Récit de la course : Marathon de Budapest 2004, par gerard

L'auteur : gerard

La course : Marathon de Budapest

Date : 3/10/2004

Lieu : Budapest (Hongrie)

Affichage : 1424 vues

Distance : 42.195km

Objectif : Pas d'objectif

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Marathon de Budapest 2004

Après une semaine de périple par l’Italie (visite de Vérone et Venise), la Slovénie (visite de la capitale, Lubjana), la Croatie, et le Sud de la Hongrie (visite de Pecs, classée au patrimoine mondial, et du Lac Balaton, le plus grand lac d’Europe avec 77 km de long), le mercredi nous arrivons à Budapest. Les journées du mercredi, jeudi et vendredi sont consacrées, exclusivement, à la visite de cette ville, si riche en monuments, musées, et dont le quartier du château, est, également classé au Patrimoine mondial.
C’est un régal.
Le samedi 12h, je vais chercher mon dossard au Pétõfi Csarnok, sorte de Hall des sports, situé au Bois de la Ville (Vàrosliget), un grand parc urbain au centre duquel il y a les Bains Szechenyl, piscine municipale où l’eau est, naturellement (source chaude), à 30°.
Il n’y a pas trop de monde.Je recois rapidement un sac bien garni contenant mon dossard, un T.Shirt, des « chaussettes », marquées du Budapest Maraton, et diverses nourritures, boissons, objets publicitaires, guide du Marathon, et le ticket pour la Pasta Party.
Je vais à la Pasta Party dés 16h, Les tables sont installées sous une grande tente, ainsi qu’à l’extérieur de la tente, prés de la Place des Héros où aura lieu le départ.
Il fait un temps splendide . Je m’installe dehors. La ration aurait été suffisante, mais il est tôt, et je mangerai à nouveau le soir.
Le soir, à l’hôtel, la tension monte : préparation des affaires pour le marathon , accrochage du dossard sur le maillot, le même que je porte à toutes mes courses depuis 1997, le maillot de l’Ancevilienne (course autour du Lac d’Annecy, par équipe de deux, l’un en vélo, l’autre en course à pied, et se relayant), mise en place de la puce ChampionChip sur la chaussure..
Et voila le jour J. Nous sommes le 03 octobre.
Le départ est à 10h, donc lever à 6h30 pour manger et avoir terminé le petit déjeuner à 7h.
Il reste du temps. L’hotel est en périphérie de Budapest. Nous arrivons au village marathon vers 8h30. Il y règne une très grande animation, avec les nombreux stands.
C’est la fête de la course à pied et de la marche. A 9h30, s’élancent environ 2000 enfants et adolescents, pour une course de 4 kms, et, à 9h45, environ 500 marcheurs partent pour un tour de ville. La musique est omniprésente.
Enfin, c’est à nous, les "marathoniens"
Nous sommes 2287 coureurs au départ du Marathon, dont 86 français, attendant derrière la banderolle à l’entrée de la place des Héros. Il fait beau et déjà chaud Un panneau de température marque 14°.
Mon objectif est de 3h53, soit une moyenne de 11 km/h. Je vais essayer courir entre 5’20 et 5’30 au kilo.
10h : coup de pistolet et feu d’artifice pour le départ.
Nous traversons la grandiose place des Héros, et attaquons la longue avenue Andrassy qui descend jusqu’au Danube. C’est en descente. Le départ est rapide. Le premier km est couru en 4’50, le deuxième en 5’. Après 4 km nous traversons le Danube sur le Pont des Chaines, le plus ancien, et le plus célèbre pont de Budapest, qui reliait les villes de BUDA , et de PEST.
Il y a une foule énorme.
Je passe le km 5 en 24’45 . C’est un peu trop rapide. Il me faut ralentir. Ce n’est facile, car je me sens bien. Nous courons, maintenant, sur les rives du Danube, côté Buda, et nous retraversons le Danube sur le Pont Szabado pour courir sur les rives, côté Pest. Je passe le km 10 en 51’20. Tout va bien. Je continue au même rythme. Nous fendons une foule énorme au niveau du Pont des Chaines, nous suivons les quais, passons sous le Parlement, et entrons dans l’Ile Marguerite, au milieu du Danube. C’est un grand parc urbain, très ombragé. Depuis le départ, nous courons sous le soleil. La température doit avoisiner 25°, lorsque je passe le semi marathon en 1h52’53. Il me reste 2h pour faire le deuxième semi. C’est jouable. Je ne baisse pas trop de rythme. Le km 25, est passé en 2h16’, et le km 30 en 2h46.
Nous courons toujours sur les rives du Danube que nous quitterons vers le km 35. Il fait alors très, trés chaud. Un panneau indique 31°. Je m’arrose abondamment à chaque point d’eau. Il y a, heureusement, beaucoup de ravitaillements bien fournis : eau, boissons énergétiques, bananes, citrons, oranges, fruits secs. Je ralentis, prend le nécessaire, marche quelques secondes, et repars aussitôt.
C’est maintenant que commence le marathon. On dit que l’on court 30 km avec les jambes et 12 km avec la tête. C’est vrai pur chaque marathon. A ce moment de la course, les jambes sont lourdes. Il faut positiver et se dire qu’il ne rest QUE 12 km. Je m’imagine, à mesure que les km passent, des parcours d’entrainement qui ont la distance qu’il me reste à faire. Les km défilent à un rythme régulier : 6’ au km, soit 10km/h. Vais-je renconter le fameux mur ? Je vais plus lentement mais sans fatigue excessive . Cependant, mon objectif est maintenant d’arriver en dessous des 4 h (3h53 n’est plus possible). Enfin, le km 35 , passé en 3h16. Il me faut faire les 7,195 km restant en moins de 44’. C’est la distance de mon circuit de Marjon. Je l’ai couru en 38’45 le 12 septembre en entrainement rapide. Je le mets dans ma tête, et le visionne mentalement, pour effectuer la distance restante.
Nous courons, maintenant, dans les rues de la ville. Mais, je n’avais pas prévu que, en moyenne, ça monte depuis le Danube jusqu’à l’arrivée (Evidemment car au départ, nous avions descendu jusqu’au Danube ). Mon circuit de Marjon a du dénivelé. Ca colle, mais c’est plus dur après 35 km de course.
Nous rentrons dans le Bois de la Ville. Le panneau du km 40 est là. Passé en 3h58’30. Aie, aie, aie. Il me reste moins de 1’30 pour arriver au dessous des 4h. Je me mets à bloc. Je sprinte. Je mets 1’03 pour faire les 195 m et je passe sous la bannière d’arrivée en 3h59’33. Super !
La médaille que l’on me met au cou est bien gagnée.
C’était mon 34 ème marathon.
Mon objectif n’a pas été atteint, en partie à cause de la chaleur..
Le vainqueur Kényan, Jacton Odhiambo a mis 2h24’17, et, la première féminine, Simona Staicu, hongroise, a mis 2h38’17.
mais je suis très content car :
- J’ai fini en moins de 4h. C’est important pour le moral.
- J’ai fait le premier semi en 1h52’53 (11,2 km/h) , et le deuxième en 2h06’40 (10 km/h) sans rencontrer le mur. J’ai couru régulièrement, sans fatigue excessive, sans jamais être essoufflé. - Je n’ai pas eu de douleurs, ni de crampes. Pas de crampes non plus après l’arrivée.
- Je suis classé 911ème sur 2269 arrivants.
Le parcours sur les rives n’est pas génial, car il y a peu de supporters, mais il est, par contre, très roulant. Les seuls bosses sont les différents passages sur les ponts.
Il y a des orchestres, officiels, ou improvisés tout au long du parcours, et une ambiance de folie prés du Pont des Chaines.
Ce Marathon restera un grand souvenir, avec le voyage qui y était associé. Les Hongrois sont d’une gentillesse, et d’une hospitalité rarement rencontrées.
Il ne reste plus qu'à renter à la maison, par l'Autriche, et l'Allemagne, et à penser au prochain marathon.

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