Récit de la course : Garmin Triathlon de Paris 2015, par marathon-Yann

L'auteur : marathon-Yann

La course : Garmin Triathlon de Paris

Date : 5/7/2015

Lieu : Paris 05 (Paris)

Affichage : 1515 vues

Distance : 51.5km

Objectif : Pas d'objectif

1 commentaire

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A l'heure du Garmin Triathlon de Paris

L’inconvénient, quand on commence à enchainer les marathons, c’est que très vite on n’a plus peur de rien. Quand j’ai vu qu’il y avait la possibilité de gagner un dossard pour le Triathlon de Paris, j’ai joué sans hésiter, et quand j’ai gagné un dossard je me suis réjoui sans arrière-pensée, ni même penser que mon calendrier de courses était déjà chargé cette année, que je nage comme un fer à repasser, et que j’avance à vélo à peu près aussi vite qu’une grand-mère asthmatique. Après les courses du printemps (2 marathons, 1 trail de 50 km enchainés en 6 semaines), ma préparation se veut un savant dosage entre récupération et amélioration de mes points faibles, avec début juin une participation au Triathlon des Lacs de Troyes (Sprint). Expérience assez mitigée, pas tellement en raison de mon temps assez médiocre, mais du manque d’envie. Entre mes séances de natation et de vélo, avec quelques sorties en course à pied, je trouve en plus le moyen de me faire mal à un orteil en jouant au foot avec mon fils, ce qui m’obligera à alléger encore ma dernière quinzaine d’entrainement (un mal pour un bien ?)


Il y a quelques années, ça m’aurait semblé absurde de mettre mon réveil à 5h30 un dimanche matin pour aller piquer une tête dans un plan d’eau improbable et enchaîner par 3h d’effort. Pas aujourd’hui. Je me lève vite, avant même la sonnerie de mon réveil, prends un des premiers RER, et retrouve un peu par hasard mon frère et un ami sur le quai des Halles. Ils participent aussi à leur premier triathlon sur la distance, et n’ont pas plus confiance que moi. Ils partiront dans la première vague, et moi dans la seconde. Nous finissons d’arriver ensemble au plan d’eau de Choisy où nous avons déposé nos vélos la veille. Là, dernière inspection du matériel, et nous rejoignons la ligne de départ, en remontant sur 1,5 km le plan d’eau.


9h, départ spectaculaire de la première vague. Les nageurs se jettent à l’eau avec une énergie communicative. Il me semble cependant qu’un nageur refuse de prendre le départ et reste accroché à l’un des canoës qui formaient la ligne de départ, mais dans l’ensemble l’ardeur des premiers nageurs me donne une envie : me jeter à l’eau ! Justement, c’est notre tour ! Je suis à deux doigts de couper la file pour plonger dans l’eau quand le speaker nous précise qu’il faut obligatoirement passer par les marches, pour être chronométré. Ca aurait été dommage ! Dès que je pénètre dans l’eau, je me sens bien, il faut dire que l’eau est à 27°C suite à la canicule des derniers jours, et l’air à 22°. Les quelques mètres pour rejoindre la ligne de départ me servent d’échauffement, et me permettent de faire connaissance avec les algues qui, comme dans un film d’horreur, s’enroulent autour de mes jambes et semblent vouloir m’attirer vers le fond. Je n’y pense pas vraiment, par contre je crains sérieusement pour ma puce. Pas trop le temps de tergiverser, c’est le départ. A mon habitude, je me place à l’arrière du peloton, alternant brasse (beaucoup) et crawl (un peu). Mais je constate avec plaisir que je ne suis pas décroché, même si je suis rattrapé par les nageurs de la vague verte (la 3ème) et même de la vague rouge (la 4ème, partie 16 min après moi). Qu’importe ! Je constate grâce aux repères placés aux 500m et aux 1000m que j’avance bien et régulièrement. Je voulais modestement sortir de l’eau en 50 min, comptant faire le vélo en 1h20 et la course à pied en 50 min, c’est donc avec beaucoup de confiance que je tends la main au bénévole qui nous aide à sortir du bassin après « seulement » 39 min de nage. Du coup, je m’accorde une transition sereine.

Le départ de la vague noire (photo : page FB du Triathlon)


La sensation de vitesse en vélo est grisante. Là aussi, mon objectif est modeste (correspondant à 30 km/h), mais le parcours est roulant, et je suis plutôt autour de 34-35 km/h. Pourtant, dès le premier virage on nous prévient : « attention, chute dans le virage ». Je serai frappé par le nombre de chutes et d’incidents mécaniques, il faut dire que sur un peloton de 3000 coureurs, c’est inévitable. Moi, je pédale sans problème, regardant avec curiosité la couleur des dossards des coureurs que je rattrape, me faisant parfois dépasser par des pelotons, et admirant une entrée dans Paris inoubliable. Vers le 15ème km, je me retrouve dans un groupe d’une dizaine de coureurs assez désorganisé. Je prends un relais. En me doublant, une coureuse m’encourage « allez », je la relaie, elle me relaie, et nous nous retrouvons à 3 à nous relayer d’une façon régulière jusqu’à l’arrivée, en roulant à 37-38 km/h, jusqu’au pied de la Tour Eiffel. Génial.

 

Dernière transition. Nous attaquons mon point fort mais je sais, par ma petite expérience, que les premiers km seront difficiles. Heureusement, en raison de la canicule, les organisateurs ont doublé les ravitaillements. Après le premier, au 2eme km, mes jambes répondent parfaitement, j’avance à mon rythme, en n’ayant l’impression de ne faire que doubler. Le parcours ressemble un peu à l’arrivée de l’Ecotrail, mais nous sommes bien plus nombreux. Surprise, il ne fait que 9 km, ce qui me permetsd’arriver en 2h39, dans le même temps que mon frère (que je n’ai pas vu de la course, puisqu’il est parti 8 min avant moi). Comme ça, il n’y aura pas de dispute aux repas de famille ! Nous sommes ravis tous les deux. Nous recevons une médaille et un T-shirt assez sympa. Le ravitaillement d’arrivé est parfait (sandwichs, pastèque, boissons diverses, …), à l’image de l’organisation qui m’a bluffé.

 

Une petite anecdote pour finir. Après la course, nous sommes accompagnés individuellement pour récupérer nos affaires de ville. Des centaines de coureurs font la queue devant le sas, cela prend un peu de temps. Les bénévoles courent pour réduire l’attente, l’un d’eux demande à son collègue s’il a de l’eau : «non, on ne peut pas aller en chercher, tous les bénévoles disponibles sont ici ». Ces bénévoles qui font face en courant à notre impatience continuent de plus à nous sourire et à nous féliciter. Sur cette course comme sur les autres, je voudrais tirer un grand coup de chapeau à tous les bénévoles qui passent leur dimanche à faire des tâches plus ou moins ingrates, parfois sans boire, pour nous permettre de nous amuser.

1 commentaire

Commentaire de kikidrome posté le 03-08-2015 à 12:05:43

Merci pour ce récit qui me donne presque envie de le faire en 2016... on verra si ma phobie des algues qui nous tirent vers le fond s'atténue d'ici là :) :)
Bravo en tout cas !

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