Récit de la course : Marathon de Lyon 2003, par lezebre

L'auteur : lezebre

La course : Marathon de Lyon

Date : 8/4/2003

Lieu : Lyon 01 (Rhône)

Affichage : 2748 vues

Distance : 42.195km

Objectif : Battre un record

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Le récit

Salut zzzz'animos en folie,

et bien voila nous avons tous fini ce marathon de lyon.

Coup de gueule

Comme certains ont pu s'en rendre compte sur ce marathon, je suis un raleur. je vais donc commencer
à râler tout de suite, et ce sera fait. peut être que l'organisation autour du marathon est
correcte, mais sur la course, c'est quand même moyen. que la distance parcourue soit indiquée
juste tous les 5 kilomètres, c'est carrement nul (même sur la marathon de chambery avec 150
coureurs, ts les Kms étaient indiqués). quand on a un plan de marche bien défini, c'est vraiment
pas top. de plus, pour ceux qui suivaient les ballons (on a déjà bien parlé sur le site des
2h55 du ballon 3h), cela devient de la folie.

De plus, quand vous avez près de 7 kilomètres entre 2 ravitaillements, on peut complètement
flancher...

Sinon le parcours est plutôt sympa. Il faisait beau, pas trop chaud. je m'attendais à un peu
plus de monde (dans la course avec juste 1900 personnes à l'arrivée et comme spectateurs).


Pasta Partie

a l'occasion de la pasta partie de la veille de la course, j'ai pu rencontrer qq z'animos.
Tout d'abord le grand papy, personnage illustre de la messagerie, le Shadock qui court depuis
temps d'années après ces fameux 3h, le blutch grand coureur mais avec peu d'entraînement pour
ce marathon, le siamois près à battre son record et mon grand ami le mille-pattes.

sympathique soirée autour d'un bon plat de pâtes.

Début de la course

Nous voila près à partir sur les chapeaux de roue. pan, c'est le départ. premier Km en 3'59
(les Km étaient marqués dans les 5 premiers kms). calmos, grand : tu sais que tu dois partir
sur 4'10. 4'03 sur le deuxième. résonne toi.

mais que vois-je : la superbe casquette rose du papy qui me dépasse. elle est vraiment belle
cette casquette quand même. C'est une casquette type désert avec un petit voile pour couvrir
la nuque toujours rose fluo. vraiment top. je sais pas ou il l'a eu, mais sympa. et puis pour
le suivre, même de loin, c'est bien...

Je me dis que même s'il se dit blessé, il va encore aller vers 2h50 et qu'il faut le laisser filer.
j'arrive en 20'11 au km 5 (soit 40 secondes sur mon tableau de marche). Je décide donc de ralentir,
même si je suis très très bien. je pense à mon bon mille-pattes qui va me tuer si j'arrive
avec un telle avance au 10 bornes. Il n’arrêtait pas de me le dire. Tu feras 2h55 si tu es
capable de te mesurer au départ. Donc piano piano.

Et la alors que je ralentis, on ne peut plus mesurer réellement sa vitesse vu que plus aucun
km n'est indiqué. mais bon, vu que pas mal de monde me double, j'imagine que je suis en train
de ralentir. d'ailleurs au bout d'un moment, cela commence à m'inquiéter. mais bon, je vois
toujours à 50-100 mètres la fameuse casquette du papy. je me dis donc que je dois pas être
si loin de la vérité. de plus j'ai pas vu me doubler ni le Shadock, ni le siamois qui partent
sur 3h.


10 km-15 km

6ème-7ème-8ème-9ème : toujours aucun km indiqués. Je ne sais plus trop ou j'en suis. mais je
suis bien bien, je dirais même trop bien.

10 km : 40 mn 20 s, soit près de 1mn20 d'avance. je cherche en vain le mille-pattes. mais personne
en vue. Je me dis encore que je vais ralentir. j'ai vraiment peur de payer cette dépense d'énergie
sur la fin. j'essaye de me fier un petit peu à la casquette du papy.

On traverse la saone pour arriver dans le vieux Lyon. on croise les 4 cadors qui vont arriver
en 2h16. Ils semblent voler. d'un seul coup, je me retourne et qu'est ce que je vois le ballon
des 3h, 100 m derrière moi. la c'est la panique. je me dis que je viens de perdre qq. minutes
sans vraiment m'en rendre compte. Puis je vois le papy arrêter au bord de la route. Je me stoppe
afin de m'enquérir de son état de forme. il décide de repartir afin, me dit-il, de m'accompagner
le plus loin possible. ça me gène un peu, mais je trouve cela super sympa et bien agréable.
c'est un peu moins monotone.

on arrive au 15ème en 1h0mn40s, soit 1mn 50 s d'avance par rapport à mes objectifs. je me dis
que cela va être difficile de m'imposer ce rythme. le papy commence à râler sur les km + les
ravitos. il n'y a pas que moi qui grogne....


semi

je distance un peu le papy : il me semble qu'il va cette fois abandonner. On approche des 20
km et je me retrouve seul. c'est moins agréable, mais j'ai pas le choix. Il faut se retrousser
les manches et repartir au charbon. c'est toujours difficile de savoir ou on en est. Surtout
que les ravitos sont complètement disposés aléatoirement. les 20 km sont passés en 1h21mn et
23 s. Puis le semi en 1h25mn55s, soit en gros 2 minutes d'avance. je vais finir par vraiment
les payer.

On traverse le coeur de la presqu’île. On passe sur la place des terreaux, puis belcour. et
la je vois le mille-pattes. bien sur première réaction : je grogne bien sur. C'est sur, c'est
pas malin. au lieu d'être concentré sur ta course, tu pars dans les nuages et tu perds de précieuses
secondes. Puis qq. minutes après, c'est de nouveau le mille-pattes. Il est partout celui-la.

J'arrive au 25 ème pensant que le papy a vraiment abandonné. 1h41et 54s pour les 25. J'ai cette
fois quand même ralentis.


le Parc de la tête d'or

Au 26-27ème, j'arrive à l'entrée du parc. et la, il y a un ravitaillement. J'essaye de m'étirer
un peu en faisant qq. talons aux fesses. et la, pan une crampe de la fesse jusqu'au genou.
je m'arrête qq. secondes. je tape le talon par terre pour arrêter cette crampe. non c'est pas
vrai : je vais pas pouvoir finir ce marathon. c'est vraiment la panique. tous ces efforts anéantis
. et la je regrette cette vitesse un peu trop élevée. Je me calme. Tous les coureurs que j'avais
doublés depuis plusieurs minutes me repassent. reprends ton rythme tranquillement. pas de mouvement
brusque. il faudrait boire, mais comme les ravitaillements sont aléatoires...

Mais si je suis plutôt maintenant sur du 4'20 au km. C'est dur. en réalité, j'ai plutôt peur.
je suis plus confiant comme jusqu'au 30 ème. et la mon sauveur va passer. C'est une personne
à la cuisse en vrac avec une tête toute rose, et qui vole au vent : le PAPY. il passe a coté
de moi, et m'invite à lui emboîter le pas. je lui saute dessus en me disant qu'il fallait pas
la lâcher. je m'accroche. La zebrette est à la sortie du parc. c'est encourageant. Il faut
vraiment se battre au moins pour elle.



les quais du rhone

Le papy semble bien, voir très bien. il m'encourage plusieurs fois. je veux parler : il m'engueule
en me disant de me concentrer. Il me conseille de balancer plus les bras, de bien respirer,
d'être concentrer. Le papy, tu serais pas un petit cousin au mille-pattes par hasard. je ferme
ma gueule, et je me remet à bosser. "c'est le début du marathon" qu'il me dit au 34 ème. faudrait
lui expliquer que si un marathon, c'est juste 8 km, on peut en faire une cinquantaine par an.
peut-être que j'ai mal compris...

quelques fois, je le laisse prendre qq. mètres. je reviens un peu plus loin. 35 ème en 2h24mn32s.
Je suis toujours en 4mn 20. il faut faire attention à ne pas craquer : il reste encore 7 km.
mais j'ai un peu de marge.

La je vois le mille-pattes et la zebrette, déjà ça fait du bien. Mais surtout j'entends un
fou hurler et qui me pousse à finir en beauté : c'est mon pauvre père. il est comme un fou.
surtout que ma mère montre au zebrion son père à l'agonie. La, je me dis : ton fils doit être
fier de toi. allez remet en une couche. j'accélère un peu : le papy a du mal à suivre. je ralentis
un peu. de nouveau le papy a du mal. je me retourne et il m'incite à continuer seul. je ne
trouve pas cela très sympa, mais j'y vais.

Le mille-pattes me suit en vélo. je me sens bien, complètement bien. j'ai mal aux jambes, mais
j'accélère encore. je vais le payer. je passe près de 20 coureurs en l'espace de 2 kilomètres.
je ne pense pas courir si vite, mais c’est surtout que tous ces coureurs sont morts.


fin de course

au 40 ème, je suis un peu plus dans le dur, mais je continue à doubler personne après personne.
J'essaye bien d'en encourager qqns, mais personne ne me suit. 41ème, la je paye ces efforts
trop forts, mais je m'accroche. Je me dis que je vais finir sous les 3h. je me relâche un peu.
J'arrive avec vue sur la ligne d'arrivée. allez j'ai encore la force de sprinter pour gagner
qq. secondes.

conclusion : 2h56mn05 officiel, 2h56mn00 réel
je suis un peu déçu : 2h55, cela aurait été mieux : je sais je suis jamais content
ce sera pour la prochaine fois

retrouvailles avec la basse-cour

qq secondes plus tard, je vois le papy. c'est bon : il est aussi sous les 3 h. Je regarde pour
voir si je vois pas le Shadock, siamois ou lapinos. et la j'aperçois le shadock. quand il me
vois, il a un sourire jusqu'au oreille. super il est sous les 3 h.

mais quel bonheur de le voir comme cela. Enfin, les efforts récompensés. Presque aussitôt,
il me dit qu'il veut passer sous les 8h30 au 100 bornes. Ca c'est les gagneurs. Ils ont pas
fini un objectif, qu'ils pensent au suivant

arrive ensuite le siamois, qui même s'il n'est pas sous les 3 h, a battu son record. dommage
qu'il n'est pu boucler la fin de son entraînement. je pense qu'il avait les moyens d'imiter
le shadock. mais il a l'air content. c'est le principal. Puis arrive le lapinos, qui a eu un
coup de moins bien vers le 30 ème. On forme un cercle afin de récupérer. c'est sympa. on parle
un peu de la course, du futur. C'est sympa de partager ces moments assez forts. Le papy est
déjà parti aux soins.


Bilan

Vraiment un beau parcours, mais avec une organisation déplorable.
2h56, c’est presque le temps désiré (10 s de trop). 23 minutes de gagner par rapport à mon
premier et jusqu’alors unique marathon. Tout ceci alors que j’ai commencé à courir il y a juste
9 mois. Je suis assez content et fier de moi

Je suis vraiment content d’avoir rencontré ses zzzzzz’animos. C’est vraiment sympa. C’est quand
même cool la ML. Tout le monde est sympa, agréable et d’une grande gentillesse. Le milieu de
la course à pied comme cela, ça me plait.

J’aurais une mention spéciale au papy grâce à qui j’ai pu accrocher ce temps . merci pour les
encouragements et les conseils . Sans toi, je serais peut-être sous les 3 h, mais pas en 2h56


Le RDS est toujours aussi efficace
Sinon, je pense être allé trop vite au départ. Les 2 minutes d’avance au semi, ne se seraient-elles
pas transformées en 2 minutes de plus à l’arrivée ?

Il faudra être plus concentré à l’avenir tout au long de la compétition en évitant de râler
pour rien

Peut-être faire un peu plus séance au seuil (a valider avec le mille-pattes)


Objectifs futurs

Continuer à progresser sur le marathon : ce serait bien un jour de passer sous les 2h55. que
pensez-vous de mes limites ? Qu’est ce que je peux espérer ?

Me faire plaisir pour le reste et rencontrer bientôt d’autres animaux

Entraînement pour ce marathon

Je lus ici et la, des questions sur l’entraînement que m’a fait endurer le mille-pattes. Ce
n’est sûrement pas à moi de dévoiler ses programmes. Ce soir même, je vais faire un bilan de
mon entraînement au mille-pattes. Si il veut vous le montrer, libre à lui. Mais ce n’est pas
moi qui le ferait. Ce serait un manque de respect.


Gloire au Mille-pattes

Je voulais vraiment dire merci au mille-pattes. C’est sur je pourrais dire que c’est génial
de m’avoir permis d’arriver à ce niveau en CAP, moi qui il y a un an n’avait jamais couru plus
d’une heure de suite de ma vie, de m’avoir encourager, convaincu de mes capacités…, mais en
fait j’ai juste envie de te dire merci d’être devenu un véritable ami sur lequel on peut toujours
compter

Merci Alain

le zèbre



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