Récit de la course : Megal O Night 2013, par La Tortue

L'auteur : La Tortue

La course : Megal O Night

Date : 21/12/2013

Lieu : Azay Le Rideau (Indre-et-Loire)

Affichage : 640 vues

Distance : 60km

Objectif : Pas d'objectif

2 commentaires

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toujours un plaisir cette mégalo !

Cr mégalonight 2013

 

Tous les ans depuis la première édition, c’est un plaisir de faire la mégalonight. Cette année, le plaisir est d’autant plus important que j’en avais été privé l’an dernier à cause de mon embolie pulmonaire.

Cette année, nouveau lieu de départ : Rivarennes (37).  On est bien loin de l’ambiance champêtre et feutrée de la première édition à St Benoit la Forêt. Déjà en 2011, j’avais pu voir l’essor pris par la CO dans la région, avec 3 parcours proposés (petit moyen, long) et un très grand nombre d’équipes au départ.

Cette année, c’est Fabrice, ultra-traileur et triathlète, qui m’accompagne. Il est beaucoup plus fort que moi physiquement, mais comme ce sera sa première CO depuis…son service militaire, il m’a promis de ne pas courir trop vite et en contrepartie, j’ai promis d’essayer de ne pas trop le perdre ;-).

Je retrouve toute l’équipe d’organisation au départ ainsi que des fidèles : MaMarie (de l’Altriman) et Gilles (« Le » gilles du « jeu » raid 28).Gilles est goguenard comme à son accoutumée et MaMarie stresse à donf (comme d’habitude aussi !) ;-) Cool, MaMarie, ça va l’faire !

22h, départ en masse. Pour rappel, c’est une course au score intégrale : 85 postes, aucune contrainte de tracé. On récupère les cartes et on se pose dans la salle pour étudier tout ça et faire le tracé le plus idéal possible. 5 cartes cette année ! C’est copieux. On voit que le niveau s’élève d’année en année. Maintenant pour mettre les meilleurs en difficulté, il faut faire au moins 65 km ! Balèze !

Petit bout d’IGN pour rejoindre la forêt de Chinon au sud et ensuite, contrairement aux autres années, je décide de partir dans le sens horaire avec dans un premier temps l’idée de ramasser toutes les balises à l’est de la forêt (3 cartes) puis ensuite de faire le point physiquement et au niveau timing pour voir si on se lance sur la carte 4, et je sais dès maintenant que la carte 5 ne nous servira pas (c’est la forêt à l’ouest de st benoit, pas possible avec ma vitesse de course qu’on y arrive !).

Bon, puisque je ne peux pas courir très vite, essayons d’être précis car comme dit l’autre, il vaut mieux marcher dans la bonne direction que de courir dans la mauvaise !

Première hésitation au bout de 2 balises, sur la partie d’IGN, le chemin qui devait nous mener à la balise s’arrête en pleine forêt ? Bizarre, mais j’ai appris à me méfier de la précision des cartes IGN, je continue donc dans la direction prévue, et on finit par tomber dessus. Un peu au bol ! C’est bon signe !

On attaque les balises de l’IOF. Je la connais bien cette forêt maintenant. Cette année, c’est gras, mais il ne fait pas froid (j’ai fait des éditions magnifiques sous la neige !), juste une petite bruine qui va tomber presque toute la nuit par intermittence. Un peu pénible, mais bon, c’est l’hiver ! Rien de difficile techniquement, beaucoup de layons et de chemins à suivre. Il suffit d’être vigilant car les layons sont parfois un peu difficiles à trouver puis à suivre du fait des débardages très importants. Sans erreur, on avance tranquillement, mais surement. Aucune équipe en vue, à part celles du parcours moyens que l’on croise sur leur retour. De temps en temps, un petit azimut-distance rigolo à faire, mais décidément, c’est une édition pour coureur. Les plus rapides sont avantagés par rapport aux plus techniques. J’ai connu bien plus difficile à la mégalonight ! Je pense que cette « démocratisation » de la CO fait aussi baisser le niveau technique : dommage à mon avis ! Sur cette première partie au nord et à l’est de la forêt, on ramasse toutes les balises prévues, sauf la 228 qu’on zappe volontairement car très excentrée du tracé que l’on a prévu. La troisième carte se situe dans la partie au sud de la route nationale. C’est une partie un peu plus vallonnée, on zappe la 215 qui est assez loin et on repart vers l’ouest pour ramasser toutes les balises au sud de notre tracé. Tout baigne. J’ai un petit coup de barre juste avant d’arriver au bivouac, mais Fabrice qui a aussi une carte assure un peu d’orientation, et je reste derrière lui à me reposer et à me forcer à suivre son rythme car je sais que ça va me relancer.

Au ravito, il y a des fayots bien chauds ! Miam ! Un bon café et ça repart. Fabrice s’enhardit. Il n’a pas de boussole, mais il a un excellent sens de l’orientation. Je pense qu’avec sa vitesse de base et un peu de technique, ça peut faire un très bon orienteur. Nous revoilà revenu à la carte 1 et il nous reste quelques heures ! On part donc sur la carte 4. C’est la partie la plus ennuyeuse, au nord de St Benoit avec le terrain militaire et de longs postes à postes sur des routes forestières toutes droites et une carte de VTTO très peu précises. Je merdouille la 72 qui n’était pourtant pas difficile, mais une petite faute de concentration m’a fait perdre le fil sur un sentier très sinueux et j’ai attaqué la balise 50 m trop top. Bon on se recale sur la rivière et zou, on la ramasse cette « sarthoise ». Pour s’assurer un retour dans les délais et sans stress, on prévoit de revenir sur la carte 1, 1 heure avant le dead line, ce qui nous laisse le temps finalement de ramasser toutes les balises de la carte 4, malgré une 220 en pleine zone débardée (bombardée même !) où on perd du temps alors que mon attaque de poste était bonne (ça m’agace !).

Sur les derniers km, il faut surtout courir, et il n’y a plus grand-chose de difficile. Je laisse Fabrice poinçonner les balises pendant que j’avance tranquillement à mon petit rythme. Je sais qu’on est large et je ne force pas plus que ça car j’ai les pates bien lourdes !

On rentre avec 10 bonnes minutes de marges . 70 balises au final. 55km au  compteur pour 9h30 de course environ. Et surtout, aucune balise laissée involontairement et une dixième place au général relativement honorable. 3 équipes arrivent quand même à tout prendre. Il fallait quand même pas mal cavaler pour aller chercher les balises tout à l’ouest de St benoit.

Après une bonne douche (bien froide pour nous ravigoter), on retourne à la salle et là : GROSSE déception ! J’avais vanté à Fabrice les petits déjeuners délicieux de la mégalonight, mais là franchement c’est minable : du pain raci et un fond de pot de confiture ! On n’est pourtant largement dans les délais mais on a l’impression d’arriver après la bataille ! Moi qui ne tari jamais d’éloge sur cette course, son organisation, son tracé et ses bénévoles toujours impeccables, pour ce petit dej, je me permets un gros coup de gueule car c’est quand même pas très difficile de prévoir au moins du pain mangeable pour tout le monde !

Bon, ce n’est pas bien grave, j’y reviendrais l’an prochain car ça reste la CO longue distance de nuit la meilleur que je connaisse dans la région.

Comme promis Fabrice ne m’a pas largué dans les bois, il m’a même parfaitement secondé, assurant son rôle de poinçonneur avec zèle et efficacité. Et physiquement il a su m’aider au bon moment et exactement comme il le fallait. Techniquement, ce ne fut pas parfait à 100%, mais j’ai quand même pas mal optimisé le tracé.

Dans la voiture, au retour, Fabrice m’a demandé des cartes de la forêt du Gavre pour s’entrainer. Il habite juste à côté et c’est la seule forêt correctement cartographiée du 44 ! je crois qu’il a choppé le virus…L’an prochain, il faudra pas que je lui laisse trop la carte, sinon, je n’arriverais pas à la suivre !!!

 

Bien amicalement,

La Tortue

 

 

 

2 commentaires

Commentaire de raspoutine 05 posté le 15-01-2014 à 01:46:28

La Tortue au pain sec et à l'eau ! C'est tout ce qu'ils ont trouvé pour que rendre l'épreuve un peu plus coriace pour un carapacidé ! lol !
En tout cas bravo ! et jolie répétition pour le raid 28 !
Une belle façon de boucler cette année !

Commentaire de Denis NERET posté le 21-08-2021 à 09:29:09

Bonjour,

Joli récit et, belle performance !
Connaissant bien le coin, en principe le COTS et Mickael Blanchard, du moins pour les premières éditions, savent concocter de belles épreuves.
Comme pour le Raid des Châteaux, à Azay-le-rideau.

Sportivement.

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