Récit de la course : Marathon des Alpes Maritimes Nice - Cannes 2010, par Ricola31

L'auteur : Ricola31

La course : Marathon des Alpes Maritimes Nice - Cannes

Date : 14/11/2010

Lieu : Nice (Alpes-Maritimes)

Affichage : 974 vues

Distance : 42.195km

Objectif : Balade

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Récit d'un week-end au marathon Nice-Cannes 2010

L'idée de partir à Nice ne m'est pas venu comme on prépare un voyage habituellement, c'est le fruit du hasard au cours d'une conversation sur Facebook. Je discutais avec Sylvaine du marathon de Nice, même objectif, même marathon que moi l'an dernier, et de fil en aiguille en déconnant un peu, je lui dit pourquoi pas venir faire le lièvre à Nice.

Ok fut sa réponse, je suis resté scotché plusieurs minutes devant l'écran de l'ordinateur, je me demandais si Sylvaine étais sérieuse, si c’était un test sachant pertinemment que Nice est à l'autre bout de la France. Aurais-je raté un épisode? Je m'attendais à une réponse du style ''tu sais Nice c'est loin'', ''tu as déjà prévu de venir'', ''tu passera pas c'est les championnats de France, inutile de prendre le risque''... bref une réponse dans ce style.

Me voilà face à moi-même, soit je poursuit sur ma lancée et part à Nice soit je décline et reste à Toulouse. Je risque quoi, rien au pire passé un super week-end, profiter de l'ambiance du marathon et voyager. Un mois avant je n'aurais même pas envisagé partir, l'accompagner, ma situation personnel ayant évolué, on peut même dire changé depuis, je n'ai pas cherché à essayer de comprendre, de me torturer l'esprit, j'ai décidé de vivre le moment présent, de profiter au maximum de chaque instant. Pour les non coureurs qui lise ce récit, un marathon c'est spécial, unique, en tous cas pour moi c'est une course pas comme les autres.

Je contacte donc Patrick qui organise la sortie au marathon de Nice à peine quelques jours avant le départ, pour savoir comment ils ont prévu le week-end et si sa voiture est complète. Sa réponse dépasse mes attentes, non seulement il reste une place dans la voiture, il reste également une place dans la chambre à l’hôtel, c'est une chance, c'est donc largement possible de venir, sans avoir à me soucier de la route et des questions d’organisation. Ma décision est prise je pars à Nice. Cela me donnera l'occasion de revoir Philippe qui veut prendre sa revanche de l'an dernier pour passer sous la barre des 4h ainsi que Claude qui revient à la course après une longue blessure à l'épaule.

Je communique ou je ne communique pas sur mon départ à Nice, j'ai également longuement hésité, je fini par mettre un message sur Facebook ''je suis en mission secrète'', peu de personnes savent que je vais partir pour la cote d'azur. Pourquoi peu de personnes, ai-je peur que Sylvaine change d'avis? Un peu quand même. Aujourd'hui, je me demande bien pourquoi j'avais peur, au pire j'aurais pu accompagner Patrick, Philippe ou Claude, certes ils n'ont pas d'aussi beaux yeux :)

Sylvaine se demande vraiment si je ne viens que pour l'accompagner? Pas vraiment car je prend le risque de me faire sortir de la course à tous moment, sans dossard , suffit d'un ou deux ''idiots'' et c'est fini. L'accompagner sur son marathon, avec tous les coureurs qu’elle connait, c'est pour moi un vrai honneur, presque un challenge et j'espère ne pas la décevoir, cela sera l’apothéose du week-end. J'espère surtout que la météo sera avec nous, je part un peu avec l'angoisse au ventre, ce n'est pas la première fois que j’accompagne quelqu'un sur marathon ou sur une course, mais la première fois ou je ne connais pas bien la personne et ses réactions possible en courses. Un immense défi pour le grand timide que je suis.

Elle m'annonce vouloir faire 3h27, je pense que cela sera très dur, le marathon c'est une préparation physique mais également une histoire de mental, si la tête ne prend pas le dessus, on marche et les minutes s'écoulent à grande vitesse. Voilà aussi pourquoi j'ai décidé de m'inscrire en club, s'entrainer seul c'est bien, cependant pour battre ses records et essayer de structurer les entrainements rien de mieux qu'un club. Pour Barcelone, je me fixe un objectif virtuel à 3h20, cependant je pense que mon niveau est plus à 3h30, je prendrais ma décision définitive sur l'allure à adopter à mon avis 15j maximum avant l'épreuve. Cannes, cette ville qui m'a vu devenir marathonien, cette ville que je ne connaissais pas il y un peu plus d'un ans, sera à nouveau présente dans mon cœur.

Je contacte Gilbert, pour avoir le tee-shirt de Balma, je trouve que cote à cote, cela rendra mieux et au passage faire un petit coup de pub pour le club. Arrivée au stade, petit essayage et en bon commercial, Gilbert me fait essayer tous les autres équipements, je repart les poches pleines d'une nouvelle garde-robe, après avoir longuement discuté marathon, me voilà prêt vestimentairement, mais surtout mentalement à partir.

J -1 : Réveil 6h00, dernier préparatif (enfin tous est prêt), petit déjeuner et direction le parking devant la résidence ou m'attend déjà Patrick, il est largement en avance, le week-end commence. Passage par les 4 ''coins'' de Toulouse pour récupérer les marathoniens et enfin l'autoroute direction Nice. La météo est avec nous pas de pluie, le trajet se déroule dans de bonne conditions.

Après une pause déjeuner sur l'autoroute, arrivée à l’hôtel ou nous retrouvons Philippe déjà présent depuis quelques jours, cette acclimatations lui sera-t-elle favorable ? Réponse demain au marathon. Au passage petit repérage de la gare pour le lendemain matin. A ce moment, je reçois un texto de Sylvaine comme quoi elle n'est pas bien, j'ai peur pour elle, en tant que coureur, on sait que la préparation d'un marathon est difficile, ne pas pouvoir prendre le départ je jour J, j'arrive même pas à l’imaginer.

Nous arrivons un peu plus tard que prévu à Nice au retrait des dossards, le passage obligé du marathonien pour récupérer son dossard mais également la puce à ne pas perdre pour avoir le 'vrai'' chrono. Nous avons profité pour faire le tour du village marathon que j'ai trouvé un peu moyen pour une course de cette ampleur. A la sortie du village marathon, j'en profite pour appeler Sylvaine sans succès, afin de savoir si elle va mieux et essayer de se retrouver. Quelques minutes plus tard, nous la croiserons pas hasard en footing, c'est pas possible elle court, je suis rassuré sur son état de santé.

Petit tour touristique dans Nice, avec bien sur un arrêt apéro-bières, il ne faut pas oublier l'essentiel de la préparation. Dans notre groupe Claude souhaitant manger assez tôt, nous partons à la recherche d'un petit restaurant sympathique dans le vieux Nice, le groupe de Balma étant parti poser la voiture à Cannes, nous aurons malheureusement pas l'occasion de manger ensemble.

De retour à l’hôtel, un peu trop tôt à mon goût, nous regardons la télé pour passer le temps, certes c'est la veille du marathon, on va pas non plus se coucher de suite. Je profite de ce moment pour préparer mes affaires à enfiler le lendemain ainsi que de mettre en place mon petit déjeuner. Je change également les piles de l’appareil photo, pas question d'être en panne de batterie à mi-parcours. Pour le marathon de Toulouse, j’avais tous préparer le matin même et j'en ai oublié de mettre la carte mémoire dans l’appareil photo. Mon but ne pas avoir à réfléchir au réveil.

Jour J : réveil difficile, cependant je suis motivé et j'ai hâte de me retrouver vers le départ, de sentir cette ambiance de course. Comme j'avais tous préparer la veille, je suis largement prêt avant l'heure, je motive Manu pour qu'on se dépêche, il a du mal à se réveiller et fini par prendre un petit déjeuner express afin d'arriver un peu en avance sur le quai de la gare.

Toute l'équipe est prête, dossards épinglés, affaire de rechange dans le sac de la consigne, n'ayant pas de dossard, j'ai déposer les miennes dans celle de Manu. Nous partons à pied à gare situé près de l’hôtel. Arrivée sur le quai, d'autre coureurs attendent déjà le train, petit à petit le quai se remplit, le tableau d'affichage indique le prochain train à 7h00, sur la brochure du marathon, il est prévu à 6h30, bizarre, cependant on pense que c'est un train ''spécial marathon'' et donc peut-être pas affiché. Erreur nous l’apprendrons un peu plus tard le train a été supprimé par la Sncf, ce n'est que le début des problème liés aux trains.

Le prochain train est à 7h00, c'est encore bon pour prendre le départ du marathon, nous décidons de l'attendre. 7h, le train approche, il est bondé, pire qu'un train de banlieue de la région parisienne, les personnes dans les voitures sont entassés qu'il ne s'arrêtent même pas à la gare et passe devant nous sans s'arrêter. C'est à ce moment que nous commençons à envisager le pire, rater le départ du marathon. Le prochain train affiché est à 7h30, nous avons plus le temps d'attendre, il faut prendre la voiture et espérer que l'entrée dans Nice ne soit pas trop difficile. Nous partons en footing à la voiture, c'est à ce moment que d'autres coureurs crie sur le quai, nous pensons que le train arrive, hors de question de le rater, on repart vers la gare, cette fois ci c'est plus du footing mais du seuil.

De nouveau sur le quai, on voit le panneau d'affichage indiqué le train de 7h en retard de 10min, on décide d'attendre et si à 7h15, il n'est pas là, on prendra la voiture. Certains coureurs décident de ne pas attendre et se dirigent vers leurs voitures. 7H10, le train arrive, oufffff, cependant il est bondé, on monte, serré comme des sardines, tans pis le but est d'arriver avant le départ du marathon, on est dans le train c’est le principal après 50min d'attente.

Après un voyage étouffant, même en tee-shirt on avait l'impression d'être en pleine canicule, nous arrivons enfin à la gare de Nice, les cheminots croisés se font huer par les marathoniens. La marche est rapide pour descendre le boulevard jusqu'au départ, certains marathoniens se dirigent en footing, de notre coté, nous arrivons vers le départ à 7h50, c'est tendu. On fini d'enlever les derniers vêtements, j'avais pris un coupe-vents pour attendre à Antibes, finalement je le met dans le sac de Claude, afin de ne pas voir toutes mes affaires dans la même consigne à l'arrivée. Je récupère toutes les consignes des amis pour leurs enlever ce stress afin qu'ils puissent se rendre dans leurs sas de départ sans courir.

La consigne ferme théoriquement 10min avant le départ, je risque donc de pas pouvoir poser les sacs, si c'est le cas, je ferrais le trajet avec et je ne pourrais pas accompagner Sylvaine, je me voit mal courir à ces cotés avec plusieurs sacs sur le dos. J'ai l’impression que le week-end tourne au cauchemar. Heureusement après avoir longé les barrières, j'arrive sur la consigne encore ouverte, je dépose les sacs, un par ici l'autre par là, bien sur les numéros de dossards ne se suivent pas cela aurait été trop facile.

7h57 je me dirige enfin vers le départ, il me reste 3minutes, en passant vers les sas j'essaie d'apercevoir Sylvaine et les autres coureurs sans aucun succès, il aurait fallut un coup de chance la foule de marathonien est trop dense. Arrivée vers la ligne de départ, je commence à voir les ''stars'' à l’échauffement. Je regarde ma montre, il est plus de 8h, le départ n'est toujours pas donné, je me demande si tous les coureurs savant pourquoi ? je plaint tous ceux qui sont en tee shirt dans le froid au milieu des sas de départ. J’aperçois Benoit Z pas très loin, je l'avais déjà vu au marathon de la Rochelle quand il avait abandonné à quelques mètres de moi.

8h17, 8h18, je sais plus top bien, le départ est donné. Dommage pour moi je suis du mauvais coté du boulevard, les kényans passe à l’opposé, le départ est rapide, cependant je le trouve moins impressionnant qu'a Barcelone ou celui-ci est en légère descente. J'espère apercevoir quelqu’un que je connait dans cette foule, le peloton passe, les ballons également … sans succès.

N'ayant plus mon coupe-vents, direction la gare pour me rendre à Antibes, je part en footing afin de ne pas prendre froid. Le long du trajet j’entends des commentaires du style ''tiens un marathonien qui a raté le départ'', ''tu crois qu'il prend le train pour couper'' etc ….. je m'en moque éperdument car j'ai ma conscience tranquille, pas de dossard ni de puce.

J'arrive à la gare, en regardant le panneau d’affichage il me reste moins de deux minutes pour prendre le prochain train en direction d'Antibes, je suis super content je vais arriver en avance. Le train est à l'heure, je saute dedans et c'est parti, c’était sans compter sur l’exactitude de la Sncf. Petit à petit l'heure tourne, de plus en plus de monde grimpe dans le train c'est finalement avec 20min de retard, les voitures pleines que le train décolle de la gare de Nice.

L'attente ayant délié les langues, je discute avec une relayeuse débutant la course à pied, elle est dégouté, devant partir au second relais de son équipe, elle pensait avoir prévu large, finalement elle ne sait pas si elle va réussir à arriver à temps, elle va devoir courir de la gare au point de passage du relais, j'en suis mal pour elle. Je lui souhaite bonne chance lors de l'arrêt à Golfe-Juan.

Me voilà enfin à Antibes, à la descente du train je tombe sur des personnes d'Athlé 632, c'est pas possible les toulousains sont venu en force sur ce marathon, le temps de rejoindre le parcours et nous arrivons juste pour le passage des kényans, toujours aussi impressionnant en footing à plus de 20km/h, c'est vraiment une autre planète. Après leurs passage c'est le vide, personne pendant plusieurs minutes, le temps de faire quelques photos du paysage.

Petit à petit les coureurs arrivent, plus le temps passe plus il sont nombreux, j'en profite à chaque passage d'un membre du club de Balma pour faire une photo. Le ballon 3h15 viens de passer, j'en profite pour trottiner un peu afin de chauffer les muscles, je sais que Sylvaine ne va pas tarder. J'ai le stress qui monte, les yeux partout, peur qu'elle passe sous mes yeux sans la voir. La voilà, je la voit, je suis soulagé, pas le temps de prendre une photo, je démarre pour l'accompagner. Gilbert est également là, cela me rassure, c'est un habitué du marathon, je le laisse gérer il a l’expérience que je n'ai pas. On avait prévu le km 23 pour se retrouver c'est finalement un peu après le semi que j’entame la seconde partie du parcours pour tenter d'aider Sylvaine à réaliser son objectif.

Quelques kilomètres plus loin au point de passage des relais, Gilbert décide de s’arrêter, sa sortie longue se termine. Le chrono est parfait, régulier, Sylvaine gère parfaitement sa course, passage de chaque kilo en 4'50, je l'encourage, je lui répète un peu trop mes erreurs de 2009, j'en suis un peu conscient, j'ai surtout peur qu'elle fasse les même erreurs que moi. Elle m’envoie un peu promener à ce sujet, je reconnais qu'elle a raison, je change de ''disque'' et essaie de faire attention au mots que j'emploie pour l'encourager, pas évident.

A partir du 30eme les choses commence à se compliquer, cela devient plus dur, les temps de passage au kilo le montre, un peu moins de 5'05, le rythme est toujours correct. Au ravitaillement je commence à lui prendre les verres d'eau pour lui tendre, afin de lui éviter le slalome entre les coureurs. Je le répète, et ceux qui l'ont parcouru pourront vous le dire, le second semi est dur, très dur pour un marathon, même si j'ai l'impression qu'une cote a été ''adouci'' moins raide, cependant plus longue à vérifier sur le parcours GPS. Si vous êtes tenté de faire ce marathon, ne négliger pas cette difficulté.

Pour en revenir à la course, la douleur, la souffrance, le ''mur'' commença vraiment vers le 35eme, en coureuse expérimenté, elle sait que cela va être dur. Jérôme, un marathonien parmi les 11 000 inscrits courait avec elle depuis le début, il décide de partir, ou, peut-être que le rythme de Sylvaine c'est encore ralenti … nous voilà plus que tous les deux entourés de centaines de marathoniens anonymes, chaque fois que nous en doublon un j'en profite pour l'encouragé, le but est le même, finir en limitant les dégâts. J'essaie de la motiver en enlevant quelques secondes au kilo dans les temps que je lui annonce, cela ne marche pas vraiment sa montre fonctionne. Elle arrive au bout de sa limite physique, je lui répète c'est dans la tête (peut-être un peu trop) elle m’envoie à nouveau ''promener'', après l’arrivé elle me dira qu'elle a été un peu sèche, personnellement je m'en moque c'est celui qui fait le chrono qui a raison, au lièvre de s'adapter. Sur la fin d'un marathon on est pas toujours conscient de ce que l'on fait, l'an dernier j'ai bien envoyé mon éponge sur une spectatrice je m'en suis rendu compte une fois l'éponge parti c’était trop tard …. Hormis les passage au centre des villages, très peu de spectateurs présent, encore un élément pas facile à gérer sur une fin d'un marathon. Sylvaine a soif, très soif, j'ai l’impression qu'elle veut boire une bouteille à chaque ravitaillement, elle m'impressionne par son mental, une seule fois je l'ai vu hésiter à marcher. Je me souvient du marathon de la Rochelle ou j'avais accompagné un ami, chaque fois que je passait devant il essayait de marcher pensant que je le verrais pas, il finira en 3h01. Je vois bien qu'elle est au maximum, la tête est là, c'est le principal, les jambes ? heuuu, c'est l'entrainement effectué les mois précédents qui lui permet encore de courir.

Dernier kilo à bloc pour passer sous les 3h30 on voit la souffrance la beauté de l'effort, je lui décompte la distance restante, le rythme redevient plus soutenu, je lui lance ''allez", "encore deux tours de stade'', ''plus qu'un'', j’aperçois le chrono en haut de, la ligne qui affiche 3h29' 50, ils nous reste 100m, on se regarde dans les yeux un très très court instant, tous est dit, on comprend que passer sous les 3h30 au temps réel cela ne passera pas, reste plus qu'a espérer le temps puce. Je lis une grande déception dans son visage. J'ai l'impression qu'elle va se mettre a pleurer, je lance une dernière fois ''courage avec la puce c'est gagner''. Moment magique, la ligne est franchi c'est fini. Sylvaine me prend dans ces bras comme pour dire merci je l'ai fait c'est fini j'en peut plus. Cannes, cette ville qui m'a vu devenir marathonien, une ville pas comme les autres à mes yeux, j'en garde de merveilleux souvenirs, cette année encore elle ne m'a pas déçue en émotion.

Finalement, j'ai pu effectuer le parcours sans aucun soucis, me voilà dans le sas d'arrivée, c'est une grande surprise, j'avais jamais imaginer pouvoir passer sans dossard. Elle me dit on est fou quand même de se faire mal à ce point, je lui répond oui et le pire c'est qu'on recommence. Je refuse la médaille, Sylvaine me demande si je veut le Tee shirt, je refuse également, je ne porte pas si je n'ai pas fait la course, n'ayant pas pas fait le marathon en entier je ne voit pas pourquoi je pourrais y prétendre. La seule chose que je prend c'est le sac qui contient le ravitaillement, je viens de faire 20kms sans boire ni manger, cela fait du bien. Dans le sas d'arrivée on retrouve d'autres coureurs de Balma, moment magique de partage des sensation à chaud.

Retour à la voiture avec l’équipe de Balma, en arrivant à la gare de grand escaliers à monté, je ne sais pas qui a garé la voiture en haut du parking, après un marathon c’est malin. L'équipe est presque au complet, il manque le dernier coureur qui arrivera plus tard par le train. Après ce bref moment partagé avec le club, je retourne vers l'arrivée et retrouve comme prévu devant les marches du palais du festival, Claude et Patrick. On avait oublié de donner le point de rendez-vous à Philippe, par chance on le voit avec sa famille. J'en profite pour récupérer mon coupe vent afin de ne pas prendre froid.

Coté chrono, Philippe est dégouté trop de crampes, il finit avec 15min de plus que l'an dernier, lui qui voulais prendre sa revanche pour finir en mois de 4h, il se demande si un jour il reviendra sur marathon. Claude quand a lui ''fini bien'', hier il voulais partir pour 3h45 soit plus mauvais chrono, il termine en 3h24, impressionnant, quand on sait qu'il revient d'une longue blessure suite à une mauvaise chute de vélo. C'est quand même un coureur expérimenté, je me souvient plus de son record personnel pour ne pas dire trop de bêtise il se situe au alentours de 2h40. Patrick en 3h50 est assez content vu la difficulté du second semi, même si il met deux minutes de plus qu'au marathon de Barcelone.

13h15 toujours pas de Manu à l'horizon , comme prévu, on décide de prendre le train, en espérant le trouver à l’hôtel, après un retard de 6min ''seulement'' le train démarre. Manu est déjà arrivé, il nous attend, lui aussi c'est fait surprendre par la seconde moitié du parcours, il termine en 4h20. Après avoir pris le temps de se changer, petit passage à la station service juste à coté afin d'éviter ce soucis sur le trajet du retour. En partant de l’hôtel, j’appelle Sylvaine, les deux groupes quittent Nice presque au même moment, on s'arrête sur une aire de repos pour manger peu après, j'espère que le groupe de Balma fera de même, ce ne fut pas le cas dommage. Hormis le bouchon au péage en arrivant sur Toulouse, la route est finalement passé assez vite.

Pour un faire un petit bilan rapide du week-end, hormis la boite de bonbons (message subliminal pour Patrick), je retiens surtout un moment magique, franchir la ligne avec Sylvaine. Je retiens également le fait que la Sncf n'a vraiment pas joué le jeu du marathon pour ne pas dire qu’elle n'a eu aucun respect envers les coureurs. Sinon dommage que les deux groupes soit été si ''distant'' durant le week-end car j'apprécie autant l'un que l'autre.

Maintenant, c'est à mon tour de m'entrainer pour réussir Barcelone.

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