Récit de la course : Le Grand Trail du Saint Jacques 2012, par Guimauve

L'auteur : Guimauve

La course : Le Grand Trail du Saint Jacques

Date : 22/9/2012

Lieu : Le Puy En Velay (Haute-Loire)

Affichage : 2364 vues

Distance : 70km

Objectif : Terminer

2 commentaires

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Le grand trail du Saint Jacques

C'était il y a plus de 6 mois. Ça a commencé par un mail publicitaire de Lyon extra sport. Une pub pour un nouveau trail qu'ils souhaitaient organiser. Connaissant l'urban trail de Lyon et la saintelyon,  j'ai pensé intéressant de le lire. Une proposition pour un trail nouveau de 66km avait toutes les chances de me séduire. En plus, le dénivelé de 1600m, proche de la saintelyon m'est apparu abordable. Surtout qu'avec 2200m de D-, ça a l'air plutôt roulant. Qui plus est, la date et l'heure de départ m'incitent un peu plus à m'inscrire. C'est sûr, ça sera plus facile ou au pire pas plus dur qu'une Saintelyon. 

 

Une petite discussion avec ma chérie me permet de la convaincre. Promis je ne ferai pas la Saintelyon en 2012. Enfin, pas tout seul... En équipe. Bien que ne partageant pas ma passion,elle accepte une fois de plus de me laisser faire. Elle m'a même offert un livre sur le chemin de Compostelle pour qui m'a permis par avance de m'imprégner des paysages à découvrir. 

 

Après discussion avec quelques fondus du club, j'arrive à convaincre sans trop les forcer, Didier et Serge à faire de même. Nous serons donc 3 pour découvrir cette nouvelle épreuve. 6 autres petits joueurs se contenteront du 26km. 

 

Après une préparation estivale pour ce trail de début d'automne (rosé, BBQ, bières fraîches), la date approche. Serge et Evelyne se proposent de nous accueillir dans la maison familiale de Coucouron, proche du Puy en Velay pour partager un dîner et une nuit forcément courte. Didier et moi acceptons avec plaisir. 

 

Evelyne, Serge et Didier décident de partir la veille en début d'après midi pour Le Puy, ce qui leur permettra de récupérer les dossards et ainsi éviter une longue attente le samedi matin et nous faire gagner quelques précieuses minutes de sommeil. Je leur fournis donc carte d'identité et certificat médical. À 18:30, appel de Didier. J'imagine tout de suite la raison : "c'est tout bon, on part à Coucouron et on t'attend pour le dîner". Erreur....

"Cédric, on a un problème avec ton certificat médical !"

" très drôle Didier. Alors, tout va bien ?"

"Non, mais en vrai, y a écrit apte à l'escalade...."

"Ah ! Euhhhh ! M....e ! On dirait bien que je me suis planté..."  

Je vous passe les 30 minutes suivantes, pendant lesquelles j'ai casse les pieds à ma gentille femme restée à la maison avec nos 3 enfants pour qu'elle envoie le scan du bon certificat médical par mail à l'adresse perso de la fille qui avait le pouvoir de donner, ou non, mon dossard à mes compères du jour. 

Au final, c'est le numéro 52 qu'ils me donneront à mon arrivée un peu tardive à Coucouron.  

 

La soirée se déroulera tranquillement, je décide de manger la même chose que Serge que je sais sérieux en terme de préparation. Didier décide quant à lui de me copier, à l'exception d'un verre ou deux de blanc. Après une dernière vérification de nos sacs respectifs, nous décidons de nous coucher en mettant les réveils à 5:30 pour un départ à 6:15. 

 

Après cette courte nuit, nous nous retrouvons devant un plat de pâtes, purée, jambon, café et chocolat chaud. Chacun trouve son plaisir pour ce petit déjeuner calme, mais sérieux. Dans moins de 4 heures, nous serons sur l'alignement de départ. 

 

 

 

Arrivée sans encombres au Puy à 7:00, nous nous garons un peu loin du lieu de rendez vous. Un appel d'Isa nous invite à ne pas trop nous approcher pour éviter de chercher inutilement une place. Le kilomètre de distance entre le parking et le stade nous paraîtra un peu long le soir même avec Didier...

 

Sans avoir réussi à retrouver nos 6 coureurs du 26km, nous nous engouffrons dans le dernier bus en direction du Sauvage que nous apercevrons peu avant 9h. Une légère brume, une température fraîche mais acceptable nous y attend. Nous voici donc arrivés à 66km de la ligne d'arrivée. Paradoxe. Un appel de Doriane, ma grande fille, me fait le plus grand plaisir. Je lui promet de la rappeler dès la sortie du bus. Le réseau local en décidera autrement. 

Le lieu de départ est en fait un gros gîte. Nous décidons d'entrer comme beaucoup dans une petite salle ou il reste de la place. Nous pouvons commencer à nous habiller. Questions habituelles. On met quoi ? Finalement nous optons pour du light. Cuissard, tee- shirt, booster et petites chaussettes. Nous nous attendons malgré tout à avoir un peu chaud dans la journée. Seul Didier garde un coupe vent sans manches qu'il finira par regretter. 

 

Un petit coup d'œil au téléphone me permet de voir un premier SMS d'encouragements de Nathalie. Depuis ma première saintelyon, elle est souvent la première. 

 

Nous faisons la connaissance de Nicolas, dossard 181. Il vient de Nantes pour la course. Il n'est pas habitué aux trails mais à l'air bien affuté. Il estime pouvoir boucler en 8h. À nos regards surpris, il comprend que nous trouvons que c'est un beau challenge que nous ne relèverons pas. Perso, j'espère boucler en 10h, ce qui me paraît déjà bien. Nous lui parlons du blog, je suis sûr qu'il viendra rapidement mettre un commentaire. À notre grand regret, nous verrons à l'arrivée que son dossard manque sur la liste des finishers. Visiblement, il a rejoint le dernier point de contrôle, mais pas la ligne d'arrivée. 

 

Après quelques photos, nous nous approchons de la ligne de départ. Dans moins de 2 minutes, départ du relais. Musique de circonstance, encouragements, applaudissements. GO. Nous les voyons s'élancer et s'éloigner rapidement. Dans moins de 15 minutes, ce sera notre tour. 

 

Derniers ajustements, lacets refaits, je commence à sentir la pression monter. Les prochaines heures vont être longues. Je repense à cette petite contracture à la cuisse qui m'a embêté dimanche dernier à Crussol. Ça doit rester un souvenir. 

Le speaker nous invite à approcher à notre tour. Derniers encouragements, le temps de notre trio est fini. Maintenant c'est chacun pour soi. Je sais déjà que je ne reverrais pas Serge de sitôt. Evelyne doit venir le chercher pour retourner à Coucouron. Inutile de dire qu'il n'est pas question que j'arrive avant lui. Quant à Didier, souhaitant profiter de ma voiture le soir même pour rentrer à Valence, je sais qu'il sera obligé de patienter. 

Le speaker fait monter le volume, annonce un départ imminent, commence le décompte et.... en fait le départ à déjà été donné à l'avant de la course. Visiblement il y a eu un loupé. Peu importe.  Le groupe de 619 coureurs commence à avancer sur une légère montée. La première d'une longue, très longue série.

 

619 coureurs dont 78 femmes viennent donc de se lancer à l'assaut du tout nouveau grand trail de Saint Jacques. Le départ se fait dans une bonne humeur générale mêlée d'interrogations. Et si c'était plus dur que prévu ? Est ce que le temps va être au beau fixe ? Trop tard pour les questions. Il est temps de chauffer les machines. 

 

Le début est plutôt roulant. Un large chemin quelque peu caillouteux s'ouvre devant nous. Quelques racines traîtresses parsèment la première descente. Quelques flaques aussi. Tout le monde tente de passer à côté jusqu'à ce qu'un coureur passe en éclaboussant tout le monde. 

"Eh, c'est un trail quand même, alors go !"

Je profite de la cohue pour lire les premiers SMS envoyés par les copains restés sur Valence. Ça me prend un peu de temps. Je décide du coup de répondre en faisant un SMS général de remerciement. Je vais garder cette habitude tout au long de la course et en envoyer plusieurs pour leur relater l'avancement de la course. 

 

Au bout de 3 km environ, un premier panneau nous indique que la distance restante est de 65km. Grosse surprise pour tout le monde. Nous avons déjà la certitude que le trail sera plus longue prévu.

 

Les premières 30 minutes se passent plutôt bien. Les sensations sont bonnes. Le soleil commence à se montrer. Tout laisse penser à une bonne journée. Quelques belles salers nous regardent passer. Nous croisons les premiers pèlerins qui ont l'air tout autant admiratifs qu'interrogatifs. Je dois bien dire que suis bien plus admiratif de leur périple à venir que de nos pauvres 66kms. Certains d'entre eux iront sûrement en une ou plusieurs fois jusqu'au bout de ce chemin. Je ne peux alors m'empêcher de penser à Sylvie, Irène et Lolo qui depuis l'année dernière nous régalent de leur périple. 

 

Après 42 minutes, contrôle du GPS. Nombre de km parcourus, 0. Vitesse moyenne : 0km/h. Ça parait cohérent mais pas très exact. J'éteins mon iPhone 4. Il faudra que j'en parle à Phil. Ça mérite peut être de passer au 5 discrètement. 

 

La course se poursuit tranquillement. Seule cette saleté de contracture qui arrive m'empêche de profiter pleinement du moment. J'essaye de ne pas trop y penser mais ça devient de plus en plus difficile. Au bout d'une 10aine de km, j'aperçois Didier ce qui me surprends. Il m'apprends qu'il n'a pas de bonnes sensations. Les jambes répondent mal. Nous échangeons sur nos tracas respectifs. Je lui dis que mon objectif de base s'est transformé. Je souhaite pour le moment aller me faire soigner à Saugues ce qui me paraît déjà difficile. 

 

Au loin, la tour des anglais de Saugues. Bonne nouvelle, nous allons ensemble pouvoir faire une pause, nous ravitailler et faire le point. Pas de poste médical pour ce premier ravi to. Seul un camion chargé d'un coureur avec une belle entorse est présent en attente de la navette de 13h. Pas de soin possible. Ces 20 premiers km en 2h10 risquent de laisser des traces en ce qui me concerne. Je sais que je suis comme d'habitude parti beaucoup trop vite. Tant pis. Je prends le risque et annonce à Didier que je repars malgré la douleur. On verra bien. 

 

La suite de la course est une bonne montée ou je pense pouvoir me reposer un peu en marchant tranquillement. Nous repartons donc doucement pour nous ménager. La première côté un peu sérieuse nous amène au Vernet ou nous avons le plaisir de profiter d'une très belle vue sur les gorges de l'allier. 

Un PC médical me permet de me faire masser une première fois ce qui me fait le plus grand bien. Ça me requinque sérieusement et après ces 25 km, je ne pense plus à l'abandon, idée qui me trottait dans la tête depuis trop longtemps. 

 

La suite de parcours se compose d'une descente assez technique et plutôt longue. Sachant qu'après celle ci il y aura une montée particulièrement importante, je décide d'étrenner mes tous nouveaux bâtons offerts par ma chérie. N'étant pas dans mon élément, je continue assez prudemment et Didier finit par me lâcher. Visiblement les jambes ne sont pas au top mais suffisante pour ne pas rester avec moi. 

 

Finalement nous nous retrouvons à l'entrée de Monistrol d'Allier ou une fontaine appelle de nombreux coureurs. J'en profite pour remplir mon camel déjà bien entamé. Un peu d'eau sur le visage, la chaleur commence à se faire très présente même si les derniers kilomètres étaient plutôt ombragés. 

 

À la sortie de Monistrol un pont Eiffel nous fait passer l'allier et annonce donc la grande remontée vers le château de Rochegude. Pour mon plus grand plaisir, juste avant de bifurquer sur la gauche, un nouveau PC médical. J'en ressors 10 minutes plus tard après un massage de compétition. Le plaisir de repartir est du coup intense car je commence à vraiment penser que je pourrais aller au bout de l'épreuve. En plus, à quelques mètres, le panneau annonce 35km. Je suis à la moitié. Déjà près de 5h se sont écoulées depuis le départ. 

 

Le petit chemin forestier pour atteindre le château de Rochegude est particulièrement difficile. Je remercie Christine à chaque pas car les bâtons me sont ici et comme prévu d'une très grande aide. Pour certains, c'est le début de grosses galères. Chutes pour certains, limite malaises pour d'autres. Heureusement, le point de vue vaut encore le coup et le plaisir est grand à la fin de cette étape. 

 

C'est le moment de descendre vers Saint Privat et son château visible de loin. Le chemin est plutôt agréable. Je croise Olivier et Patricia avec des copains. Ils sont venus eux aussi faire le 26 km. Ils m'apprennent plusieurs choses. 

Une côté de 6 km m'attend. 

Didier les a quitter il y a peu. 

Il a trouvé la bière d'Olivier très bonne et l'a fini. Il est vraiment incorrigible. 

Je les quitte content d'avoir vu des têtes connues. Le chemin se poursuit dans Saint Privat en contournant l'église et en montant au Château par des escaliers. Ça rappelle un peu l'urban trail de Lyon. Le ravito nous attend la. Je prends un peu de force mais ne m'attarde pas trop je me sens plutôt bien et j'en profite pour repartir. Déjà 6:24 de course.

  

Après une courte descente, je traverse un terrain de tennis. Original. Puis c'est le début de la remontée. Après 5 ou 6 km, je sais que le plus dur sera passé. Il ne restera plus qu'à redescendre tranquillement vers Le Puy. Le terrain bien qu'en montée est plutôt roulant. Je me dis que les premiers ont dû se régaler. J'arrive enfin en haut. Coup de téléphone de Didier. Il veut savoir où j'en suis. Comme je ne sais pas trop, je lui dit que je vois ce qui ressemble à un village. Il me dit qu'il est au 17ème avant l'arrivée. Il pense qu'il m'en reste 23. Je lui souhaite bonne chance et je repars. 100m plus loin, bonne nouvelle. Le panneau des 20km. Je viens de gagner 3 km en quelques secondes. Ça fait du bien. Je fais une petite pause, range mes bâtons dans le sac et repars. 

 

Je trottine tranquillement sur 3 km et arrive à Bains. Je me refais masser une dernière fois. La cuisse tiendra, cette fois c'est sur. Les bénévoles nous annoncent que nous sommes à 17km de notre but. C'est donc de la que Didier m'a appelé tout à l'heure. Finalement je n'ai pas tant de retard que ça sur lui. Après 15 minutes, je me décide à repartir. Il est déjà 19:10, la route n'est pas finie et la luminosité commence à baisser. La frontale sera nécessaire d'ici peu. Je laisse derrière moi quelques coureurs indécis sur leur fin course. Certains ne repartiront pas. 

 

Le téléphone vibre. SMS. Ma chérie et mes filles m'encouragent. Ça me donne des forces et malgré la fatigue j'accélère. Il reste 15 km. La lumière continue de baisser. Je profite d'une légère côte pour sortir la frontale. C'est un peu tôt mais je ne veux pas risquer une chute pour un trou que je n'aurai pas vu. 

 

La route prend finalement la direction de champs via un chemin assez étroit. Le balisage me paraît quelque peu insuffisant et je m'oblige à accélérer un peu pour ne pas perdre de vue ceux qui me précédent. Finalement en forme, je les rejoins assez rapidement. Le soleil a maintenant totalement disparu et je suis obligé de me concentrer sur la route à suivre. Les 70 km seront bien assez long pour ne pas en rajouter un ou deux selon la méthode de Serge. Il est expert en course à rallonge mais peut se le permettre plus que moi. 

 

Je fais connaissance d'un coureur à côté de moi. Enfin plutôt d'un marcheur sur cette portion un peu montante. Il m'apprend qu'il n'a pas couru depuis le départ. Stupéfaction ! Il est allé aussi vite que moi qui me force à courir autant que possible. Au final, je n'arriverai que 10 pauvres minutes avant lui. Autant dire qu'il était moins crevé que moi en plus. 

 

Je le laisse et rejoins un groupe de coureurs. Je les dépasse presque facilement et aperçois le dernier ravito de La Roche. Il est déjà 20:30. Il ne reste vraisemblablement  que 8 km. Je prends juste un verre de coca et repars. Christine m'a annoncé il y a peu que le premier était arrivé en 6h. Mon objectif presque tout le temps atteint est de ne pas finir en plus de 2 fois le temps du premier. Il faut donc que j'arrive avant 22:15. Jouable. Mais pas gagné. Le site de suivi du trail annonce que je devrais arriver à 22:30. Ça veut dire qu'il reste certainement encore des difficultés. On verra bien. 

 

À peine sortie de La Roche, je passe devant 2 filles visiblement à bout. Je les encourage. Elles ne sont pas très loin. Peine perdue, elles ne répartiront pas. 

 

Ma frontale commence à donner des signes de faiblesse mais je les ignore. Plus de temps à perdre. Le chemin continue à descendre tranquillement. Il est caillouteux et de nombreuses racines le rende difficile. Finalement, cette descente est courte. Une bifurcation sur la gauche nous fait passer à côté d'une grande grille. Une indication : chemin de Chibottes. Je regrette de ne pas avoir été plus rapide car je ne connais pas ces maisons de pierres. Je pense alors que je reviendrais plus tard. 100m après, la montée commence. De grosses pierres empilées les unes sur les autres font office de chemin. Un câble m'invite à le tenir pour pouvoir avancer. Je m'exécute. La difficulté est grande car les  marches sont hautes. Deux bénévoles m'attendent en haut. Je leur avoue que j'ai le sentiment que c'est de la torture physique et psychologique de mettre une telle difficulté si près du but. Ils me répondent tranquillement que ce n'est pas la dernière. Il reste LA cathédrale. Tout un programme. 

 

La suite se fait sans trop d'encombres. Les panneaux kilométriques sont maintenant moins espacés. Un par kilomètre. La pression monte et le sentiment de toucher au but est agréable. Je continue tranquillement et dépasse encore quelques coureurs. Le Puy est maintenant visible. Une grand descente goudronnée. Des policiers pour nous faire traverser. L'impression de retrouver la civilisation n'est pas si agréable. Les chemins me manquent déjà un peu et je me demande alors quelle sera mon prochain gros objectif. Un SMS de Thierry me donne un indice. Il ne veut pas que je me fatigue trop pour envisager le mont Ventoux au mois de mars. La négociation va pouvoir commencer à la maison et je sais presque que Christine me laissera encore partir. Sans comprendre le pourquoi de mon besoin de courir. Mais en me laissant malgré tout libre de le faire. Belle preuve d'amour. 

 

Passage sur une place où de nombreuses personnes applaudissent encore et encore. Quel agréable sensation. Ça me booste un peu plus. J'arrive finalement en bas d'une 50aine de marches. La cathédrale. Elle est magnifiquement éclairée et plutôt belle. Arrivée en haut, on passe sur le côté gauche en traversant ce qui me semble être un musée c'est maintenant le moment de finir la course en descendant jusqu'au stade ou nous avons pris le bus le matin même. Il reste moins de 2 kilomètres mais ça parait interminable. 

 

Finalement, après un dédale de petites rues, j'arrive devant un panneau indiquant l'arrivée dans un kilomètre. Je m'arrête net. J'étais sûr d'être plus prêt du but. Tant pis. Il faut repartir. La balisage est très moyen. Un coureur sans frontale me rattrape. Il pensait finir avant la nuit et ne s'est pas encombré de cet accessoires pourtant obligatoire. Il est obligé de me suivre. Arrivé dans un parc, c'est un peu la panique. Plus de balisage. On se fie au bruit grandissant du stade et piquons sur la droite. En espérant faire le bon choix. Gagné. Nous arrivons devant une grande ligne droite, passons sous un pont. Un autre coureur plus rapide nous rattrape. Mon compagnon part avec lui, visiblement, je le ralentissais. 

 

Enfin, des grilles sur le côté me font penser que l'arrivée est vraiment proche. L'émotion est vraiment grande. Je l'ai fait. Enfin presque. Encore un petit tour dans le stade et ça y est. La ligne. Je suis heureux, vraiment. Un bénévole me félicite, m'annonce à la 432eme place. Je suis fier. 619 partant et en plus objectif atteint. 11:32 de course. Moins de 12 comme espéré. Je file chercher mon tee shirt de finisher. C'est un peu après lui que je cours. Une fois de plus il rejoindra le placard car la taille maxi est XL. à croire que les trailers ne peuvent pas avoir mon gabarit. 

 

J'appelle ma chérie. Elle me félicite. Ça m'a fait un bien fou de l'avoir au téléphone et de lire ses SMS. Je la remercie. Pour tout. Je sais ce que je lui dois pour m'avoir laisser m'entraîner régulièrement ces 3 derniers mois. 

 

Je retrouve Didier devant son assiette de lentilles. Il ne m'a pas attendu car pensait pas me voir si vite. Petite douche, un passage chez les kinésithérapeutes. Trop de monde, nous renonçons. Finalement, nous nous décidons à aller retrouver la voiture. Comme prévu, elle nous a paru loin, très loin....

2 commentaires

Commentaire de Mamanpat posté le 30-09-2012 à 16:27:45

Bravo à toi ! J'ai passé les chibottes de jour, aussi dur mais au moins je les ai vues ! Les marches de la Cathédrale ? C'est pas 50 mais 134 exactement !
Par contre, les dernières difficultés de nuit devaient être encore plus dures à franchir, alors doublement bravo !

Commentaire de akunamatata posté le 20-08-2013 à 13:24:26

beau récit, c'etait pas facile on dirait

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