Récit de la course : Ironman Austria - Klagenfurt 2005, par augustin

L'auteur : augustin

La course : Ironman Austria - Klagenfurt

Date : 3/7/2005

Lieu : Klagenfurt (Autriche)

Affichage : 1454 vues

Distance : 225.95km

Objectif : Pas d'objectif

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Pas d'autre récit pour cette course.

Ironman Austria 2005

Ironman Austria – Klagenfurt, le 3 juillet 2005

Mon objectif 2005, le voilà, enfin, depuis presque 9 mois que j’en parle et 6 mois que je m’entraîne en vue de cette épreuve mythique…

Sur 6 mois cela représente près de 200h réparties en:
-90 km de natation
-1.100 km à vélo (+ 53 heures de home-trainer)
-650 km de course à pied

Après cela, comme j’aime préparer mes courses et étant donné l’enjeu que cet Ironman représente, je me suis beaucoup documenté sur les conseils pour ce type de course, que ce soit tactique, santé, entraînements, matériel…un grand merci aux athlètes ayant posté leurs récits (je pense à Fironman, à David, aux athlètes du tri club de Belfort et de Fresnes notamment)

Mon but est d’être « finisher » et de pouvoir dire « je suis un Ironman, je fais partie de cette grande famille et vous voyez, rien n’est impossible »
Simple amateur, endurant mais passionné, je me mets à rêver en imaginant pouvoir venir à bout de ce pari en 11-12 heures (à raison d’1 heure pour la natation, d’environ 6 heures de vélo et 4 à 5 heures pour le marathon)…à condition qu’aucun ennui, physique ou mécanique, ne vienne bloquer la machine !

Arrivée le vendredi dans l’après-midi grâce au monospace maison que mon gentil employeur (et sponsor) a mis à ma disposition (idéal pour transporter tout le matos), il pleut non-stop mais nous ne sommes pas surpris car ce qui étais annoncé et aussitôt nous filons au village Ironman pour prendre possession des dossards, puce, sacs de transition et consorts. Le programme nous est distribué avec les parcours, la liste des inscrits et les détails (même si tout était déjà disponible via Internet avant)
Au hasard d’une allée je retrouve un collègue de mon club de Rouen, en vacances ici et qui assistera à la course 2 semaines après avoir été supporter l’IM de Nice.
Ce village c’est la tentation de la CB, des boutiques de partout, du beau matos c’est le plaisir des yeux. En fin de journée a lieu la traditionnelle pasta party, très bien ficelée (en qualité et quantité) pendant laquelle on nous diffuse le DVD de l’édition 2004…ambiance garantie, tout le monde en frissonne et à hâte d’y être pour vivre cela « de l’intérieur »

La journée du samedi est mise à profit pour un entraînement en lac avec la combi, où je retrouve mon collègue de club pour un décrassage et une reconnaissance d’une partie du parcours natation. Dans la famille reconnaissance nous avons aussi la boucle de 60 km que nous ferons en voiture, le parcours est canon, vue magnifique, route en super état…j’ai trop hâte.
Préparation des sacs de transition, il faut essayer de penser à tout et je met à profit ma « To Do List » du Palm Pilot pour ne rien oublier : que des détails mais qui ont leur importance comme le talc dans les chaussures de vélo et de cap et les affaires spécifiques par discipline.
Puis je vais déposer mon vélo dans le parc (impressionnant, 2.000 vélos tous mieux les uns que les autres) en n’oubliant pas de dégonfler les pneus. Je suis surpris de constater le nombre de casques aéro et de cintres de CLM que l’on peut croiser ici!

Nuit courte mais sans stress, lever à 4h pour avaler ce que je peux du fameux Gatosport fait maison, hydratation et arrivée au parc à 6h, il y a foule nous galérons pour nous garer et je file charger le vélo (bidons, barres énergétiques dans ma sacoche de cadre tout juste acquise, chambres à air) et gonflage des pneus à 7 bars.
Les vélos se découvrent (ils étaient bâchés depuis leur installation la veille), les athlètes s’activent…
Je me rends près de la plage avec ma femme, le départ a lieu dans quelques minutes, enfilage de combi, un petit coup de vaseline pour éviter les frottements et pour désenfiler la combi rapidement après la natation. La puce de chrono est bien fixée à la cheville, tout est prêt, je décide de tout faire sans cardio, aux sensations car cela m’amuse un certain temps mais devient vite gênant et je préfère faire au feeling.
Maintenant nous y sommes…le compte à rebours est lancé, un dernier bisou de bonne chance et rendez vous dans quelques heures (le moins possible je l’espère) on y croit !

La course :
Nous sommes 2.000 furieux à nous élancer en ce dimanche matin (dont 30 français). Le record de participation est battu. La journée promet d’être belle, nous sommes impatients de partir. Je croise Gafy (Gaël Mainard, Pro français), on discute deux minutes puis je vais m’échauffer sur une centaine de mètres à partir d’une petite plage prévue à cet effet, histoire de vérifier que tout va bien.
Le départ s’effectue sur 2 plages, je m’élancerai de la plus petite et me place en deuxième ligne.
A 7h enfin les fauves sont lâchés. Ca bastonne quand même pas mal et encore nous n’avons pas encore rejoint le reste de la troupe, parti de l’autre plage…le passage à la première bouée est un peu chaotique, il faut éviter les coups et essayer de se placer, et je n’ose même pas imaginer la situation pour ceux de derrière. Puis nous revenons vers la plage pour une sortie « à l’australienne » située aux 2000m. Je passe en 32’, cours sur la plage avant de replonger de l’autre côté du ponton, sauf que gros malin j’ai voulu enlever le peu d’eau qui s’était infiltré dans mes lunettes et du coup l’étanchéité sur la deuxième partie du parcours sera encore moins bonne. Retour vers le large puis au passage du 3ème km nous entrons dans un canal pour les 800 derniers mètres en ligne droite. Grosse ambiance, beaucoup de public amassé sur les bords, sono, et même plongeurs avec bouteilles au fond du canal (pourtant pas profond) pour les photos ??? mais pas possible de doubler !
Sortie de l’eau en pente raide, nous sommes aidés par les bénévoles, j’enregistre mon temps de passage sur la montre (1h02’34, un peu déçu) et me précipite vers l’aire de transition. Pour le moment je pointe à la 325ème place et vais essayer d’assurer. Un peu de cafouillage pour retrouver mon sac de transition vélo (je demanderai l’aide d’un bénévole, à peine 12 ans, et complètement dépassé par les évènements) tant pis je finis quand même par mettre la main dessus, direction la tente, j’échange combi, lunettes et bonnet contre cuissard, maillot vélo, casque, mitaines, lunettes et ravito et fonce vers le parc à vélo tout en avalant un gel.
Déjà ma femme m’encourage et prend quelques photos, on papote mais pas longtemps !
J’aurai passé 5’10 à la 1ère transition, pas extra mais négligeable sur cette distance donc maintenant attaquons nous au plat de résistance.

Il est à peine 8h, j’enfourche mon fidèle destrier et c’est parti pour 180 km de vélo, c’est l’aventure pour moi vu que j’ai jamais dépassé 130 à l’entraînement ! Dès le début je suis les conseils qui m’ont été donnés, à savoir bien s’hydrater et ne pas trop forcer pour le premier tour (quitte à accélérer après).
Le parcours est plat (enfin presque, 3*414m de dénivelé soit 1242m), entièrement fermé à la circulation et assez rapide, je suis toujours sur le 39 et je roule à un petit 35 de moyenne! J’utiliserai beaucoup la position aéro car le parcours s’y prête bien.
Je me fais littéralement déposer par des avions de chasse, roues lenticulaires et consort dépassent allégrement les 40 à l’heure mais je ne m’inquiète pas car j’étais prévenu, je sais que ceux là crameront sur le marathon !
Le paysage est canon, nous longeons le lac Wörthersee sur des routes en super état, la météo est bonne, les sensations sont là, le public aussi, que demander de plus???
Au 30ème kilomètre apparaît la première côte (St Egyden), pas compliquée, puis au 35ème la vraie côte –en 2 paliers-, le fameux « Rupertiberg » et ses 10% bien raides mais c’est un endroit canon ou le public nombreux nous encourage à coup de crécelles, de cloches de vache et de « hop-hop-hop ». C’est incroyable, on se croirait à l’Alpe d’Huez, les gens se poussent au fur et à mesure pour vous laisser passer, le DJ s’égosille et met le feu, c’est top !
Du coup je monte en fanfare en 39*20 et double plusieurs concurrents car mon gabarit m’avantage. Un petit coup de plat puis deuxième partie de la montée, bien raide mais le public répond présent et ça passe. Et nous ne sommes qu’à la première boucle !
Les ravitos sont disposés tous les 15 km et proposent un large choix (eau / coca / Gatorade / Powerbar, etc.…) du coup à chaque fois je troquerai mon bidon d’eau plate pour un nouveau et ainsi à chaque ravito. Dans mon porte bidon double j’ai aussi un bidon de boisson isotonique que je renouvellerai lors du ravito perso (au 125ème km)
A chaque fois je me remémore les conseils sur l’alimentation : alternance Gels / PowerBar avec eau plate ou boisson énergétique seule (pour éviter les désagréments d’estomac)
Je continue de doubler dans les montées mais dès que les descentes se profilent, ils me repassent tous (et ce sera pareil à chaque tour)
Le reste de la boucle sera très roulant et même à 62 km/h en descente je me fais allumer par des avions !
Depuis le 45ème km je suis passé sur le 53 mais je fais attention à ne pas emmener de trop gros braquets en me laissant griser : c’est le risque alors attention sinon ce sera le coup de bambou au marathon!

Fin de la première boucle (et donc du 60ème km) en 1h52 (moyenne à 32.7), le demi-tour se profile mais je ne vois pas ma femme (le lui avais dit que j’arriverai en 2h), dommage mais ce sera pour le prochain tour. Je continue de rouler cool (je me fais toujours beaucoup doubler, vous aurez compris que le vélo c’est pas franchement ma spécialité) et essaie de me concentrer pour ne pas laisser trop de jus (j’avais pour but de finir le vélo en 6h, donc à 30 de moyenne, mais pas en dessous!). La température monte, pourvu qu’il ne fasse pas trop chaud pour le marathon tout à l’heure !
Depuis quelques km je roule à la même vitesse qu’un concurrent (je le double dans les montées, il revient dans les descentes), il est anglais, c’est aussi son 1er IM, on papote un peu c’est sympa cette ambiance IM, il y a une solidarité dans l’effort, chacun mène sa course contre soi même d’abord et non contre les autres (je le constaterai plusieurs fois, tant à vélo qu’en cap, un sourire, un encouragement d’un concurrent, en DO ça n’existe pas !!!)
Bon cela dit je lui donne RV à l’arrivée car il ralentit un peu et ça ne m’arrange pas.
Nous voilà désormais au 90ème km, c’est la mi-parcours et les bosses arrivent. Encore plus de monde qu’au premier passage, et mon collègue de club m’encourage (il va courir dans la côte, moi en danseuse sur mon vélo, et on papotera quelques dizaines de mètres !)
Tout va bien, j’ai les jambes, je suis frais et pas fatigué, pourvu que ça dure !
La pause pipi s’impose, c’est bon signe car l’hydratation semble avoir été suffisante, je m’arrête en vitesse et en repartant constate qu’une concurrente anglaise s’est installée à 1m de moi pour la même chose, tranquille madame et bienvenue au club !
Fin de la deuxième boucle en 1h58 (moyenne sur le 2ème tour : 30.7), j’en suis à 120 km et j’ai la pêche !!! Bon, maintenant c’est l’aventure car au-delà je ne connais pas!
Peu de temps après je récupère -à la volée- mon ravito perso- miam miam 2 sandwichs salés, des biscuits, du Gatosport (auquel je ne toucherai finalement pas) et un bidon de boisson énergétique.
La météo est toujours aussi clémente, le ciel est couvert et c’est tant mieux car il fait entre 26 et 27° et c’est parfait comme cela.
Revoilà les bosses à l’horizon, nous sommes au 155ème km, là ça commence à devenir barbant car ça fait beaucoup, mais la délivrance est pour bientôt, les 25 derniers km étant très rapides. Je discute un peu avec un Belge, depuis quelques kilomètres nous jouons au chat et à la souris, lui est cramé et plein de crampes, pas cool !
Je me rends compte que moi qui visais 30 de moyenne, et connaissant mes piètres qualités de cycliste je suis content car je vais faire mieux que prévu, et surtout je me sens super bien. Pas de mur ni de coup de « moins bien », rien !
Bilan énergétique : 2 PowerGel, 2 bananes, 2 sandwiches salés, des biscuits, 1,5 PowerBar, 1.5 bidon énergétique et 3 bidons d’eau. Avec le recul c’est un peu insuffisant.
Fin du vélo en 5h51’53 (1199ème temps vélo…manifestement je ne peux que progresser!) mon compteur indique 183.66 km parcourus (à vérifier avec les autres concurrents) à la vitesse moyenne de 31.5 km/h. Cool !

2ème transition en vitesse (4’11, à améliorer), je donne mon vélo à une bénévole qui ira le ranger et me précipite vers la tente avec mon sac de transition. Rebelote ma femme (et première supportrice) m’encourage, ça me donne des ailes. Change complet (même les chaussettes), casquette, singlet, shorty et crème solaire et c’est parti pour 42.195 km de folie.

Et là, grosse surprise, je m’attendais à avoir des jambes dures et galérer pour retrouver des sensations, eh bien que nenni j’ai les jambes !!! Je n’en reviens pas, j’ai fait 7h de sport avant mon marathon et je ne le ressens pas…pourvu que ça dure me dis-je !
1er kilo en 4’30, ouh là c’est un grand jour ça va le faire je vous dis, je vais bouffer tout cru les centaines de concurrents qui m’ont doublé à vélo (et ils sont nombreux…) je ralentis un peu et passe au 5ème en 22’, déjà de nombreux concurrents marchent et galèrent et moi je suis encore frais, vengeance!
Le parcours - en 2 boucles et en forme de 8- est sympa, ombragé, assez roulant (sauf un passage au milieu d’une plage de camping sur les graviers !), le public est là et les ravitos sont tous les 2 km. J’ai une petite fringale et me gave de morceaux de bananes, visiblement j’aurai du plus m’alimenter sur le vélo, pas grave. Je croise Gafy qui a l’air de galérer un peu, sauf que lui est à sa 2ème boucle et que l’arrivée est proche ! Passage du 10ème km en 48’ puis nous longeons la voie de chemin de fer avant de revenir vers l’aire de transition, le canal (arrivée de la natation) puis demi-tour dans le centre ville de Klagenfurt, sur la place centrale.
A un ravito j’entends un « Allez Rouen Tri ! », je me retourne et vois un triathlète de Dunkerque qui marche, il a les abducteurs en feu et songe à abandonner, on discute deux minutes en se ravitaillant et il prévoit de passer le semi puis arrêter.
Il y a de nombreux petits raidillons et virages à angle droit mais les bénévoles sont partout et le parcours est très bien balisé.
Au semi (passé en 1h47), j’aperçois ma femme et nos amis qui nous ont accompagnés pour notre périple, un bisou et je repars, c’est la fête, toujours pas de coup de bambou et je continue de doubler les concurrents par paquets. Passage du 30ème en 2h30 et petit coup de moins bien, les jambes de bois arrivent doucement mais je reviens à la hauteur d’un français très sympa qui m’a prodigué plein de conseils avant la course (lui en est à son 7ème IM et enchaîne avec Embrun à 3 semaines d’écart, respect), on papote un peu mais je vais trop vite pour lui, rendez-vous est pris après l’arrivée. Je continue mon bonhomme de chemin, l’ombre est vraiment bienvenue et le parcours le long du canal très agréable.
Je recroise mon compatriote de Dunkerque, tiens il est encore là lui ? En me voyant surpris il me dit qu’il finira en marchant s’il le faut mais que pas question d’abandonner si près du but !
Je marche aux ravitos et continue mes recharges en eau/coca et bananes, les gels ne me disant rien qui vaille. Au 32ème je rattrape un autre français, rencontré via le forum de triathlon et par des amis en commun, lui galère depuis le semi après des temps natation et vélo canon, on marche un peu ensemble, on papote et j’essaie de le remotiver pour galoper jusqu’à la fin mais ses jambes sont raides et rebelote je le laisse en lui donnant rendez-vous à l’arrivée. 35ème km, je serre les dents et je sais que j’ai pari gagné, je la finirai cette course, et avec un temps au-delà de toute espérance, en bon état, ce qui me remplis d’allégresse alors je savoure ces moments magiques de pur bonheur.
L’arrivée se rapproche vite maintenant, le 40ème kilo est passé en 3h30 et on entend le bruit à l’arrivée, je suis avec un concurrent qui court à la même vitesse, nos visages sont remplis d’une joie indescriptible, la dernière ligne droite est magique, il y a énormément de spectateurs, nous tapons dans les mains qu’ils nous tendent et savourons…sauf que lui sprinte inopinément vers la ligne sans m’attendre, le gredin ! Pas grave j’aurai droit à ma photo sous le portique, il ne reste que quelques mètres avant d’être un Ironman, la foule dans les gradins fait un bruit d’enfer et moi je suis toujours sur mon nuage…
Arrivée en 10h46’12 (529éme au général et 64ème de ma catégorie), je suis bien, heureux, fatigué mais pas plus qu’après un marathon « sec », c’est la fête jamais je ne m’étais attendu à cela !!!
L’organisation toujours aussi efficace nous remet notre médaille, notre polo de « Finisher » tant convoité et notre diplôme fraîchement imprimé puis nous affuble d’un/une bénévole pour nous guider vers les ravito et massages /soins etc. proposés.
J’ai mis 3h41’54 au marathon (c’était mon 7ème marathon, et ce n’est pas mon pire temps !), ce qui me classe au 272ème temps course à pied (je savais bien que j’avais remonté plein de concurrents !!!)

Il y aura au final 158 abandons et 9 disqualifiés, je ne suis pas surpris car à vélo malgré le nombre j’ai trouvé que les gens ne draftaient pas et c’est tant mieux !
Nous reviendrons le soir pour voir les dernières arrivées (à minuit, au bout de 17h de course les gens sont déclassés), l’ambiance est énorme, les gradins sont pleins et les sourires des « night finishers » sont extras avant de finir par un feu d’artifice pour boucler cette sacrée journée.

En conclusion, un Ironman est une épreuve extrêmement riche en émotions, en souffrances (selon la préparation!) et en souvenirs, mais qui demande beaucoup d’humilité et de sacrifices car la course ne commence « vraiment » qu’au marathon.
J’ai eu beaucoup de chance pour ce 1er IM, à tous points de vue (pas de casse ni de crevaison, pas de problèmes gastriques, météo idéale et super organisation) et je ne suis pas prêt d’oublier ces quelques heures de plaisir pur!

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