimité :-)

Commentaire de Papakipik posté le 01-09-2015 à 11:57:07

Partager une telle performance...merci !
Finalement, on subit tous les mêmes galères mais avec une intensité et des conséquences bien différentes ;)
Bravo Champion !

Commentaire de bubulle posté le 01-09-2015 à 12:22:08

Ça ne serait pas charitable de dire que nous, le gros du peloton (QUI EST GROS ?) sommes comme rassurés de voir que, non, les types qui nous dépassent parfois façon avions, ne sont pas des extra-terrestres indestructibles dans les costume de kryptonite. Et que juste ils en chient pareil...simplement ils en chient plus vite, quoi...:-)

Mais que, par contre, à l'arrivée, ils sont tout aussi heureux et émus et donc que vous n'êtes en rien des extra-terrestres, juste que vos jambes avancent un tout petit peu mieux, quoi...:-)

Bravo pour cette gestion de course finalement réussie même si a posteriori tu vas trouver des points à améliorer. Une petite Montagn'hard l'an prochain ? En prépa d'une TDSE ? ;-)

Commentaire de sabzaina posté le 01-09-2015 à 12:38:01

Nicolas, j'ai pleuré en écoutant ton entrevue à Chamonix, tu nous as vraiment fait vibrer, merci merci et aussi pour ce beau CR
Et surtout: énorme bravo

Commentaire de Matchbox posté le 01-09-2015 à 13:30:50

Ton arrivée était assurément la plus belle de cette semaine chamoniarde. Tu as mis les larmes aux yeux de tous les passionnés de trail. Ce qui est beau dans ta course et ton récit c'est que tu as fait une course de champion avec les émotions d'un traileur anonyme qui est allé au bout de lui-même. Ton histoire a une portée universelle car tout le monde s'y retrouve et elle confirme qu'à force de ténacité tous les rêves sont réalisables.

Commentaire de Air-one posté le 01-09-2015 à 13:44:40

Un grand bravo, j'ai suivi ta remontée et le finish haletant comme un fou sur livetrail, un très grand bravo pour la perf et la détermination, après la 7ème place aux Monde ça fait une bonne saison au niveau des événements planétaires!
Bonne continuation pour la suite

Commentaire de RayaRun posté le 01-09-2015 à 13:54:11

Tout simplement Bravo ! Qui aurait pu imaginer qu'il t'arrive les même trucs qu'à nous quand on voit la vitesse supersonique à laquelle tu termines ! Félicitations pour ta performance et ton récit ! Merci d'avoir partager ce moment avec nous !

Commentaire de Jean-Phi posté le 01-09-2015 à 15:36:30

Les photos en disent long en effet sur ce que tu as pu endurer ! Bravo pour être allé au bout de toi même et puis 3° et 1er français sur la CCC.... Ouaouhh !!!! Vraiment bravo !

Commentaire de arnauddetroyes posté le 01-09-2015 à 19:14:42

Oh elle est belle cette 3eme place,on a tous vibré en te voyant sur le live et en plus tu nous sort un CR sur kikourou comme si de rien était...
Bravo Champion!

Commentaire de Steph63 posté le 01-09-2015 à 21:18:54

Bravo Nico !! un enorme courage cette fin de course !! On a suivi ça en live et avec les commentaires de Patrick sur FB on y été !! ça donne envie !!

Commentaire de canoecl posté le 01-09-2015 à 21:38:14

Merci pour nous avoir fait partager ta performance ! Longue vie dans le trail.....et félicitations pour le podium...

Commentaire de Arcelle posté le 02-09-2015 à 08:08:22

Merci Nicolas pour ton récit plein d'émotions. Nous avons vibré en suivant ta course et pleuré à ton arrivée. Cette souffrance nous montre que nous passons tous un peu par les mêmes difficultés, chacun à notre niveau. Et bravo pour ce superbe podium !

Commentaire de Overnight posté le 03-09-2015 à 08:10:19

Quand on voit le chrono et qu'on lit le CR, on se demande si on a bien lu tellement ça semble supersonique pour le traileur moyen :). Ça montre sûrement une belle marge encore et un vrai talent! Bravo et merci pour ce partage simple, humain et malgré tout une énorme perf! Hâte de suivre les prochains exploits!
Bravo!

Commentaire de Overnight posté le 03-09-2015 à 08:14:08

Quand on voit le chrono et qu'on lit le CR, on se demande si on a bien lu tellement ça semble supersonique pour le traileur moyen :). Ça montre sûrement une belle marge encore et un vrai talent! Bravo et merci pour ce partage simple, humain et malgré tout une énorme perf! Hâte de suivre les prochains exploits!
Bravo!

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