Récit de la course : La Verti'Vouise 2014, par ilcourtlefuret

L'auteur : ilcourtlefuret

La course : La Verti'Vouise

Date : 6/12/2014

Lieu : Voiron (Isère)

Affichage : 641 vues

Distance : 2.6km

Objectif : Se dépenser

2 commentaires

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Pendant qu’à Lyon ils ont la fête des lumières, à Voiron se déroulait la Verti’Vouise, une nouvelle course au profit du téléthon dont le principe est simple : monter le plus vite possible du centre de la Ville jusqu’au sommet de la colline de Vouise en passant par le chemin le plus court… donc le plus raide ! 2,6km, 430m de dénivelé soit plus de 16% de pente en moyenne tout de même. Court mais intense ! Originialité, la course se déroule le soir donc à la lueur de la frontale mais aussi et surtout sur un parcours balisé de jeux de lumières. Autre  particularité, ce n’est pas un départ groupé mais un contre la montre où les coureurs partent toutes les 10 secondes. Devant ce petit défi, j’avais pris le parti de faire deux reconnaissances du parcours : une de jour, puis une de nuit. Sans grande forme, j’ai mis respectivement 28 et 26 minutes.

Arrive le soir de la course, le temps est maussade et frais, je m’attends à peu de monde mais finalement il y a pas mal de motivés, 62 même. Pas mal pour une première et vu les conditions météo. Toutefois en voyant les forces en présence je prends un peu peur : les mecs sont (presque) tous taillés comme des arbalètes et avec les tenues moulantes et les frontales on se croirait au milieu d’un commando militaire… Et moi je fais quoi ici au fait ? Heureusement j’aperçois une silhouette qui commence à être familière et légèrement plus enrobée que la moyenne. Qui plus est l’hurluberlu est en train de se prendre en photo avec un foulard sur la bouche. Pas de de doute, le Bouk est là ! Je me signale, on échange quelques banalités où il se plaint de son poids et moi de ma forme, bref du classique et un peu d’intox quand même. Très vite les premiers partent et avec le dossard 23 je dois aller prendre ma place, on finira les civilités la-haut !

Je passe la ligne de départ en essayant de trouver un bon rythme, je sais que le début de la montée est régulier puis s’accentue très nettement après une petite série d’escaliers, et qu’il faut continuer à courir jusqu’à la première bifurcation de chemins.  Hélas, très rapidement sur le bitume un premier coureur me double à une vitesse ahurissante alors que je peine à remonter sur le dossard 22. Puis, après les escaliers, dès que je passe un coureur il y en a 2 qui me doublent. Ça semble mal parti pour moi alors qu’on n’est même pas à la moitié du parcours. Heureusement dans la partie en sous-bois l’hécatombe est finie. J’ai par contre un autre problème, ma frontale n’éclaire plus ! je dois compter sur la lumière de celui qui est derrière moi ou devant moi selon les portions. Cela m’impose de ne pas me retrouver seul ! Mais heureusement, les petites boules lumineuses qui jonchent le parcours sont autant de balises qui m’aident à m’orienter. Il y a aussi des torches mais visiblement toutes ne marchent pas. Quoi qu’il en soit, il règne vraiment une ambiance spéciale dans ce sous-bois accentuée par les lumières flottantes des frontales. Les lieux semblent habités par des lucioles géantes.

Pas le temps de s’arrêter pour contempler le spectacle, il faut monter ! Et la montée est par endroit très glissante avec beaucoup de feuilles mortes, quelques rochers et pas mal d’humidité. Il y a quelques relances dont je profite (les reconnaissances préalables me permettent de savoir quand je peux courir) et d’autres portions plus raides. Sur la fin, ça devient même carrément une tuerie. Un peu dans l’esprit de la montée au Grand Ratz au trail du Buis. Il faut presque s’accrocher aux branches pour monter, mais c’est la fin il faut tout donner. Le coureur devant moi, que je suis depuis un moment me propose de passer mais je dois décliner. Je suis au taquet ! Enfin on voit la tour au sommet, et la ligne d’arrivée. Mince, j’ai perdu mon dossard ! Je donne mon numéro au bénévole qui accepte très gentiment de me noter quand même. Ouf, je serai dans le classement ! 24’09 et 25è sur 62, être dans la première moitié vu la densité du niveau c’est une déjà belle perf. Le premier appartient à un autre monde, ou à une autre espèce je ne sais pas : 17 minutes…. Il met plus de 2 minutes au 2ème... Ça rend humble, même si me faire dépasser de la sorte dans la montée m’avait déjà montré ma marge de progression ! Le Bouk arrive quelques longues minutes plus tard, hagard, visiblement au bout du rouleau. Il m’annonce un 27’30 (finalement 26’56 au classement ?) et s’assoit. « la catin ! » jure-t-il (pour être honnête le mot prononcé n’était pas tout à fait celui-ci). Quant à moi je savoure ma revanche de la MP3C. Cette fois-ci il n’y a même pas de photo de départage ! Mais le goût n’est pas aussi savoureux que prévu : cette fin de saison, si le Bouk se déguste bien cuit il sent légèrement le cramé… On entame la redescente ensemble, ça glisse et avec ma frontale qui n’éclaire rien j’ai bien du mal. Malgré tout le Bouk doit être encore marqué de ses efforts car j’arrive à le perdre derrière moi ! On croise en descendant les randonneurs, c'est très amusant de voir tout ce monde emmitouflé dans de grosses doudoune.  A l’arrivée on nous offre un bon green chaud, mais je n’ai pas envie de m’attarder, je commence à ressentir le froid. Je patiente juste pour dire au revoir au Bouk qui semble un peu remis de sa montée, et qui m’annonce qu’il courra le cross des enfants malades. Sans moi ! Ce sera sûrement la dernière course de l’année car la saison de ski va bientôt commencer et j’ai bien l’intention d’en profiter.

Rdv en 2015 !

2 commentaires

Commentaire de BOUK honte-du-sport posté le 08-12-2014 à 12:25:45

Un bien chouette récit qui décrit bien cette petite magie sur cette modeste course un samedi soir de décembre !!!

A ta lecture, je réalise finalement que bien des coureurs ont du reconnaître, d'ailleurs quand je tentais de revenir sur mon coureur-bâtons je le voyais au loin relancer mais c'est bien sûr ! Comme toi, il SAVAIT !!!

En tout cas oui j'en ai bien bavé, mais à savoir si c'est la fatigue de l'année ou plutôt parce que j'ai levé le pied depuis fin octobre, ne faisant quasiment que les courses ? Ou encore les deux.

BREF

Une revanche où comme pour Albacore, il n'y a pas photo. La descente était vraiment scabreuse, j'ai préféré être prudent :-)

A 2015 !

Commentaire de lisa38 posté le 08-12-2014 à 19:58:40

Bravo à toi vous avez que des chrono de fou !!!! C'est qu'elle était bien difficile cette verti ´ viiouse bonne recup !!!

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