Récit de la course : Marathon de Lyon 2006, par Gibus

L'auteur : Gibus

La course : Marathon de Lyon

Date : 23/4/2006

Lieu : Lyon 01 (Rhône)

Affichage : 2890 vues

Distance : 42.195km

Objectif : Pas d'objectif

1 commentaire

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Le tunnel de fournaise

 

Le tunnel de fournaise

Je suis heureux d'avoir terminé sous ce cagnard, car outre le manque de kilo (mètres) dans les jambes, le soleil que j'adore quand je cours (rrrrrrr!!!!!!) m'a fait vraiment peur dès le départ.

Casquette vissée sur le casque, je me suis fait une raison d'entrée en ne suivant pas Boul, et encore moins Fred. Jean Marc dans son premier marathon part encore plus doucement. Les licenciés FFA sont derrière les élites, et ce sas nous a permis de rentrer au dernier moment. Aline est dans la masse. Gérard ne doit pas être très loin derrière nous. Les ballons des 3 heures, 3h30 et 4h sont à nos côtés, ils vont se réguler plus tard. Ca commence par un petit tour du coin qui nous met en jambes rapidement.

Manu tire ses premières photos.

 

Nous arrivons au 5° et je suis toujours en train de me freiner mais c'est du 4h35~ au mille. J'essaie de courir un max à l'ombre sur les côtés. Il y a des franciliens dans le peloton, je taille la bavette avec une fille de SGS Sainte Geneviève Sport, en lui demandant des nouvelles des anciens du club. Plus tard c'est avec un gars du PAAC, Pontault Combault, qui me parle d'un ancien pote. On se croise sur le parcours, je vois Fred, Boul, des gars de EABourg, de l'autre côté c'est Aline, Jean Marc. C'est cool le marathon.

 

 

On passe sur le pont Pasteur et on voit les premiers du 10 kilomètres en face. Allez Patrick, allez Habib. Ils ont l'air d'en baver. Pas moi. Cours Charlemagne, l'école c'est lui qui l'a inventé. Quai Raimbaud, ok je fais un beau voyage. Rue St Exupéry, je vole et je suis déjà au 15° , toujours conscient d'y aller molo.

Place Bellecour, puis on joue au chenillard pour franchir 2 fois le Rhône. Ravitaillement du 20 (en eau) mais bien avant le panneau 20°. Allez Gibus, c'est Aline qui me rattrape. Je l'accompagne jusqu'au semi 1h40'. Je la laisse, elle va un poêle trop vite pour moi sous ce soleil. Nous allons bientôt rentrer dans le parc de la tête d'or et on croise les premiers qui en ressortent déjà. Je commence à faiblir et je relâche encore du lest : je ralentis. Tout va bien mais je commence à avoir soif. Je me dis que les 3h30 vont être dures à décrocher mais tant pis, le mieux c'est de terminer et de ne pas être de nouveau dégoûté du marathon comme il y a quelques années. Bientôt le 25° et toujours pas d'eau, ni d'éponge, ni personne qui nous arrose. Purée ça fait frémir, faut savoir dire stop. Non, allez. Tenir jusqu'au 26°. Le ravito arrive ou c'est moi qu'arrive au … 27°, à la sortie du parc. Presque 8 kilomètres sans aide, sympa les gars. Surtout à ce moment de la course. Où est le règlement des ravito tous les 5 kms. Bref, je m'arrête (au mur) : orange, sucre, gel, sporténine, pipi, clope, bière, un café, on se matte un film, bon allez ça repart, mais ça couine. Je croise Michel un ancien collègue de Toulon, il n'a pas l'air bien et il n'a pas fait le parc encore. Puis c'est à nouveau le pont Morand, là ça grimpe.

On arrive vers le 30° et Bellecour, moi je ne suis plus beau et je ne cours plus. Jean Marc me rattrape en m'encourageant. J'arrive lui dis-je. Mais le manque de kilomètres d'entraînement laisse mes jambes sans réaction. Il est parti, je le vois au loin. Je repars en le cherchant du regard. Sandrine m'encourage. Nous sommes bientôt sur d'autres quais et on se croise encore. Je vois Aline et Jean Pierre à vélo, mais pas de Jean Marc. Au demi tour après le ravitaillement du 35° (au 34°), je le vois marchant. Je lui lance mon quartier d'orange et il me toise du regard avant de me reconnaître. Je suis là, c'est moi. Il a l'air d'en baver. Je le rejoins et on trottine ensemble, avec Jean Pierre qui nous a attendu, jusqu'au 36°. Je le laisse pour le compte, il en a vraiment sa claque. Je passe devant la patinoire, l'ancienne arrivée de la SaintéLyon. Ah ! Souvenirs.Plus loin Manu est là en bike.

 

Il m'accompagne et me dit que mes bras ne me servent à rien. Faut les balancer ! Attaque le sol du talon ! (pire qu'à l'armée). Il me tire le portrait sur le Pont Pasteur après avoir balancer son vélo à terre. Il me fait marrer. Bref il me réveille et jusqu'à l'arrivée ça va être mon show. Je ramasse des tas de gens. Certains déambulent, d'autres marchent, y en a qui râlent. Je ramasse les morts comme on dit et je suis sur mon nuage. La fin est proche et c'est (déjà) la ligne d'arrivée. 3h47. J'ai bien gérer à part le passage dans le parc, j'ai pris les gels énergétiques trop tard je pense. L'aventure se termine. Les coureurs du 10 kms sont dégoutés : certains ont fait plus de 10 (10,2 kilo), donc qualif, points FFA aux oubliettes. Le barbec d'après course au club toujours sympa,

reste plus qu'à nettoyer l'organisme, mais les souvenirs resteront ancrés. Fred 3h09, Boul 3h13, Aline 3h28 et Jean Marc 4h06. Gérard a jeté l'éponge au 13°. C'est la première fois que je dis cela si vite après la course, mais vivement le prochain.

1 commentaire

Commentaire de NoNo l'esc@rgot posté le 25-04-2006 à 10:54:00

Bravo Gibus pour ton compte rendu très poétique ! En espèrant que l'organisation tienne compte des nombreuses ramarques pour l'an prochain...

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